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Saaïd Amzazi : «Le système éducatif national a fait l’objet d’une attention particulière de Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis Son accession au Trône»

L’éducation et la formation sont érigées en priorité absolue au Maroc. De nombreuses avancées ont été réalisées sous l’impulsion de S.M. le Roi qui ne cesse de rappeler la nécessité de construire une Nation à la hauteur des défis que le Maroc a à relever. Réforme du système éducatif, programme de scolarisation, formation professionnelle, équilibre formation-emploi, promotion de la recherche scientifique, autant de grands chantiers qui sont en train de changer le visage du Royaume, fort par sa jeunesse.

Saaïd Amzazi : «Le système éducatif national a fait l’objet d’une attention particulière de Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis Son accession au Trône»

Dans un entretien accordé au quotidien «Assahra Al Maghribia», le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi, tient à souligner d’emblée, que le système éducatif national a fait l’objet d’une attention particulière de Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis son accession au Trône de ses glorieux ancêtres. «S.M. le Roi a consacré plusieurs Discours Royaux à ce secteur, le considérant comme la deuxième priorité nationale après la question de l’intégrité territoriale de notre pays», a souligné M. Amzazi. Dans ce contexte, poursuit le ministre, et avant la promulgation de la loi-cadre 51.17, «le Discours du Trône de 2018 a constitué une étape charnière dans le processus de réforme de notre système éducatif, au cours duquel Sa Majesté, que Dieu L’assiste, a appelé le gouvernement à donner une forte impulsion aux programmes d’accompagnement à la scolarisation et la lutte contre la déperdition scolaire dès l’entrée à l’école, y compris le programme “Tayssir”, le soutien financier à la scolarisation, le transport scolaire, les internats. Ceci dans le but de réduire les coûts supportés par les familles, et de les accompagner afin que leurs enfants poursuivent leurs études et leur formation.»
En application des Hautes Instructions Royales, ajoute M. Amzazi, «nous avons préparé un programme de travail dans le domaine de l’accompagnement de la scolarisation et la mise en œuvre de la réforme du système d’éducation et de formation, que j’ai eu l’honneur de présenter à Sa Majesté, le 17 septembre 2018, lors de la cérémonie de lancement officiel de la rentrée scolaire 2018-2019 au Palais Royal de Rabat. Au cours de cette cérémonie, le Souverain avait remis des décorations Royales à 18 professeurs et éducateurs qui ont été choisis parmi les meilleurs dans les différentes régions du Royaume, ce qui incarne concrètement le patronage que Sa Majesté accorde aux femmes et aux hommes d’enseignement.» Le 12 septembre 2019, le Souverain a présidé au Centre de formation aux métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Témara le lancement officiel de l’année scolaire 2019-2020, et a présidé une cérémonie de présentation du bilan et de l’évolution de la réforme du système d’éducation et de formation.
«Conformément aux Directives Royales, et immédiatement après la promulgation de la loi-cadre 51.17 relative au système d’enseignement, de formation et de recherche scientifique, nous avons poursuivi nos travaux dans le cadre de la mise en œuvre des exigences de cette loi en lançant plusieurs ateliers de réforme qui constituent une base solide pour établir une école d’équité et de qualité, revaloriser l’individu et la société, réhabiliter le capital humain et réaliser la renaissance éducative souhaitée autour de trois axes : équité, égalité des chances, amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation, et gouvernance du système d’éducation et de formation, à travers un portefeuille de 19 projets stratégiques», indique M. Amzazi.
Cette mobilisation a permis d’arriver à des résultats conséquents qui devront s’améliorer encore au fur et à mesure de l’exécution des chantiers de la réforme. Les plus importantes réalisations, M. Amzazi les a résumés comme suit :  
• Dans le cadre du déploiement du programme national de généralisation et de développement de l’enseignement primaire, lancé officiellement sous le Haut Patronage de S.M. le Roi le 18 juillet 2018, nous avons pu relever le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire pour atteindre 72,5%, au cours de l’année scolaire 2020-2021, dépassant ainsi l’objectif cible de 5 points et demi. Ce résultat a été possible grâce à l’implication de toutes les composantes du ministère et l’appui des partenaires, notamment l’INDH. Sans oublier les équipements pédagogiques mis en place, tels que la préparation et l’activation du programme pédagogique et les équipements de formation, ainsi que la programmation de formations régulières au profit des éducateurs.
• Au niveau du soutien social, et en exécution des Hautes Instructions Royales, nous avons élargi la base des bénéficiaires du programme «Tayssir», pour atteindre environ 2.467.123 bénéficiaires pour l’année 2020-2021, soit une augmentation de 25%.

Le nombre de bénéficiaires de l’Initiative Royale «Un million de cartables» a atteint cette année 4.478.018 d’écolier et écolière. Le nombre de jeunes ayant pu rejoindre des internats est arrivé à environ 178.380 bénéficiaires, soit une augmentation de 28%, notant que le nombre de pensionnats construits a augmenté de 49% entre 2016 et 2021. Quant aux cantines scolaires, ce sont près de 1.258.895 élèves qui ont pu en bénéficier, soit une augmentation de 16%, et pour le transport scolaire, ce sont environ 357.554 qui ont pu en bénéficier, soit une augmentation de 14%.
• En réponse à la demande croissante de scolarisation, le ministère a poursuivi ses efforts pour élargir l’offre scolaire. Ainsi, le rythme de création de nouveaux établissements s’est accéléré de manière significative ces dernières années. Il s’agit en effet de la création d’un total de 639 nouveaux établissements, dont plus de 60% situés dans des zones rurales, ainsi que la création d’environ 180 nouveaux établissements par an au lieu de 70 établissements les années précédentes, ce qui a contribué à réduire le nombre de départements surchargés. Ainsi, la part des classes ne comptant pas plus de 36 élèves est passée à environ 85% dans l’enseignement primaire, 22,5 à 55,5% au collège, et 49,6% à environ 71,8% dans le secondaire qualifiant. Ces efforts ont été renforcés par l’élargissement du réseau d’écoles communautaires à un nombre total de 187, avec une augmentation de 72 écoles communautaires, ainsi que par l’amélioration de l’attractivité des établissements d’enseignement et la prise en charge de leurs espaces, en réhabilitant un total de 8.184 établissements d’enseignement et le remplacement des bâtiments en préfabriqué par 10.385 salles de classe. «Tous ces programmes ont eu un impact positif et ont contribué à relever les indicateurs de scolarisation au niveau national, notamment en milieu rural. Ils ont également contribué à encourager la scolarisation des filles, la scolarisation étant généralisée à 100% au primaire, soit une augmentation de 1,2 point», précise le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. 


Le Bachelor, une réforme universitaire de taille

«Le lancement du chantier national du Bachelor reste l’un des événements marquants qui entre en vigueur dès la prochaine rentrée universitaire à titre expérimental, pour être généralisé en 2022-2023 sur la base de l’adéquation des formations disponibles avec les exigences du marché du travail, l’élévation des connaissances techniques et des soft skills chez les étudiants et la facilitation de leur accès et intégration au marché du travail. Cette mesure intervient en exécution des Directives Royales, notamment le Discours prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple de 2018, qui a tracé une feuille de route qui comprend un ensemble de mesures et intervient conformément aux exigences de la loi-cadre 51.17 relative au système d’enseignement, de formation et de recherche scientifique. Ce système a été élaboré selon une approche participative avec la contribution de tous les acteurs des universités publiques nationales, prenant compte des synthèses des études et rapports des institutions officielles, notamment le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique et le Cour des comptes, ainsi que les rapports des questions orales et écrites des groupes parlementaires. Il est également basé sur les conclusions des réunions des présidents des universités des colloques et d’autres acteurs dans différents domaines.
Ce système de Bachelor permettra de lutter contre l’abandon universitaire, d’adapter les formations aux exigences du marché du travail, d’augmenter les connaissances techniques et les soft skills des étudiants, et de faciliter leur intégration dans le marché du travail. L’autre avantage est de permettre aux étudiants d’obtenir un certificat reprenant la somme des compétences et aptitudes certifiées, notamment en matière de maîtrise des langues étrangères, de savoir-être et de compétences personnelles, et de compétences numériques, et de développer leurs capacités d’auto-apprentissage grâce à l’adoption d’un enseignement hybride (enseignement présentiel et à distance), ainsi que l’adoption du système des crédits pour leur permettre d’équilibrer les unités acquises et de les utiliser dans leur réorientation. Il permettra également aux diplômés d’avoir plus de chances d’insertion professionnelle en les qualifiant en langues étrangères (6 unités), en développement personnel et en autonomie ainsi que leur culture générale, en plus de leurs connaissances scientifiques, formation cognitive et technique, et l’adoption du supplément au baccalauréat, qui est un document important pour faciliter la lisibilité du certificat obtenu. Afin de réussir le déploiement de ce système, le ministère et les universités ont travaillé à la mobilisation nécessaire en lançant les demandes d’accréditation des cours de premier cycle au cycle d’évaluation 2021, et en préparant une plateforme électronique pour recevoir et suivre les frais.»

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