«Au Sahel, les températures augmentent une fois et demie plus rapidement que la moyenne mondiale». Ce constat de la Banque mondiale n’est certes pas nouveau, mais a le mérite d’actualiser un phénomène du réchauffement climatique qui touche particulièrement cette bande qui s’étale de l’Atlantique à la mer Rouge et où le secteur agricole emploie plus de 60% de la population active et contribue à 40% au produit intérieur brut. Dans une contribution publiée par le forum économique mondial «Construire des couloirs de croissance à travers le Sahel et au-delà», Simeon Ehui de la Banque mondiale rapporte que 80% des terres cultivables ont déjà perdu une part de leur productivité naturelle avec pour résultats «rien qu’au Sahel, plus de 17 millions de personnes souffrent déjà d’insécurité alimentaire». La Banque mondiale a ainsi annoncé «les plus de 5 milliards de dollars que nous comptons investir d’ici 2025 nous permettrons de mettre en œuvre une approche multisectorielle à travers plus de 60 projets».
Au Sahel, 80% des sols ont perdu de leur productivité
L’irrégularité des précipitations et la dégradation des sols synonyme de désertification amplifient l’impact du dérèglement climatique au Sahel où le secteur agricole emploie plus de 60% de la population active. D’ici 2025, quelque 60 projets, portés par la Banque mondiale, devront converger vers la restauration des terres arables.
Le Sahel est caractérisé par une saison pluvieuse de seulement 3 à 4 mois. La restauration des terres y est donc étroitement liée au calendrier saisonnier. Ph. FAO
Samir Benmalek
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15 Janvier 2021
À 20:06
