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Le Salary Cap et la formation pour grandir

Le FUS n’est pas le WAC ou le Raja. D’un côté, la rigueur budgétaire est de mise. De l’autre, on dépense à tout-va pour recruter tout et n’importe quoi. Au FUS, les comptes sont au vert, au Raja et au WAC, les clignotants sont au rouge avec un nombre incalculable de dossiers devant la commission des litiges de la FRMF, le TAS ou la FIFA. Autant dire que le modèle économique du club rbati se situe aux antipodes de ceux des deux clubs casablancais.

Le Salary Cap et la formation pour grandir

Club du milieu du tableau lors de cette exercice 2020-2021, le FUS reste néanmoins un exemple à suivre au niveau de la gouvernance. Alors que la majorité des clubs vivent au-dessus de leurs moyens, le FUS a préféré se réinventer en adoptant un modèle économique viable. Le club est géré comme une entreprise. Il ne se lance pas dans des actions qu’il ne peut réaliser ou financer et veille toujours à ce que ses comptes soient au vert. Pour cela, il a fait de la formation son principal levier de développement.

  

Le pari sur la formation

En plus de sa bonne gouvernance marquée, entre autres, par l’instauration de Calary Cap (le plafond des salaires à ne pas dépasser) afin de respecter le fair-play financier, le club a fait le pari de la formation des jeunes. Ce n’est pas une surprise si le FUS est classé par l’Observatoire du sport comme étant le premier club au Maroc à faire confiance aux jeunes joueurs, loin devant le Raja de Casablanca et le Hassania d’Agadir. Une source au club a assuré «au Matin» que «le modèle économique repose sur la formation des jeunes joueurs». Le FUS a effectivement ouvert une école et une Académie il y a quelques années. L’école accueille près de 2.700 enfants supervisés par 30 encadreurs. Les meilleurs d’entre eux intègrent l’Académie. C’est le cas de Badr Boulahroud, Anas Bach, Mehdi Moubarik, Ossama Al Kareh, Nayef Aguerd, actuellement à Rennes en France, ou encore Mohamed Fouzir. Sur les raisons du choix de la formation, alors que les autres clubs du Royaume misent surtout sur les recrutements, notre source  nous a indiqué que «le développement du football  au Maroc passe essentiellement par la formation des jeunes et non par l’achat de trentenaires à coup de millions de dirhams». Le FUS possède actuellement l’un des effectifs les plus jeunes de la Botola. Les vieux briscards ont été gentiment invités à trouver une autre destination pour faire de la place aux jeunes pépites. 

Ouverture à l’international 

Conscient des lacunes de la formation des jeunes joueurs au Maroc, le FUS s’est ouvert à l’international pour s’inspirer des modèles réussis. Il a alors noué un partenariat avec l’Olympique lyonnais. Cette collaboration se matérialise par des échanges privilégiés entre les cadres techniques des deux clubs afin de favoriser le partage d’expertise et l’émergence de jeunes talents locaux. Ce partenariat signé en 2019 jusqu’en 2022 a été prolongé d’un an jusqu’en 2023. En vertu de cet accord, les meilleurs joueurs du FUS peuvent rejoindre l’OL et, en cas de revente, le FUS obtiendrait sa part du gâteau. C’est ce qu’on appelle un partenariat gagnant-gagnant. 


Stabilité technique 

Contrairement à la majorité des clubs marocains qui changent d’entraîneurs comme ils changent de chemises, le FUS privilégie la stabilité technique. De 2008 à 2021, le FUS a vu passer seulement cinq entraîneurs : Houcine Ammouta, Jamal Sellami, Walid Regragui, Mustapha El Khalfi et Demba Mbaye. Ce dernier devrait poursuivre son aventure à la tête du club la saison prochaine. «Il n’y a pas de raison de le changer», nous a assuré une source au club. Cette stabilité aide les entraîneurs à travailler tranquillement afin d’atteindre leur objectif.

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