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«School of hope», un documentaire sur la lutte pour le droit à l’éducation diffusé sur 2M

«L’école de l’espoir» transmet la passion et l’engagement de la tribu nomade des Oulad Boukais pour donner une chance à leurs enfants, malgré les obstacles d’un environnement durement touché par la sécheresse, l’isolement et l’indifférence.

«School of hope», un documentaire sur la lutte pour le droit  à l’éducation diffusé sur 2M

«School of hope» (L’école de de l’espoir), documentaire poignant sur le combat d’une tribu de nomades du Haut Atlas pour l’éducation de leurs enfants, sera diffusé le 3 octobre à 21 h 40 sur la chaîne de télévision 2M.

Réalisé par Mohamed El Aboudi, ce film dresse le portrait de la tribu des Oulad Boukais. Nomades, habitués aux vastes espaces des plateaux de l’Atlas, la sécheresse et les changements climatiques les ont poussés à se sédentariser. Cette tribu isolée tente malgré la pauvreté et la dureté de la vie de donner un avenir à ses enfants grâce à une école dans un petit bâtiment en argile au milieu de nulle part. Rien n’est impossible pour donner une chance à la nouvelle génération. La communauté rurale fait appel à un jeune instituteur qui, dans un environnement dur, accepte de dispenser le savoir et l’éducation. Un espoir qui ne va pas sans tensions, car lorsqu’un enfant est à l’école, il ne peut pas travailler aux côtés de sa famille. Dans cet environnement où on voit à peine un brin d’herbe et où les familles parcourent des kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau dans un trou boueux, toute aide est précieuse. Mais les enfants ne se laissent pas abattre pour autant. Ils n’hésitent pas à monter à dos d’âne et à bicyclette ou à marcher des kilomètres à travers les rochers jusqu’à leur «École de l’espoir».

Auprès de la tribu Oulad Boukais pendant plus de trois ans, «School of hope» suit le destin de Mohamed, de Miloud, de Fatima et de leurs camarades de classe qui répondent avec une joie enfantine au jeune enseignant altruiste de l’école. Chaque enfant est confronté à des obstacles individuels : soutenir des parents vieillissants ou éviter les restrictions de la famille basées sur les rôles traditionnels des sexes. Pour sa part, le jeune professeur se débrouille comme il le peut dans une maison loin de tout, sans eau, ni électricité.

La tribu Oulad Boukais n’est qu’une des nombreuses communautés rurales du monde entier qui luttent pour mettre en place une scolarisation adéquate pour ses enfants. «School of hope» transmet la passion et l’engagement d’une tribu qui défie les obstacles de l’environnement et de l’indifférence. Il raconte l’histoire de cette école et des familles qui l’ont construite.

«Avec ce film, je veux montrer que le changement climatique frappe injustement les populations les plus précaires, comme la tribu des Oulad Boukais. Pour eux, éduquer leurs enfants est une question de vie ou de mort – il n’y a pas d’avenir sans éducation», a déclaré le cinéaste Mohamed El Aboudi.

Ce film a connu son avant-première mondiale à l’International Documentary Festival of Amsterdam. Depuis, il a sillonné différents pays et a remporté de nombreuses distinctions, dont le Prix spécial du jury aux Hotdocs de Toronto. Il sera diffusé sur 2M pour fêter le lancement de la onzième année de sa case documentaire des «Histoires et des Hommes». 


Distinctions du réalisateur

Mohamed El Aboudi, né en 1961 au Maroc, est diplômé de l’Université Bond, en Australie, où il a obtenu un Master en cinéma et télévision. Il réside actuellement en Finlande, et a été récompensé en 2006 comme le Meilleur et le plus expérimenté des réalisateurs de documentaires par la société de radiodiffusion finlandaise YLE à l’occasion du dixième anniversaire de ses services multiculturels. Son long documentaire, «Dance of outlaws», a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Locarno, où il a reçu le prix Premio Zonta Club Locarno.

Le film a également reçu plusieurs autres Prix, notamment le Prix des droits de l’Homme au DokuFest au Kosovo et le Grand Prix des questions méditerranéennes au Primed à Marseille. Il a également reçu le plus Grand Prix d’État pour la qualité des documentaires et des fictions en Finlande en 2013. Parmi les autres œuvres de M. El Aboudi figurent les longs documentaires «Fight of Fate» (2009) et «Netizen Mo» (2015), et plus de 30 courts documentaires télévisés, dont certains ont été nominés au Prix Europa, et présentés dans différents festivals.

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