Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le secteur primaire, le parent pauvre du crédit bancaire en 2020

Suite au recul de la valeur ajoutée agricole de 8% en 2020, les crédits alloués au secteur primaire ont diminué de 2,8% sur un an. En revanche, les crédits octroyés ont augmenté de 6,1% pour le secteur tertiaire et de 1,4% pour le secondaire. Pour les créances en souffrance, les taux les plus élevés sont relevés dans le textile (27,1%), le tourisme (22,2%), les matériaux de construction (22,1%) et les autres industries manufacturières (20%).

No Image

Le secteur tertiaire demeure, de loin, le premier bénéficiaire du financement bancaire. En 2020, les crédits que lui ont octroyés les banques ont progressé de 6,1% sur un an (+38,6 milliards DH). Les prêts au secteur tertiaire se sont ainsi accrus à un rythme plus élevé que la moyenne du crédit bancaire. Celui-ci, pour rappel, a enregistré une hausse de 4,5% l’année dernière (+41 milliards de DH) pour se chiffrer à 958,1 milliards. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) «Premiers résultats de l’année 2020». La croissance du crédit bancaire à ce secteur reflète une hausse de 23,1% des prêts accordés aux Hôtels & restaurants (+3,2 milliards de DH), de 6% pour ceux en faveur des activités financières (+8,6 milliards) et de 2,7% des crédits destinés aux particuliers et Marocains résidant à l’étranger (+8 milliards de DH).
L’année 2020 a également connu une orientation favorable pour les concours accordés au secteur secondaire dans un contexte de crise. Pour ce secteur, le financement bancaire s’est renforcé de 1,4% (+3,4 milliards de DH), s’accélérant ainsi après +1% enregistré en 2019. Cette légère accélération est portée essentiellement par une progression de 6,6% des crédits aux activités industrielles (+5,6 milliards de DH), de 11,5% aux activités extractives (+2,4 milliards) et de 1% au secteur du BTP (+940 millions. En revanche, les prêts alloués aux secteurs de l’électricité, du gaz et de l’eau ont chuté de 13,3% (-5,6 milliards de DH).
Pour ce qui est des crédits consentis au secteur primaire, ils ont diminué de 2,8% (-1 milliard de DH). Ce repli est «en lien avec le recul de la valeur ajoutée agricole de 8% en moyenne durant les 4 trimestres de 2020», explique la DEPF.
À noter que pour les créances en souffrance (CES), les taux les plus élevés sont relevés dans le textile (27,1%), le tourisme (22,2%), les matériaux de construction (22,1%) et les autres industries manufacturières (20%).
Rappelons que les créances en souffrance globales se sont exacerbées de 14,4% (+10,1 milliards de DH), leur plus haut niveau depuis 2014. Cette accélération découle notamment des sociétés non financières privées (+12% ou +4,8 milliards de DH) et de celles publiques (+171% ou +620 millions de DH). Face à la hausse des créances en souffrance, les banques ont renforcé leurs provisions de 11,7% à 54,2 milliards de DH. Ainsi, le taux de couverture de ces créances par les provisions spécifiques ressort à 67,7% en 2020. 

Lisez nos e-Papers