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Le secteur sidérurgique, parent pauvre de la relance verte

Le secteur sidérurgique,  parent pauvre de la relance verte

Les 50 économies les plus avancées ont annoncé 28,9 milliards de dollars pour la recherche-développement pour la relance économique bas carbone. Le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et de l’Université d’Oxford du Royaume-Uni, qui ont avancé ce montant dans un rapport commun, indiquent que les principaux bénéficiaires sont les énergies renouvelables, les technologies de décarbonisation de secteurs tels que l’aviation, les plastiques et l’agriculture, ainsi que la séquestration du carbone. Mais se pose la question de savoir si ces investissements dans la recherche et le développement verts seront-il suffisants pour rendre opérationnelles les technologies de réduction des émissions de gaz à effet de serre encore au stade de la démonstration ou du prototype ? En octobre 2020, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publiait la feuille de route pour une meilleure maîtrise de telles émissions mondiales. L’accent avait été mis sur le secteur de l’acier et du fer directement responsable de 2,6 gigatonnes, soit 7% des émissions de carbone du total mondial du système énergétique, plus que celle du fret routier au long cours. «Pourtant, la réduction de ces émissions s’avère des plus difficiles», avertissait l’Agence basée à Paris. «Parmi les réductions d’émissions cumulées de gaz à effet de serre jusqu’en 2050 dans le scénario de développement durable, 30% proviennent de technologies de fabrication de l’acier qui sont aujourd’hui au stade de la démonstration ou du prototype» estimait l’AIE. L’absence du secteur de la sidérurgie des bénéficiaires du montant annoncé a de quoi interrogeait d’autant que la demande mondiale d’acier devrait augmenter de plus d’un tiers d’ici 2050, échéance fixée par l’Accord de Paris pour la décarbonisation de l’économie mondiale. D’ailleurs, le rapport du Pnue et de l’Université d’Oxford note «qu’en l’absence de progrès dans le domaine de la recherche et le développement verts, le respect des objectifs de l’accord de Paris nécessiterait des changements profonds en matière de tarification et de mode de vie». 

 

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