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Le Service de centralisation des chèques irréguliers mis en branle

Le Service de centralisation des chèques irréguliers (SCCI) est opérationnel depuis jeudi dernier. Ce service permet de centraliser l’information relative aux chèques irréguliers, collectée auprès des banques, pour la mettre à la disposition des entreprises et des personnes reconnues commerçantes. Le SCCI sera enrichi à l’avenir par d’autres produits, notamment le blocage en ligne de provisions. De même, les canaux de consultation seront étendus à des lecteurs automatiques de chèques et à des Terminaux de paiement électronique (TPE) adaptés.

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C’est fait. Le tant attendu Service de Centralisation des Chèques irréguliers est opérationnel depuis jeudi 15 avril. L’annonce officielle a été faite le jour même par Bank Al-Maghrib (BAM), lors d’une conférence de presse en ligne, qui a connu la présence du représentant de Checkinfo qui assure la gestion déléguée de ce nouveau service.
Ce service, dont le but est de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et qui s’ajoute au dispositif actuel de prévention et de lutte contre l’utilisation des chèques irréguliers, offre aux commerçants et aux entreprises la possibilité de s’assurer de la régularité des chèques présentés pour le règlement des transactions, explique Khalid Zbir, responsable de la direction Réseau et Présence place à la Banque centrale.
Il repose sur les données collectées quotidiennement auprès du système bancaire et qui couvrent aussi bien les événements qui peuvent survenir durant la vie d’un chèque, comme l’interdiction bancaire ou judiciaire, l’opposition et la falsification, que ceux concernant les comptes bancaires, à l’instar de l’indisponibilité ou la clôture, détaille le responsable. Ces données ont été utilisées pour développer des services accessibles aux usagers en ligne, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à partir du site du délégataire ou d’une application mobile dédiée «Checkinfo». Le délégataire permet de vérifier instantanément la régularité d’un chèque et ainsi réduire considérablement le risque de non-paiement, explique Sidimohamed Abouchikhi, président du conseil d’administration de Checkinfo. Lors de la vérification, indique-t-il, la société fournit une réponse claire quant à la régularité du chèque, ce qui permet ensuite à l’usager de prendre la décision de l’accepter ou de le rejeter. 
Le service est facturé 10 DH par consultation et offre des formules d’abonnement qui se traduisent par une dégressivité de la tarification, selon les volumes, explique Sidimohamed Abouchikhi. Par ailleurs, promettent BAM et son délégataire, le SCCI sera enrichi par d’autres produits, notamment le blocage en ligne de provisions. De même, les canaux de consultation seront étendus à des lecteurs automatiques de chèques et à des Terminaux de paiement électronique (TPE) adaptés.

«Un long chemin parcouru»
Pour en arriver à la mise en place et en service du SCCI, «un long chemin a été parcouru», note Khalid Zbir. Ce processus a donné lieu, notamment, au lancement d’un appel d’offres à l’international qui a été remporté par le groupe Créditinfo. Ce dernier a créé la filiale Checkinfo pour se charger de la promotion de ce service. Un cadre conventionnel a été finalisé en 2018.
Checkinfo a commencé, en septembre 2019, l’exécution de son programme d’investissement qui a abouti, au terme de 2020, à la mise en place de la plateforme technique à la centralisation des données sous-jacentes à ce nouveau service et au déploiement des dispositifs nécessaires pour sa gestion et sa commercialisation.
Depuis début 2021, les équipes de BAM et de Checkinfo ont entamé la finalisation du cadre procédural pour le fonctionnement de ce service et le test de ses différentes composantes avec un échantillon d’usagers. n
Après l’obtention du visa de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), la Banque centrale a décidé d’ouvrir cette centrale aux usagers, commerçants et entreprises, à partir du 15 avril. 

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