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«Sijilmassa et son destin saharien» publié aux éditions La Croisée des chemins

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Rita Stirn a traduit en langue française l’ouvrage de Ronald Messier et James Miller «Sijilmassa et son destin saharien. La dernière cité aux portes du désert». Publié aux éditons la Croisée des chemins, ce livre présente au public francophone une importante recherche sur Sijilmassa, la légendaire Cité de l’or, la plaque tournante du commerce de l’or entre l’ancien Ghana et le monde méditerranéen dont les caravanes transportaient les richesses de l’Afrique pour un vaste commerce transsaharien.
L’ouvrage original a obtenu le prix 
L. Carl Brown Aims Book Prize in North African Studies en 2016 pour son approche intellectuelle innovante dans le cadre des Études d’Afrique du Nord. Selon l’éditeur, ce livre examine la légende de Sijilmassa sur fond de preuves historiques, géographiques et archéologiques. Les auteurs ont passé trente-cinq ans à travailler sur cet eldorado africain et d’autres missions de recherches y compris Aghmat.
Située aux portes du Sahara, cette ville a connu une succession d’empires, devenant ainsi la dernière cité aux portes du désert. Sa grandeur millénaire et sa résonance avec les temps forts de l’histoire du Maroc ont été marquées par des vagues de guerres, de renouveau et d’abandon. Aujourd’hui, ses ruines sont en sous-sol et en juxtaposition avec la ville moderne de Rissani, à l’écart du temps.
Le projet de recherche maroco-américain et multi-disciplinaire à Sijilmassa s’appuya sur des données archéologiques, des textes historiques, la reconnaissance sur le terrain, la tradition orale et des légendes pour montrer comment cette ville de renom a su garder une emprise sur sa destinée. 


Auteurs de l’ouvrage

• Ronald A. Messier est professeur émérite à Middle Tennessee State University. De 1987 à 1998, il a dirigé des fouilles à Sijilmassa.
• James A. Miller est l’ancien directeur de la Commission Fulbright au Maroc. Il est professeur émérite de Clemson University en Caroline du Sud.
• Rita Stirn est traductrice et écrivaine. Elle est l’auteure du livre «Musiciennes du Maroc».


Un eldorado africain

Sijilmassa a contribué à la création de l’identité nationale marocaine et a occupé une place prépondérante dans l’histoire et les changements de pouvoir en Afrique du Nord. Les personnes qui connaissent son existence savent généralement que c’est la légendaire «Cité de l’or». Les textes arabes de l’époque médiévale l’appellent ainsi. À la fin du IXe siècle, al-Yaqubi, un des premiers écrivains arabes à mentionner son nom, dit ceci : «Autour de la ville (Sijilmassa), il existe des gisements d’or et d’argent. On y trouve de l’or aussi facilement que des plantes, mais le vent l’emporte en poussière».
Au milieu du Xe siècle, Al-Masudi écrivit à son tour : «Tout cet or que les marchands se procurent est frappé en pièces de monnaie dans la ville de Sijilmassa.»
Environ à la même époque, Al-Istakhri écrivit : «On dit que dans nulle autre mine (celle entre Sijilmassa et le pays du Soudan) l’or y est plus pur et plus abondant, mais pour y accéder, la route est pénible et les préparatifs nécessaires sont laborieux.»
Sijilmassa devint un endroit mythique doté d’une aura de mystère. L’héritage laissé par la «Cité de l’or» s’est envolé dans les nuages lorsque la réalité physique de cette ville disparut dans la sédimentation du temps.

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