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Sortie nationale du film «Haut et Fort» de Nabil Ayouch

«Haut et Fort» du réalisateur Nabil Ayouch continue son bonhomme de chemin haut la main. À l’occasion de sa sortie nationale, très attendue par les passionnés du septième art, il sera projeté, mercredi 3 novembre au cinéma Atlas à Rabat, en présence du réalisateur et de l’équipe du film.

Sortie nationale du film «Haut et Fort»  de Nabil Ayouch
L’équipe du film. ttttttttt Ph. Saouri

«Haut et Fort» est un long métrage que Nabil Ayouch a travaillé avec passion et nostalgie. Car lui-même a grandi à Sarcelles, en banlieue parisienne, à la fin des années 1970 début des années 1980. Une période qui a correspondu à l’émergence du mouvement hip-hop en France. «À Sarcelles, j’ai appris les arts dans un centre culturel, une Maison de la jeunesse et de la culture (MJC), “Le Forum des Cholettes”. Quand je suis venu à Sidi Moumen la première fois, au milieu des années 1990, je me suis aperçu que ce quartier de Casablanca souffrait des mêmes maux que Sarcelles de mon enfance : absence de lien social, sentiment d’abandon de la part de ses habitants...», raconte Ayouch. Il est retourné plus tard dans ces mêmes quartiers de Sidi Moumen pour tourner des scènes de ses films. C’est là où il a remarqué un grand changement. Puisque les bidonvilles avaient presque entièrement été remplacés par les barres HLM. Mais malheureusement, poursuit-il, «en cours de route, les pouvoirs publics avaient “oublié” quelque chose d’essentiel : les arts et la culture. C’est alors que j’ai décidé d’y créer un centre culturel, en tout point similaire à la MJC de mon enfance. Un lieu de vie, mais aussi et, surtout, un lieu de liberté et de mixité. Cela fait des années que je fréquente ce centre régulièrement, que j’assiste aux cours, que je parle avec les jeunes, que j’arpente leur quartier, que j’essaye d’en savoir plus sur leur vie». Donc ce film est un témoignage de toutes ces années d’observation, d’inspiration sur le terrain, avec une démarche proche du réel que le réalisateur aime particulièrement dans la préparation de ses films. Ce qui a donné lieu à ce long métrage racontant cette histoire sur la jeunesse des quartiers périphériques de Casablanca, et du hip-hop comme voie d’expression.

Ainsi, avec un casting non professionnel, même le premier rôle d’Anas, Nabil Ayouch est arrivé à offrir des images et des paroles qui accrochent tout spectateur et tout professionnel du cinéma. «C’est l’histoire d’Anas, un ancien rappeur qui arrive un jour dans un centre culturel de la banlieue de Casablanca de Sidi Moumen. Il trouve des jeunes filles et garçons qui ont plein de choses à raconter, mais n’ont pas forcément les outils pour le faire. Anas va leur apprendre à écrire le propre récit de leur vie, grâce au hip-hop, grâce au mot, à la parole, à la danse… Ce qui est très beau, également, dans le film est le fait que ces jeunes sont issus du Centre culturel les Étoiles de Sidi Moumen de la Fondation Ali Zaoua», résume le réalisateur. Mais ce n’est pas tout, car dans le film, on découvre plusieurs autres idées plus profondes qui touchent la réalité de notre Maroc. Un film à voir et à en suivre l’odyssée qui a déjà commencé à donner ses fruits, surtout après son passage honorifique au Festival de Cannes où il a eu le privilège d’être sélectionné dans la compétition officielle. 

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