Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Des spécialistes du cinéma d’animation échangent leurs réflexions aux Rencontres professionnelles du FICAM

Les Rencontres professionnelles du FICAM 2021, organisées du 11 au 15 octobre à l’Institut français de Meknès, ont réuni plusieurs spécialistes du secteur afin de parler films, musique, productions… De jeunes réalisateurs, des producteurs réputés, des metteurs en scène expérimentés se sont réunis autour d’un thé à la menthe pour évoquer leurs parcours, expériences et réflexions dans le milieu du cinéma d’animation dans le monde.Les invités de ces Rencontres se sont prêtés au jeu de ces rendez-vous conviviaux où se mêlent entretiens et actualité.

Des spécialistes du cinéma d’animation échangent leurs réflexions aux Rencontres professionnelles du FICAM

La musique dans le cinéma d’animation

La musique et le film ont toujours été de bons associés notamment en cinéma d’animation. Les participants à un «Thé à la menthe avec…», organisé le 13 octobre dans le cadre des Rencontres professionnelles du FICAM, ont souligné que le choix des bons sons contribue forcément à la réussite du film. Certains réalisateurs, comme Caroline Attia, commencent à chercher les bonnes notes dès les débuts du projet. D’autres comme le jeune réalisateur chinois Shen Yi se laissent inspirer par une musique pour exprimer leurs émotions dans un nouveau film. Pour sa part, la réalisatrice marocaine Sofia El Khyari a affirmé que le choix de la musique nécessite parfois une longue recherche et un travail acharné avec des musiciens qui ont les mêmes sensibilités. Mais pour faire un film d’animation 100% marocain, le choix des bons sons peut s’avérer une rude épreuve. C’est ce qu’a souligné Ali Rguigue, directeur général de la content factory «Artcoustic Studios». «Au Maroc, on a un problème de fond sur les droits d’auteur. Aujourd’hui, on a des bandes originales historiques magnifiques et riches, mais quand on contacte la famille de l’artiste on constate qu’il n’y a aucune inscription au Bureau marocain du droit d’auteur (BMDA). On se retrouve souvent face à un blocage. De fait, on se rabat sur des musiques low-costs prises de sites de streaming». Selon ce professionnel qui produira bientôt les premiers dessins animés en darija, sans musique adéquate on perd la complémentarité artistique. 

---------------

Jean-Paul Commin, producteur français : «La 3D ne devrait pas standardiser les films d’animation»

Le cinéma d’animation en 3 dimensions (3D) est de plus en plus convoité auprès des jeunes. Néanmoins, le format 2D est toujours chéri par les professionnels. Selon le producteur français Ron Dyens, les films en deux dimensions vieillissent moins vite. «Certes, la 3D encourage les gens à aller en salles de cinéma, mais si on arrive à les attirer à voir un 2D, ils l’admirent, aussi notamment s’il s’agit d’une bonne histoire», explique-t-il. Le producteur Jean-Paul Commin affirme que même si la 3D est très demandée, la vieille Europe est toujours tournée vers la 2D.
Le producteur espère que la 3D ne standardise pas les dessins animés auprès des jeunes générations. Dans un débat organisé le 14 octobre dans le cadre des Rencontres professionnelles du FICAM, il a souligné que l’influence de la 3D est expliquée par les gros budgets des entreprises américaines qui produisent pour le monde entier. 

---------------

Les scénarios de plus en plus importants en cinéma d’animation

Si les beaux dessins suffisaient auparavant pour produire un film d’animation, la donne a changé actuellement. C’est ce que confirme le producteur français Ron Dyens dans le cadre du «Thé à la menthe avec...» organisé le 14 octobre sur le thème «Dialogue autour de la production d’un film : comment construire, produire, diffuser un film d’animation ?» Pour lui, l’histoire est plus importante que le graphisme. Ce spécialiste des films d’animation constate aussi un incroyable développement de la liberté créative.
Même son de cloche auprès de la productrice française Delphine Nicolini : «La demande des diffuseurs en termes d’écriture est plus large durant les dernières années. Ils sont aussi prêts à prendre plus de risque concernant les sujets traités. De même, les jeunes générations ont de nouvelles attentes et abordent des thèmes plus osés comme la drogue, la religion...»
Afin d’accompagner cette nouvelle tendance, Delphine appelle à investir davantage dans les scénarios et à augmenter les résidences d’écriture comme celle du FICAM. 

 

Lisez nos e-Papers