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Le sport comme vecteur d’émancipation de la femme

Le sport comme vecteur d’émancipation de la femme
Les organisateurs œuvrent pour lutter contre les stéréotypes liés à la pratique sportive féminine.

La promotion des droits des femmes passe aussi par les activités sportives. En plus de sa dimension physique, le sport a un impact positif sur l’épanouissement personnel et social de la gent féminine. C’est dans cette perspective que l’Association de l’union sportive et de l’action culturelle (USAC) a élaboré un projet, avec le soutien de l’ambassade de France à Rabat, visant à véhiculer les valeurs de tolérance et à déconstruire les stéréotypes et les clichés liés à la pratique sportive féminine.
À cet égard, l’USAC a organisé une rencontre de sensibilisation au sport en tant que vecteur de promotion de l’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes et des jeunes filles. L’accent a été mis sur la nécessité de multiplier les initiatives et les actions afin que la femme puisse avoir davantage accès au sport. On n’a pas manqué de souligner, lors de cette rencontre, que la question de la féminisation du sport se pose avec acuité dans notre société, étant donné qu’il s’agit d’un domaine qui recouvre de multiples dimensions : sociale, éthique, sanitaire, économique et politique.
Dans une déclaration à «Le Matin», Pierre-Hubert Touchard, directeur des Instituts français de Rabat et de Kénitra, a indiqué que cet événement s’inscrit dans le cadre d’un projet structuré par l’ambassade de France, ayant pour objectif essentiel la valorisation de la pratique sportive des femmes, notamment par le biais du football.
«Cette action organisée en partenariat avec plusieurs partenaires, dont le Secours populaire France, l’Institut français et le Groupe scolaire Honoré de Balzac de Kénitra, croise des thématiques que nous soutenons, telles que la tolérance, la solidarité et le partage», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «La célébration de la Journée internationale des droits des femmes constitue l’occasion idoine pour mener une réflexion sur les moyens à même de créer les conditions propices d’une société solidaire où l’égalité est l’un des éléments fondateurs, permettant aux femmes l’accès à des secteurs quasiment monopolisés par les hommes et où les femmes sont mal représentées, comme c’est le cas dans certaines disciplines sportives».
De son côté, Abdelmajid Houssni, président de l’USAC, a tenu à rappeler qu’à travers ses multiples activités, son Association essaie de lutter contre les stéréotypes liés à la pratique sportive féminine. Balayant d’un revers de main certaines idées machistes, le président de l’USAC considère qu’il n’y a pas un sport exclusivement masculin et que les femmes peuvent s’épanouir et exceller dans l’ensemble des disciplines sportives.
Pour sa part, Radia Aït Daoud, formatrice au Croissant-Rouge marocain, a salué les organisateurs de cette journée dédiée aux femmes, qui lui a permis de prodiguer quelques conseils au jeune public sur le secourisme et les premiers soins. Elle a saisi cette occasion pour inviter les jeunes filles à s’inscrire dans des formations, initiées par le Croissant-Rouge, sur les premiers soins qui peuvent leur être d’une grande utilité, que ce soit au niveau familial ou social.
Dans le même ordre d’idées, Fatima Bakazza, entraîneur de natation au ministère de la Jeunesse et des sports, considère que cette journée est une opportunité pour sensibiliser les filles de l’importance du sport à la fois pour leur bien-être et pour leur santé. «Lors de mon intervention, j’ai mis l’accent sur le fait que le sport est une culture et un mode de vie. C’est un domaine qui ouvre de larges perspectives pour l’épanouissement personnel et professionnel des femmes. En plus de ses bienfaits sur la santé, le sport est devenu un domaine qui véhicule les valeurs de citoyenneté et d’émancipation», a-t-elle conclut.
Cette journée organisée dans le respect total des mesures préventives liées à la pandémie de la Covid-19, s’est achevée en apothéose par l’organisation de deux matchs de football ayant opposé les jeunes sportives de l’USAC à celles de «La nouvelle génération de football» de Sidi Allal Bahraoui. Les jeunes footballeuses ont séduit le rare public, en faisant étalage de leur talent technique et esthétique. 

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