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Le paiement mobile creuse son sillon. Ce nouveau moyen de paiement a, en effet, connu un net bond en 2020. Ainsi, 18 offres M-Wallets ont été mises sur le marché dont 12 émises par des établissements de paiement, indique Bank Al-Maghrib (BAM) dans le rapport annuel, au titre de l’exercice 2020, sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière. Ce qui fait passer l’encours des M-Wallets à 2,44 millions (+248%), dont 2,14 millions émis par des établissements de paiement. Cette montée est «fortement corrélée» à l’évolution des ouvertures des comptes de paiement émis par des établissements de paiement, relève la Banque centrale. En effet, le stock de ces comptes a atteint 2,6619 millions en 2020 contre 491.545 en 2019. Ceux-ci sont en grande partie des comptes de type 1 et 2, avec respectivement 42 et 39%. Le reste étant des comptes de type 3. À noter qu’un compte de type 1 nécessite seulement un numéro de téléphone avec un plafond fixé à 200 DH. Un compte de type 2, lui, nécessite la présentation d’une pièce d’identité et est plafonné à 5.000 DH alors qu’un compte de type 3 requiert en plus un justificatif de domicile et peut atteindre 20.000 DH.
En termes d’échanges électroniques par M-Wallet, le nombre de transactions s’élève à 1,4 million d’opérations pour un montant total de 443 millions de DH. Un peu plus de la moitié du volume des échanges a été effectué par des M-Wallets émis par des établissements de paiement contre 49% par ceux adossés à des comptes bancaires. En valeur, 35% des transactions reviennent aux M-Wallets des établissements de paiement, contre 65% pour les banques.
Le rapport de BAM indique que les transactions effectuées par les M-Wallets émis par les établissements de paiement sont dominées en nombre par les paiements (commerçants et factures) représentant une part de 73%, les transferts Mobile to Mobile représentant 27%. Les retraits GAB demeurant «quasi nuls», avec une part de 0,4% du total des transactions.
Les M-Wallets adossés à des comptes bancaires sont dominés, quant à eux, par le paiement par M-Wallet (70%) en nombre, suivi par le transfert (19%) et le retrait GAB (10%). A contrario, la répartition en valeur, par type de transaction M-wallet, est inversée, relève BAM. En effet, précise-t-elle, pour les établissements de paiement, ce sont les transferts de personne à personne qui arrivent en tête avec une part de 63%, contre 35% pour les paiements et 2% pour les retraits GAB. S’agissant des M-wallet émis par les banques, les transactions sont dominées par les transferts (54%), suivis par les retraits GAB (26%) et les paiements (20%).
Le rapport précise que les paiements mobiles sont en quasi-totalité des paiements de factures (factures d’eau, d’électricité, vignette, impôts, recharges téléphoniques, etc.), représentant 94% en nombre et 96% en valeur. Le paiement commerçant demeurant ainsi marginal en 2020, indique BAM qui note que ce dernier représente «un usage nouveau dont le développement représente un réel challenge, d’autant plus que la partie enrôlement des commerçants représente, une phase cruciale et difficile puisque cela nécessite un effort d’éducation, de sensibilisation et d’incitation pour l’acceptation assez important».
