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«Le Symposium de la fibre optique mettra le point sur les nouveautés législatives et abordera un sujet très important qui est la confiance numérique»

«Le Symposium de la fibre optique mettra le point  sur les nouveautés législatives et abordera un sujet très important qui est la confiance numérique»
Fayssal Soulaymani.

Le Matin : Orange Maroc co-organise la sixième édition du Symposium de la fibre optique. Quel bilan faites-vous des 5 dernières ?
Fayssal Soulaymani
: Le Symposium de la fibre optique est le seul évènement dédié au très haut débit au Maroc. Il 
réunit chaque année l’ensemble de l’écosystème du bâtiment et des nouvelles technologies : promoteurs, bureaux d’étude, architectes, fournisseurs et prestataires de la fibre, mais aussi les pouvoirs publics. C’est un réel espace d’échanges entre professionnels et de débats autour de sujets d’actualité concernant le haut débit. L’évènement a aussi pour but d’informer les participants sur les avancées du déploiement du très haut débit dans d’autres pays et sur les modèles économiques mis en place. Au cours des 5 dernières éditions, nous sommes progressivement passés de sujets de vulgarisation du très haut débit et de la fibre optique vers des sujets plus mobilisateurs comme l’attractivité des territoires, l’importance de la formation des compétences pour accélérer le développement ou encore les modèles de financement en PPP. L’évolution des 
thématiques est cohérente avec l’évolution du Maroc sur le développement du très 
haut débit, qui est aujourd’hui au centre des attentions.sssLe résultat est clair après 5 éditions : La fibre optique est de plus en plus adoptée par les développeurs et les aménageurs immobiliers, et nous avons réussi une montée en compétences de l’ensemble des acteurs. Nous avons aussi largement contribué à la prise de conscience de l’importance des infrastructures très haut débit et nous nous réjouissons du dynamisme que connait le Maroc dans ce sens.
Cette année pour la première fois et au vu du contexte, l’évènement sera digital. La crise sanitaire est venue confirmer le caractère critique des infrastructures de Très Haut débit et l’impact de la fracture numérique sur de grandes tranches de population. Nous allons donc faire le point sur les nouveautés législatives et des sujets d’actualité et aborderons un sujet très important qui est la confiance numérique, le tout lors d’échanges en direct entre intervenants et participants.

La pandémie a fait gagner un long chemin en termes de transformation numérique. Quelles sont les principales leçons et alertes à en tirer ?
La pandémie a mis en lumière le fait que l’accès au numérique est indispensable, que ce soit pour travailler, étudier ou se divertir. Nous avons tous été confrontés dans notre quotidien à l’importance de disposer d’une connexion de bonne qualité. La crise a donné un coup d’accélérateur à la transformation digitale et nous sommes impressionnés de l’agilité collective dont le Maroc a fait preuve. 
Ces mois nous ont donné un aperçu de la place que continuera à prendre le numérique dans nos quotidiens dans le futur et de l’importance de permettre à un maximum de Marocains de disposer de cette connectivité. Le risque est que cette transformation se fasse à 2 vitesses et laisse une partie de la population sur la touche.
Un autre point important est de parachever le cadre légal sur ce sujet, et notamment comme le souligne le dernier Rapport général sur le Nouveau Modèle de développement, d’accélérer la production des textes de loi et décrets d’application sur la cybersécurité, la propriété intellectuelle, ou encore la signature électronique.

Pourriez-vous nous expliquer le choix des deux grands axes qui seront traités cette année ?
Comme chaque année, nous cherchons à débattre autour des thèmes d’actualité. Le thème législatif reste central, nous présenterons donc dans la première plénière les dernières actualités sur ce sujet et notamment les perspectives autour de la loi sur les Partenariats public/privé, le focus de la dernière loi 121.12 sur le développement du haut et très haut débit, ou encore la loi sur la signature électronique. Nous alimenterons également la vision avec des exemples de ce qui fonctionne dans d’autres pays.
La deuxième plénière traitera de la confiance numérique, puisque le développement du très haut débit ne peut pas se faire sans aborder ce volet. 
Nous avons tous, ces derniers mois, entendu parler de cyber-attaques, des risques liés aux données personnelles ou encore de la souveraineté des données. Ce sont ces thématiques centrales qui seront abordées par nos experts. Ce sujet de confiance numérique est également au cœur de la stratégie d’Orange qui est engagé dans l’ensemble des pays de présence pour que le développement du numérique se fasse de manière sécurisée et responsable.

Quelles sont vos principales attentes, à la lumière notamment des recommandations du Nouveau Modèle de développement, pour booster la transformation vers le très haut débit ?
 Le numérique a été identifié dans le rapport général du Nouveau Modèle de développement comme le premier chantier transformateur, notamment via la mise à niveau des infrastructures de haut et très haut débit pour réduire la fracture numérique qui s’est davantage creusée pendant la Covid-19. Nous sommes plus que jamais alignés sur ce constat que nous avons souligné lors des précédentes éditions, les infrastructures étant le socle de la transformation numérique. Le rapport met également l’accent sur deux axes cruciaux : la mise à niveau du cadre légal que nous avons précédemment évoqué, et la formation des compétences qui est également centrale, et à laquelle nous avons contribué à travers des formations spécifiques ou encore le partenariat en cours avec l’OFPPT.

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