Le Matin : Orange Maroc co-organise la sixième édition du Symposium de la fibre optique. Quel bilan faites-vous des 5 dernières ?
Fayssal Soulaymani : Le Symposium de la fibre optique est le seul évènement dédié au très haut débit au Maroc. Il
La pandémie a fait gagner un long chemin en termes de transformation numérique. Quelles sont les principales leçons et alertes à en tirer ?
La pandémie a mis en lumière le fait que l’accès au numérique est indispensable, que ce soit pour travailler, étudier ou se divertir. Nous avons tous été confrontés dans notre quotidien à l’importance de disposer d’une connexion de bonne qualité. La crise a donné un coup d’accélérateur à la transformation digitale et nous sommes impressionnés de l’agilité collective dont le Maroc a fait preuve. Ces mois nous ont donné un aperçu de la place que continuera à prendre le numérique dans nos quotidiens dans le futur et de l’importance de permettre à un maximum de Marocains de disposer de cette connectivité. Le risque est que cette transformation se fasse à 2 vitesses et laisse une partie de la population sur la touche.Un autre point important est de parachever le cadre légal sur ce sujet, et notamment comme le souligne le dernier Rapport général sur le Nouveau Modèle de développement, d’accélérer la production des textes de loi et décrets d’application sur la cybersécurité, la propriété intellectuelle, ou encore la signature électronique.Pourriez-vous nous expliquer le choix des deux grands axes qui seront traités cette année ?
Comme chaque année, nous cherchons à débattre autour des thèmes d’actualité. Le thème législatif reste central, nous présenterons donc dans la première plénière les dernières actualités sur ce sujet et notamment les perspectives autour de la loi sur les Partenariats public/privé, le focus de la dernière loi 121.12 sur le développement du haut et très haut débit, ou encore la loi sur la signature électronique. Nous alimenterons également la vision avec des exemples de ce qui fonctionne dans d’autres pays.La deuxième plénière traitera de la confiance numérique, puisque le développement du très haut débit ne peut pas se faire sans aborder ce volet. Nous avons tous, ces derniers mois, entendu parler de cyber-attaques, des risques liés aux données personnelles ou encore de la souveraineté des données. Ce sont ces thématiques centrales qui seront abordées par nos experts. Ce sujet de confiance numérique est également au cœur de la stratégie d’Orange qui est engagé dans l’ensemble des pays de présence pour que le développement du numérique se fasse de manière sécurisée et responsable.Quelles sont vos principales attentes, à la lumière notamment des recommandations du Nouveau Modèle de développement, pour booster la transformation vers le très haut débit ?
Le numérique a été identifié dans le rapport général du Nouveau Modèle de développement comme le premier chantier transformateur, notamment via la mise à niveau des infrastructures de haut et très haut débit pour réduire la fracture numérique qui s’est davantage creusée pendant la Covid-19. Nous sommes plus que jamais alignés sur ce constat que nous avons souligné lors des précédentes éditions, les infrastructures étant le socle de la transformation numérique. Le rapport met également l’accent sur deux axes cruciaux : la mise à niveau du cadre légal que nous avons précédemment évoqué, et la formation des compétences qui est également centrale, et à laquelle nous avons contribué à travers des formations spécifiques ou encore le partenariat en cours avec l’OFPPT.