Le projet a franchi le cap de la réflexion. Le département de l’Énergie planche sur le chantier stratégique d’une solution maritime pour l’approvisionnement en gaz naturel du marché national via une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU - Floating Storage and Regasification Unit). Il a, en effet, lancé, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dont l’objectif est d’identifier les sociétés opérant dans le développement et la construction des FSRU en vue du lancement éventuel d’un appel d’offres ou d’un Partenariat public-privé.
Le projet devra proposer un système permettant la réception, le stockage et la regazéification. Il devra être compatible avec les infrastructures maritimes du terminal d’accueil qui sera localisé potentiellement au niveau de l’un des ports suivants : Nador West Med, Kénitra Atlantique, Jorf Lasfar ou Mohammedia. Le système de regazéification devra satisfaire aux besoins et aux contraintes techniques des distributeurs et des consommateurs locaux de gaz naturel.
«Le secteur de l’énergie connaît des évolutions extrêmement importantes tant au niveau économique, technique que géopolitique. Le Maroc, importateur net d’énergie, doit faire face à des contraintes diverses : diversification, continuité et sécurité d’approvisionnement, compétitivité de son économie, volatilité des prix et son impact négatif, la réduction des émissions des gaz à effet de serre, etc.» explique le ministère. Ce dernier affirme avoir mené plusieurs études qui ont souligné l’importance grandissante du besoin en gaz naturel en tant que source d’énergie profitant d’une évolution tendancielle «très favorable» de la production mondiale.Selon le département ministériel, le développement de cette source d’énergie se fera progressivement en la mettant à la disposition des consommateurs (production d’électricité, industrie, etc.).
Le projet de FRSU s’inscrit dans le cadre du Code gazier, actuellement dans les circuits législatifs. Ce dernier, assure le ministère, offre un cadre permettant le développement des infrastructures gazières nécessaires et la mise en place d’un marché ouvert et résilient avec des niveaux de concurrence suffisants au profit des consommateurs marocains.