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Les universités mettent les bouchées doubles

L’amélioration du taux d’emploi, le développement de l’esprit de compétitivité, le renforcement des capacités digitales, la lutte contre le décrochage universitaire et l’ouverture sur les modèles étrangers, tels sont, entre autres, les objectifs escomptés par le nouveau système de formation universitaire Bachelor qui démarrera en septembre prochain.

Les universités mettent les bouchées doubles
Le système du Bachelor entrera en vigueur au Maroc à partir de la prochaine année universitaire.

Lors d’une rencontre régionale organisée récemment à El Jadida, les présidents des Universités Chouaïb Doukkali d’El Jadida, Hassan II de Casablanca et Hassan Ier de Settat ont échangé sur la réforme pédagogique pour la mise en œuvre du Bachelor qui sera adopté à partir de la prochaine année universitaire. L’occasion de présenter une série de formations proposées par les 3 universités. Le président de l’Université Chouaïb Doukkali, Yahya Boughaleb, estime qu’il s’avère nécessaire «d’adopter une approche participative pour la mise en place d’un nouveau modèle de formation universitaire, sous forme d’une nouvelle architecture pédagogique visant l’amélioration des cycles de formation, en accordant un intérêt particulier aux langues, à la culture générale et aux nouvelles technologies». La présidente de l’Université Hassan Ier, Khadija Safi, a souligné, de son côté, que la réforme de l’enseignement universitaire requiert la mise en place d’un nouveau régime pédagogique répondant aux besoins du développement local. Pour ce faire, l’Université Hassan Ier de Settat a adhéré, depuis le début de l’année en cours, à l’opération de réforme pédagogique et au passage au régime du Bachelor, au terme de plusieurs réunions de coordination avec les directeurs et les doyens au niveau de la présidence de l’université et d’autres réunions de concertation avec les chefs de départements. Le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M’sik, Abdelkader Gongay, a profité de cette rencontre pour présenter une panoplie de propositions sur le Bachelor, en prenant en considération le marché de l’emploi et les nouveaux métiers qui ouvrent la voie aux lauréats dans le cadre des mutations que connaît le Maroc et des orientations générales du pays dans différents secteurs.

Il a, à cette occasion, présenté des modèles de formation, dont le Cycle de l’histoire et de la civilisation, le Cycle de la philosophie, le Cycle des études islamiques, le Cycle de la géographie, le Cycle des études arabes, outre des Cycles des études anglaises, des arts et de l’information, entre autres. Il a fait savoir que ces cycles offrent d’importantes opportunités d’emploi, notamment dans les secteurs du tourisme culturel, de l’éducation et de la formation, de l’information et de la communication, de l’édition, du notariat, de l’enseignement, de l’interprétariat, de l’entrepreneuriat et du journalisme. Abondant dans le même sens, le doyen de la Faculté des sciences juridiques et économiques d’El Jadida, Rachid Hilal, a expliqué les raisons d’adoption du régime du Bachelor, citant notamment le taux de décrochage qui atteint 47,2% au niveau des universités et l’incapacité d’obtention de diplômes à la Faculté des lettres et des sciences humaines (50,2%), à la Faculté des sciences juridiques et économiques (46,8%) et à la Faculté des sciences et techniques (34%). En février 2020, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi, et le ministre délégué en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Driss Ouaouicha, avaient tenu, à Rabat, deux réunions distinctes avec les membres du Bureau national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) et les membres du Bureau national du Syndicat marocain de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L’occasion d’exposer l’état d’avancement du projet de réforme pédagogique, en particulier, la mise en place du système Bachelor, et de réaffirmer le choix d’impliquer toutes les composantes de l’université, y compris les professeurs, le staff administratif et les étudiants, compte tenu de leur rôle central dans toute réforme pédagogique.
Le système du Bachelor, qui entrera en vigueur au Maroc à partir de la prochaine année universitaire, entend intégrer de nouvelles capacités et compétences dans l’offre de formation. Il s’agit d’une nouvelle approche pédagogique à même d’impulser une nouvelle dynamique au cursus universitaire. 

N.M. avec agence

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