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Mardi 19 Mars 2024
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Le vainqueur invisible

Le vainqueur invisible

Kamal El Alami, Directeur Général Adjoint Groupe Le Matin

Pour la deuxième fois consécutive, le Maroc a remporté le CHAN. Une victoire logique, méritée et bien construite qui apporte une grande joie aux cœurs des Marocains, même s’ils n’ont pas pu la manifester dans les rues comme à l’accoutumée. Ces deux consécrations successives des Lions de l’Atlas en champions du CHAN éliminent le hasard et soulèvent une question légitime. À qui ou à quoi devons-nous ce nouveau succès ?
Certes, les joueurs ont été au rendez-vous pendant cette compétition continentale. Les neufs trophées individuels récoltés durant cet événement par l’équipe nationale en témoignent, à savoir meilleur joueur des six rencontres disputées en plus de meilleur joueur, meilleur buteur et meilleur gardien de la CHAN 2020. L’entraîneur et les équipes technique, artistique et médicale ont aussi tout le mérite. Houcine Ammouta a une nouvelle fois prouvé le potentiel et la valeur de l’entraîneur stratège marocain qui a réussi à composer et motiver une équipe harmonieuse, performante et déterminée.

La Fédération Royale marocaine de football, très dynamique, s’est montrée à la hauteur de sa responsabilité et des aspirations des citoyens marocains à travers la mise en place des conditions favorables à l’éclosion d’une excellente équipe nationale des locaux. La Politique africaine du Maroc, qui fait que notre pays est bien incorporé à son continent, a facilité l’intégration des cadres de la FRMF aux instances dirigeantes de la CAF. En conséquence, le football marocain est traité avec toute la considération et l’équité qu’il mérite. À reconnaître aussi que le Cameroun, pays hôte, a assuré une organisation et des infrastructures à la hauteur de ce rendez-vous footballistique.

Cependant, outre tous ces facteurs déterminants, cette finale du CHAN 2020 a dévoilé un grand vainqueur invisible, le VAR (l’assistance vidéo à l’arbitrage). En un seul match, cet outil miracle, à juste titre, nous a privé d’un penalty, nous a sauvé d’un carton rouge, a expulsé un joueur de l’équipe adverse et surtout a jugulé le jeu agressif. La bonne utilisation du VAR et le niveau professionnel auquel s’est hissé l’arbitrage africain vont libérer le franc-jeu sur notre continent en changeant la donne de manière durable. Qu’en pensez-vous ? 

 

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