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«Ville verte et Université citoyenne» a été le thème d’une rencontre organisée, le week-end dernier, par l’Université Al Akhawayn (AUI) en collaboration avec le Conseil municipal de la ville d’Ifrane. Cet évènement se voulait une rencontre de concertation avec les acteurs associatifs et les jeunes pour répondre à la grande question : «Quelle ville on veut dans le cadre du Nouveau Modèle de développement ?»
Ce conclave a été marqué par la tenue d’ateliers traitant de quatre thématiques, à savoir «Ifrane : L’homme et l’espace, contraintes et défis», «Ifrane verte : Les changements et perspectives», «Ifrane de l’avenir : Projets et recettes durables» et «L’Université et la ville : Possibilités de coopération et changement escompté».
Selon le Pr Abdelkrim Marzouk, doyen de la Faculté des sciences humaines et sociales de l’AUI, cette dernière vise à faire d’Ifrane une ville intelligente (Smart City), et ce, en travaillant avec la municipalité dans la perspective d’améliorer les services offerts aux citoyens et de se mettre en phase avec cette nouvelle vision de faire d’Ifrane une ville durable et intelligente.
«C’est dans ce cadre que nous organisons aujourd’hui cette rencontre de concertation avec des acteurs de la société civile, des élus locaux, des cadres de l’administration publique, des professeurs-chercheurs et des étudiants doctorants qui vont s’engager dans quatre thématiques portant sur les questions de l’environnement, de l’éducation, de la formation et du devenir de la ville», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le président du Conseil municipal d’Ifrane, Hicham Afifi, a souligné que cette rencontre a pour ambition de débattre des issues susceptibles d’assurer un meilleur développement de la ville, dans le cadre d’une convention signée avec l’Université Al Akhawayn visant à faire d’Ifrane une Smart City. Au terme de cette réunion, les participants ont adopté une série de recommandations portant, entre autres, sur la nécessité de combattre cette vision de tribalisme qui prévaut ces dernières années à Ifrane, avec le retour aux anciennes bonnes valeurs humaines et sociales qui unissaient, jusque-là, tous les habitants avec, notamment, la nécessité d’encadrement et de formation des jeunes et moins jeunes à travers l’ouverture de Maisons de jeunes, de Centre culturel, de bibliothèques, de galeries d’art et d’exposition et autres structures de formation à la citoyenneté
Il est également question de l’encouragement des auto-entrepreneurs et de la création d’entreprises pour répondre aux besoins de développement de la cité, aussi bien dans le secteur touristique que dans d’autres filières créatrices d’emplois, sans omettre la création de centres de formation et de formation continue, notamment au niveau de l’Université Al Akhawayn d’Ifrane pour les jeunes diplômés et les salariés.
Les participants ont également recommandé la nécessité d’une orientation efficace des jeunes bacheliers vers les filières porteuses en matière d’employabilité, ainsi qu’une meilleure exploitation des potentialités touristiques et sportives dont dispose la ville par des politiques adéquates et précises.
Parallèlement, les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les services de santé publique, avec l’ouverture imminente de l’hôpital du Jour et la mise en fonction d’un SAMU pour les urgences et les évacuations médicalisées. Ils ont aussi appelé à la réhabilitation et à l’entretien des sites touristiques et des espaces verts de la ville d’Ifrane, sans omettre de solliciter le lancement de projets de logement social, sachant que la «Petite Suisse» n’a jamais bénéficié de tels projets.
Par ailleurs, les participants aux travaux de cette rencontre ont insisté sur la nécessité de création d’espaces de jeux et de formation pour les enfants en bas âge, d’une zone industrielle pour les jeunes artisans et techniciens spécialisés de la ville (mécaniciens, plombiers, menuisiers et électriciens) qui font défaut à Ifrane, ainsi que le renforcement des capacités du tissu associatif à travers la mise en place de cycles de formation.
Mohammed Drihem
