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Vingt-et-un indicateurs dans six secteurs clés analysés

La Fondation Climate Works et Word Ressources Institute ont publié leur rapport 2020 sur l’action climatique. Qu’il s’agisse du secteur de l’énergie, du bâtiment, du transport ou encore de la foresterie, les rédacteurs ont mis l’accent sur les options qui restent à prendre afin d’aligner les émissions de gaz à effet de serre «pour éviter les pires effets du changement climatique».

Vingt-et-un indicateurs dans six secteurs clés analysés
Selon la Fondation Climate Works et Word Ressources Institute, la production des énergies renouvelables doit être mulitipliée par un facteur 6 d’ici 2050. Ph. ONU

L’ensemble des mesures climatiques prises jusqu’à présent doit être accéléré et tous les secteurs économiques sont dans l’obligation de s’adapter plus rapidement avec l’ambition d’équilibrer émissions et absorption des émissions de CO2. Si ces conclusions ne diffèrent pas de celles des innombrables rapports ayant traité le même sujet, celles du rapport 2020 de la Fondation Climate Works et Word Ressources Institute ont, par contre, chiffré l’effort qui reste à accomplir pour chaque secteur économique et chaque source d’énergie fossile. Le document, qui commence par s’interroger : «Sommes-nous sur la bonne voie pour atteindre les objectifs climatiques d’ici 2030 et 2050 ?», estime que l’élimination du charbon doit s’opérer 5 fois plus vite que pendant la période 2013-2018. Cet effort doit être couplé à la multiplication par un facteur 6 de la production des énergies renouvelables même si leur part dans la production totale d’électricité a atteint environ 27% en 2019. Le Programme des Nations unies pour le développement a rapporté, début janvier, que depuis 2010, le prix de l’énergie solaire a diminué de 89% et qu’il est actuellement moins cher de passer à cette forme d’énergie solaire que de construire de nouvelles centrales au charbon. Dans le secteur du bâtiment, les taux actuels de rénovation des immeubles résidentiels et commerciaux se situent en moyenne entre 1% et 2% par année, constatent la Fondation Climate Works et Word Ressources Institute. Selon ces derniers, pour atteindre les objectifs climatiques, le taux de rénovation devront atteindre de 2,5 à 3,5% par année d’ici 2030. Pour mémoire, par objectif climatique d’ici 2050, comprendre l’équilibre qui doit être atteint entre les émissions et l’absorption de CO2. Pour y parvenir, «l’intensité des émissions de ciment devra baisser de 85 à 91% à l’échelle mondiale et l’intensité des émissions d’acier de 93 à 100% d’ici 2050», souligne le rapport dans son chapitre consacré à l’industrie.  Les émissions provenant de la production de ciment et d’acier représentent 44% des émissions industrielles. L’ambition climatique ne pourra être satisfaite qu’à la condition que les ventes de véhicules sont multipliées par un facteur de 12. Une bonne note est toutefois attribuée au secteur agricole à la condition de ralentir le rythme de croissance de la demande de terres arables, de réduire les gaspillages et en privilégiant les régimes alimentaires à base de végétaux dont l’empreinte écologique est plus faible que la consommation de viandes. 

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