Connexion
Le quart de finale de la CAN 2021 entre le Maroc et l’Égypte est un véritable Clasico du football africain à bien des égards. La confrontation a toujours été la rencontre de plusieurs légendes du ballon rond continental, aussi bien sur la pelouse que sur les bancs. Mehdi Faria, Hassan Shehata, Henri Michel, Mahmoud El Gohary… la liste des légendes passées sur le banc de l’une ou de l’autre sélection est longue et bien étoffée. Dimanche, ce sont deux nouveaux poids lourds qui viennent ajouter leurs noms à l’histoire de ce match au sommet. Côté marocain, Vahid Halilhodzic a bien des revanches à prendre sur le football continental. Le Bosnien court derrière un titre africain en sélection qui lui échappe, en dépit de ses qualifications au Mondial à la tête de deux sélections.
Le plus africain des coachs portugais
En face de coach Vahid se dresse un personnage tout aussi iconique du football moderne : Carlos Queiroz. Considéré comme l’un des meilleurs tacticiens, le natif de Nampula (Mozambique) a affronté le Maroc à deux reprises dans sa carrière de sélectionneur et a remporté les deux duels. En 2002, alors à la tête de l’Afrique du Sud, Queiroz se défait du Maroc (3-1) dirigé par son compatriote Humberto Coelho et diminuée par les absences et le divorce imminent entre le sélectionneur et la FRMF. Les Lions de l’Atlas n’en sortiront pas indemnes, puisque cette défaite met fin à leur parcours à la CAN au Mali.
Seize ans plus tard, Queiroz est de nouveau sur le chemin des Lions de l’Atlas, mais cette fois sur une scène bien plus importante. La mémoire récente des fans de l’équipe nationale est marquée par le but contre son camp d’Aziz Bouheddouz, mais peu se rappellent de l’efficacité de la sélection de l’Iran d’un point de vue tactique. Queiroz est à la baguette et quand son équipe est en difficulté, il assure le show sur la ligne de touche, en provoquant Hervé Renard et Patrice Beaumelle, encore novices dans les joutes mondiales. Dimanche, les espoirs de tous les Marocains reposent sur coach Vahid et ses troupes, pour tenter d’exorciser les échecs précédents face à l’un des plus grands adversaires de la sélection nationale.
