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Trois jours après les attentats contre New York et Washington, de strictes mesures de sécurité demeurent appliquées dans les capitales occidentales où les drapeaux sont en berne.
Les plans anti-terroristes ont été réactivés dans la plupart des pays et les mesures de sécurité ont été renforcées dans les lieux publics, notamment les gares, ports et aéroports, et autour des missions diplomatiques américaines.
L'Union européenne (UE) observera aujourd'hui une journée de deuil. Des cérémonies, généralement à caractère oecuménique, comme hier soir en l'église américaine de Paris en présence du président Jacques Chirac et du Premier ministre Lionel Jospin, sont prévues dans diverses capitales.
Les principaux dignitaires des grandes religions ont continué à adresser des messages de compassion et de condam110n du terrorisme aux autorités et au peuple américains.
Les témoignages de sympathie et de solidarité avec le peuple américain ont continué de parvenir aux Etats-Unis où, parallèlement aux opérations de secours, les autorités se concentrent sur l'enquête sur le réseau terroriste qui fait trembler la planète.
Certains pays, notamment européens, ont proposé leur aide en personnels spécialisés et en équipements pour les opérations de secours aux Etats-Unis.
A Paris, une enquête préliminaire sur d'éventuels liens entre les milieux islamistes en France et les attentats a été ouverte. Les services secrets de plusieurs pays travaillent en liaison étroite avec ceux des Etats-Unis pour tenter de traquer les dizaines de personnes impliquées dans la préparation et de la réalisation des attentats.
Des bouquets de fleurs et des messages osnt déposés devant les représentations diplomatiques américaines. Des marches silencieuses, comme à Rome, où le parlement a observé, hier, lors d'une session extraordinaire, une minute de silence, sont organisées dans certains pays.
Les tran114s 111110naux demeuraient hier encore trés affectés par la fermeture de l'espace aérien américain. Une réunion extraordinaire des ministres des Tran114s des 15 pays de l'UE sur la sécurité du tran114 aérien a été convoquée pour aujourd'hui à Bruxelles.
L'activité de New York, le coeur du système financier 111110nal, étant suspendue, les grandes places financières de la planète connaissaient toujours des heures sombres avec des indices boursiers au plus bas.
Sur le plan diplomatique, les alliés des Etats-Unis au sein de l'OTAN se sont engagés à appliquer pleinement la charte de l'Atlantique nord dont la pierre angulaire est la solidarité politique et militaire en cas d'agression contre un pays membre.
La presse européenne, dont les ventes ont explosé depuis hier, a toutefois souligné hier, dans des dizaines d'éditoriaux, la difficulté à identifier clairement l'agresseur et le type de riposte à appliquer à un ennemi non clairement identifié.
Avec notamment une esquisse de rapprochement russo-américain et la peur du monde arabe de se retrouver diabolisé, la plus grande attaque terroriste de l'histoire fait aussi opérer une redéfinition des contours de l'échiqier diplomatique mondial, le quotidien parisien 111110nal Herald Tribune titrant jeudi: “Le nouvel ordre mondial est un choc de civilisation”.
Echec d'une sécurité trop laxiste
Les quatre commandos suicide ont été en mesure de franchir tous les contrôles —identité, détecteurs de métal et d'explosifs— dans trois des plus grands aéroports américains et d'embarquer à bord apparemment des armes blanches.
Barbara Beyer, une experte du tran114 aérien de la firme AVMARK, spécule sur la probabilité d'une complicité d'employés de sociétés de fourniture de services aux compagnies aériennes, qui aurait permis d'embarquer des armes dans les appareils détournés.
Le laxisme du système de contrôle des passagers, des personnels des aéroports et des sociétés de services aux compagnies aériennes a fait l'objet de plusieurs études d'experts depuis la guerre du Golfe en 1991, suivies d'un renforcement momentané de la sécurité.
Mais depuis ces dernières années, le relâchement de la sécurité a conduit le département des Tran114s et le General Accounting Office (GAO), une agence du Congrès, à tirer la sonnette d'alarme. Dans des rapports publiés l'an dernier, ils reprochaient à plusieurs aéroports de laisser des personnes non autorisées pénétrer dans des zones 111dites au public.
Ils accusaient également les autorités aéroportuaires de ne pas faire des enquêtes suffisamment sérieuses sur le passé des nouveaux employés. Le département des Tran114s déplorait aussi le fait que les aéroports sous-utilisent les détecteurs d'explosifs, des machines à rayons-X d'un coût d'un million de dollars chacune, installées dans 30 aéroports américains.Le GAO attribue quant à lui l'insuffisance du contrôle des passagers et des bagages à la faiblesse des rémunérations des personnels de sécurité, qui explique aussi le taux élevé de rotation.
Les autorités des aéroports et les compagnies aériennes se défendaient jusqu'ici en faisant valoir qu'il n'y avait pas eu d'action terroriste contre un avion de ligne américain depuis l'attentat de Lockerbie en 1988. Un Boeing B747 de la Pan Am avait alors explosé en plein vol faisant 270 morts. Elles notent aussi que leurs systèmes de sécurité permettent de saisir en moyenne 2.000 armes par an sur des passagers et que le public est réticent face à la lourdeur des procédures renforcée de contrôle.
L'administration américaine de l'aviation civile (FAA) a pris au sérieux les conclusions du GAO et du département des Tran114s et devrait annoncer prochainement un renforcement de la sécurité. Avant même la publication de ces rapports, la FAA était tellement inquiète du laxisme des contrôles dans les grands aéroports du pays qu'elle avait menacé les compagnies aériennes de les forcer à poster des gardes dans chacun de leurs avions.
Selon la FAA, des agents fédéraux avaient réussi à embarquer dans 51 avions sans passer aucun contrôle de sécurité. Preuve que les choses ne se sont pas améliorées depuis, la FAA a condamné en juillet dernier American Airlines (AMR), dont deux appareils ont été détournés mardi, à une amende de 99.000 dollars pour des violations des règles de sécurité en 2000.
Toutefois un système plus strict de sécurité n'aurait pas pu forcément empêcher les attaques de mardi, de toute évidence méticuleusement préparées, d'un groupe de terroristes déterminés et suicidaires, remarque Barbara Beyer.
“Ce qui s'est passé hier va au-delà des scénarios les plus fous que les experts de sécurité ont imaginé”, explique-t-elle.
Selon Cathal Flynn, un ancien responsable pour la sécurité aérienne de la FAA, “l'aviation civile telle que nous la connaissons ne sera plus jamais la même”. Mais “la tâche de rendre les aéroports sûrs est gigantesque”, a-t-il estimé.
Les plans anti-terroristes ont été réactivés dans la plupart des pays et les mesures de sécurité ont été renforcées dans les lieux publics, notamment les gares, ports et aéroports, et autour des missions diplomatiques américaines.
L'Union européenne (UE) observera aujourd'hui une journée de deuil. Des cérémonies, généralement à caractère oecuménique, comme hier soir en l'église américaine de Paris en présence du président Jacques Chirac et du Premier ministre Lionel Jospin, sont prévues dans diverses capitales.
Les principaux dignitaires des grandes religions ont continué à adresser des messages de compassion et de condam110n du terrorisme aux autorités et au peuple américains.
Les témoignages de sympathie et de solidarité avec le peuple américain ont continué de parvenir aux Etats-Unis où, parallèlement aux opérations de secours, les autorités se concentrent sur l'enquête sur le réseau terroriste qui fait trembler la planète.
Certains pays, notamment européens, ont proposé leur aide en personnels spécialisés et en équipements pour les opérations de secours aux Etats-Unis.
A Paris, une enquête préliminaire sur d'éventuels liens entre les milieux islamistes en France et les attentats a été ouverte. Les services secrets de plusieurs pays travaillent en liaison étroite avec ceux des Etats-Unis pour tenter de traquer les dizaines de personnes impliquées dans la préparation et de la réalisation des attentats.
Des bouquets de fleurs et des messages osnt déposés devant les représentations diplomatiques américaines. Des marches silencieuses, comme à Rome, où le parlement a observé, hier, lors d'une session extraordinaire, une minute de silence, sont organisées dans certains pays.
Les tran114s 111110naux demeuraient hier encore trés affectés par la fermeture de l'espace aérien américain. Une réunion extraordinaire des ministres des Tran114s des 15 pays de l'UE sur la sécurité du tran114 aérien a été convoquée pour aujourd'hui à Bruxelles.
L'activité de New York, le coeur du système financier 111110nal, étant suspendue, les grandes places financières de la planète connaissaient toujours des heures sombres avec des indices boursiers au plus bas.
Sur le plan diplomatique, les alliés des Etats-Unis au sein de l'OTAN se sont engagés à appliquer pleinement la charte de l'Atlantique nord dont la pierre angulaire est la solidarité politique et militaire en cas d'agression contre un pays membre.
La presse européenne, dont les ventes ont explosé depuis hier, a toutefois souligné hier, dans des dizaines d'éditoriaux, la difficulté à identifier clairement l'agresseur et le type de riposte à appliquer à un ennemi non clairement identifié.
Avec notamment une esquisse de rapprochement russo-américain et la peur du monde arabe de se retrouver diabolisé, la plus grande attaque terroriste de l'histoire fait aussi opérer une redéfinition des contours de l'échiqier diplomatique mondial, le quotidien parisien 111110nal Herald Tribune titrant jeudi: “Le nouvel ordre mondial est un choc de civilisation”.
Echec d'une sécurité trop laxiste
Les quatre commandos suicide ont été en mesure de franchir tous les contrôles —identité, détecteurs de métal et d'explosifs— dans trois des plus grands aéroports américains et d'embarquer à bord apparemment des armes blanches.
Barbara Beyer, une experte du tran114 aérien de la firme AVMARK, spécule sur la probabilité d'une complicité d'employés de sociétés de fourniture de services aux compagnies aériennes, qui aurait permis d'embarquer des armes dans les appareils détournés.
Le laxisme du système de contrôle des passagers, des personnels des aéroports et des sociétés de services aux compagnies aériennes a fait l'objet de plusieurs études d'experts depuis la guerre du Golfe en 1991, suivies d'un renforcement momentané de la sécurité.
Mais depuis ces dernières années, le relâchement de la sécurité a conduit le département des Tran114s et le General Accounting Office (GAO), une agence du Congrès, à tirer la sonnette d'alarme. Dans des rapports publiés l'an dernier, ils reprochaient à plusieurs aéroports de laisser des personnes non autorisées pénétrer dans des zones 111dites au public.
Ils accusaient également les autorités aéroportuaires de ne pas faire des enquêtes suffisamment sérieuses sur le passé des nouveaux employés. Le département des Tran114s déplorait aussi le fait que les aéroports sous-utilisent les détecteurs d'explosifs, des machines à rayons-X d'un coût d'un million de dollars chacune, installées dans 30 aéroports américains.Le GAO attribue quant à lui l'insuffisance du contrôle des passagers et des bagages à la faiblesse des rémunérations des personnels de sécurité, qui explique aussi le taux élevé de rotation.
Les autorités des aéroports et les compagnies aériennes se défendaient jusqu'ici en faisant valoir qu'il n'y avait pas eu d'action terroriste contre un avion de ligne américain depuis l'attentat de Lockerbie en 1988. Un Boeing B747 de la Pan Am avait alors explosé en plein vol faisant 270 morts. Elles notent aussi que leurs systèmes de sécurité permettent de saisir en moyenne 2.000 armes par an sur des passagers et que le public est réticent face à la lourdeur des procédures renforcée de contrôle.
L'administration américaine de l'aviation civile (FAA) a pris au sérieux les conclusions du GAO et du département des Tran114s et devrait annoncer prochainement un renforcement de la sécurité. Avant même la publication de ces rapports, la FAA était tellement inquiète du laxisme des contrôles dans les grands aéroports du pays qu'elle avait menacé les compagnies aériennes de les forcer à poster des gardes dans chacun de leurs avions.
Selon la FAA, des agents fédéraux avaient réussi à embarquer dans 51 avions sans passer aucun contrôle de sécurité. Preuve que les choses ne se sont pas améliorées depuis, la FAA a condamné en juillet dernier American Airlines (AMR), dont deux appareils ont été détournés mardi, à une amende de 99.000 dollars pour des violations des règles de sécurité en 2000.
Toutefois un système plus strict de sécurité n'aurait pas pu forcément empêcher les attaques de mardi, de toute évidence méticuleusement préparées, d'un groupe de terroristes déterminés et suicidaires, remarque Barbara Beyer.
“Ce qui s'est passé hier va au-delà des scénarios les plus fous que les experts de sécurité ont imaginé”, explique-t-elle.
Selon Cathal Flynn, un ancien responsable pour la sécurité aérienne de la FAA, “l'aviation civile telle que nous la connaissons ne sera plus jamais la même”. Mais “la tâche de rendre les aéroports sûrs est gigantesque”, a-t-il estimé.
