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SOS-Maroc: une expérience pilote au niveau africain

Tout visiteur au village d'enfants SOS Maroc de Dar Bouaâza (20 km au Sud de Casablanca) ne peut qu'exprimer son admiration pour la qualité de l'accueil et l'intérêt accordé aux orphelins, enfants abandonnés ou en situation difficile.

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Après la réalisation de deux villages, à Aït Ourir en 1984 et El Hoceïma en 1989, celui de Dar Bouaâza a accueilli, des mars de l'année dernière, date de son ouverture, quelque 45 enfants en provenance de la crèche de Tanger, suivis par ceux de l'orphelinat Lalla Hasna et ceux de l'organisation «Terre des hommes de Casablanca et d'Agadir.
Grâce à des donateurs marocains et d'ONG étrangères, ce village a été équipé et aménagé de manière à offrir aux enfants toutes les commodités nécessaires en matière de confort et d'éducation. Un centre pour handicapés devra également y ouvrir ses portes prochainement.
Côté encadrement, onze mères (éducatrices) du niveau secondaire et universitaire, qui ont choisi de s'occuper de ces enfants, ont bénéficié d'une formation de 600 heures en matière d'éducation, d'hygiène, de cuisine et de gestion du budget familial. Elles veillent à plein temps à l'éducation des enfants.
J'ai ressenti une grande joie, lorsqu'une de mes proches m'a appris l'annonce d'emploi faite par le village dans la presse, affirme Mme Khadija Tahtaoui, une bachelière, qui avoue aimer, par instinct, les enfants et les orphelins.
Aujourd'hui, je suis mère de huit enfants dont un nourrisson que je n'abandonne ni pendant mon repos hebdomadaire ni pendant mon congé annuel, ajoute-t-elle.
En plus de l'éducation de ces enfants, les mères SOS sont également chargées de la gestion du budget familial. Elles sont épaulées dans leurs tâches par cinq tantes de niveau universitaire.
Ces mères, dont les salaires mensuels varient entre 2.500 et 3.000 DH, sont parfois amenées à puiser dans leurs modestes revenus pour satisfaire les désirs de leurs enfants lorsque le budget ménager ne le permet pas, ce qui dit long sur les relations profondes qui s'établissent entre elles et leurs petits.
Le père du village, M. Mustapha El Yaqoti veille, quant a lui, à l'affectation des enfants en tenant compte des aptitudes de chacune des mères. Il n'est pas facile de veiller à la bonne marche d'une telle institution, précise-t-il à l'agence MAP.
Le rôle du père SOS, ajoute-t-il, n'est pas très diffèrent de celui d'un père de famille. Celui-ci se doit d'être affectueux, patient, compréhensif, équilibré, sage mais aussi sévère parfois.
Toutes ces qualités, selon M. El Yaqoti, sont nécessaires pour garantir une bonne éducation aux enfants.
Eduqués, formés et préparés à la vie sociale, les enfants de SOS-Maroc sont pris en charge par ces villages jusqu'au jour où ils deviennent indépendants et peuvent jouir d'une vie sociale digne.
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