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Southern Télécom : des projets pour réduire la fracture numérique

Avec ses partenaires américains et suédois , la jeune start-up marocaine SOUTEL ( Souhern Telecom) s'engage incontestablement avec sérénité dans l'avenir. En moins d'un an et demi de présence au Maroc, cette jeune société, dirigée par M Mohamed Aourid, qu

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Spécialiste dans des prestations informatiques à haute valeur ajoutée, dont notamment la conception de solutions Internet/ Intranet, le développement d'applications, les solutions «ressources humaines, et celles ayant trait à l'élaboration des Systèmes d'Informations Géographiques..., SOUTEL entend en effet mettre les bouchées en vue justement de contribuer, par son know how, à la réduction de la fracture numérique au Maroc.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la stratégie envisagée en la matière s'avère indéniablement des plus éclectique. M Mohamed Aourid, dans l'interview qu'il nous a accordée, en révèle les principaux axes. Une démarche d'autant plus novatrice que ces concepteurs ont accordé une part belle aux véritables mesures et autres actions de «démocratisation de l'informatique».
Cela fait presque une année et demi que SOUTEL s'est installée au Maroc. Peut-on connaître les principaux projets que vous avez pu mener? Et quel bilan faites-vous de vos différentes activités ?


Après mon expérience avec Aventi, strat-up installée à Silicon Valley aux Etats-Unis et spécialiste dans le domaine du design des microprocesseurs, j'ai convenu de créer au Maroc, SOUTEL ( Southern Telecom) société spécialiste dans le développement de logiciels et des télécoms. Avec mes partenaires américains et suédois, et par le biais d'un investissement de 1,2 millions de dollars, nous avons ainsi procédé au démarrage de SOUTEL, à l'acquisition de l'opérateur Speace Com, tout comme nous avons pris une participation dans une société néerlandaise spécialiste dans la «boucle locale». Dernièrement, nous avons également procédé à l'achat de l'opérateur américain « Formus» qui dispose de cinq licences d'exploitation en Europe. Dans une première phase, nous avons mené nos actions sur la «Recherche-Développement» suivie d'une seconde étape concentrée pour l'essentiel sur des opérations de sous-traitance en réalisant des projets d'ingénierie pour le compte d'opérateurs étrangers, dont notamment américains et européens. A partir du mois de mars dernier, nous nous sommes attaqué au marché marocain en réalisant, dans un premier temps, des projets de développement de base de données. C'est ainsi que nous avons conçu des portails et sites Web accessibles et conviviales pour le ministère es Eaux et Forêts, (département des Forêts) l'ONT et la Direction des Routes (Comité 110nal de prévention des accidents de la circulation) .De même que nous avons réalisé des projets de logiciels pour le Centre Tarik Ibn Zyad pour les études et la recherche et le Groupe scolaire Al Madaris Al-Hassania. Nous avons également mené, avec l'USAID, un projet dans le de Souss-Massa visant le développement d'un portail qui présente l'ensemble des grands attraits de la culture de la région et ses atouts touristiques.
D'autres projets dans l'immédiat? Et peut-on avoir une idée sur le chiffre d'affaires réalisé par SOUTEL depuis sa création voilà bientôt un an et demi?
Actuellement, nous envisageons de lancer des produits e-buisness et des solutions «Ressources humaines» ( gestion de personnels, modèle de prévisions du budget, modèle de suivi des réalisations, module de paiement..).. Nous sommes en concertation avec des offices ( ONE, ONEP...) et des sociétés High-Tech pour leur offrir des solutions Intranet. En fait, l'ensemble de nos projets et notamment ceux réalisés pour le compte des administrations, est de synchroniser l'information avec des portails intelligents qui permettent aux agences relevant d'une agence de disposer, en même titre que l'unité centrale et en temps réels, des mêmes informations. Cela permet indiscutablement des gains de temps appréciables et des réductions de coûts consistantes. Dans le pipe, il y a aussi des projets de management, de télé-enseignement et télé-médecine. Pour ces deux derniers projets, que nous avons étudié avec les départements ministériels concernés, notre objectif, comme vous pouvez le concevez, est de participer au désenclavement du monde rural en lui permettant une meilleure accessibilité à l'information. Cela étant, SOUTEL compte réaliser très prochainement des portails en arabe. Sur le plan de la région MENA( Afrique du Nord et Moyen-Orient), ce sera là une première, puisque comme vous le savez jusqu'à présent, il n'y a toujours pas de sites en langue arabe. Nous prévoyons ainsi de lancer ce projet dès la fin du premier trimestre de 2002. A cet égard et dans le cadre de notre démarche, nous avons estimé que le Maroc peut indéniablement constitué une plate-forme régionale pour conquérir des parts de marchés en Afrique du Nord. Nous envisageons ainsi de mettre en place des représentations basées à Doubaï et en Egypte. Pour ce qui est de notre chiffre d'affaires, si l'on tient compte des projets avec nos partenaires étrangers et ceux réalisés pour le compte d'organismes privés et publics marocains, nous l'estimons à près de 20 millions de dollars.


Vous avez parlé de votre participation à la démocratisation de l'accès à l'information. Quelle démarche avez-vous retenu dans ce cadre?


Comme je l'ai mentionné, notre stratégie de pénétration du marché 110nale est axée sur une réelle participation à la réduction de la fracture numérique. Dans notre approche, nous privilégions ce volet par l'entremise d'une véritable promotion de l'internet au profit de la culture marocaine et ce en tirant les enseignements qui s'imposent des expériences des pays développés. Vous n'êtes pas sans savoir, que rares sont les pays de l'hémisphère Nord qui ont relevé le défi des NTIC. A titre d'exemple, les Etats -Unis ont négligé la culture afro-américaine. Résultat: la facture s'élève à près de 300 milliards de dollars. Il faut donc, comme je l'ai toujours dit, éviter la genèse des «info-riches et des info-pauves». C'est à mes yeux une nécessité pour le moins incontournable surtout si l'on se réfère aux dégâts de la «fracture numérique globale» c'est celle qui continue de prévaloir entre le Nord et le Sud. Pour atténuer l'ampleur du fossé, il faut un travail d'épique et des synergies pour limiter les effets pernicieux de la fracture numérique locale.


Le savoir-faire de vos partenaires serat-t-il mis à contribution pour la réalisation de ces objectifs ?


Nous sommes en effet constamment en contact avec l'ensemble de nos partenaires en vue de tirer profit de leurs expériences. Nous envisageons d'amener leur travaux au Maroc, de les adapter au contexte local, tout en les développant avec des équipes marocaines. Et les opportunités d'une telle collaboration sont d'autant plus palpables qu'il faut dire que le secteur des NTIC du Maroc s'avère de plus en plus porteur. De telles perspectives sont également réelles si l'on réfère aux atouts dont dispose le Royaume, dont notamment sa proximité avec l'Europe, sa stabilité économique et social, les perspectives de développement économique, la richesse de ses ressources humaines. Qui plus est, au Maroc et à l'instar de certains pays comme l'Inde, les investissements à canaliser dans ce secteur, qui peut en parallèle, promouvoir le développement d'activités annexes ne sont pas autrement plus onéreux.




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