Washington qui a mobilisé un nouveau porte-avion pour la mission «Liberté immuable» a souhaité un changement politique à Kaboul où le régime des Taliban semble afficher sa faiblesse. L'Afghanistan a «besoin d'un gouvernement ayant une large assise qui soit représentative du peuple afghan», a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher.
La Maison Blanche a fait savoir que les Etats-Unis aidaient ceux qui cherchent à établir un tel gouvernement, tout en affirmant ne pas vouloir désigner ceux qui succéderaient aux Taliban, au pouvoir depuis 1996.
L'opposition afghane s'est réunie lundi à Rome pour entamer le processus de désig110n d'une équipe devant remplacer les Taliban.
A Londres, des sources proches du premier ministre Tony Blair ont prévenu que ce dernier allait annoncer que des opérations militaires étaient inéluctables et allaient «éliminer leur équipement lourd, rompre leurs sources d'approvisionnement et prendre leurs troupes pour cible».
Les Taliban, de plus en plus isolés, refusent toujours de livrer Oussama Ben Laden tenu par les Etats-Unis pour responsable des attentats du 11 septembre, qui ont fait environ 5.700 morts et disparus.
Pour déjouer les projets de l'opposition, ils ont accepté de partager le pouvoir avec des conseils d'anciens et des commandants de trois provinces frontalières du Pakistan.
Mais ce pays, leur dernier soutien dans la région, a «réévalué» sa politique à l'égard des Taliban, a annoncé son Président Pervez Musharraf qui a laissé entendre que leurs jours étaient comptés. «Il semble que les Etats-Unis vont entrer en action en Afghanistan, nous l'avons fait savoir aux Taliban», a-t-il déclaré à la BBC.
«Il semble qu'en raison de la position que les Taliban ont adoptée, une confrontation va avoir lieu», a ajouté le Président pakistanais.Pour faire écho à ces déclarations, le Pentagone a annoncé qu'un porte-avions supplémentaire, le USS Kitty Hawk, allait se joindre aux forces déjà mobilisées pour l'opération «Liberté immuable».
Réévaluation diplomatique
Le Kitty Hawk ajoutera quelque 75 appareils aux 300 avions déjà déployés dans le Golfe et dans l'Océan Indien. Deux autres porte-avions sont déjà sur place, le USS Entreprise et le USS Carl Vinson. Un troisième, le USS Theodore Roosevelt est en route pour rejoindre la Méditerranée et le Golfe.
La Géorgie a ouvert son espace aérien aux appareils de l'armée américaine et de ses alliés, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Irakly Menagarishvili. Selon le porte-parole du ministère, les Etats-Unis ont demandé à la Géorgie la permission de survoler son territoire.
Dans un geste destiné à rallier à la coalition les Etats plus réticents, Washington a commencé à envoyer à ses ambassades, pour diffusion auprès des gouvernements alliés, des télégrammes contenant des preuves sur la responsabilité d'Oussama Ben Laden dans les attentats.
Progrès dans la lutte anti-terroriste
«Nous avons rassemblé un nombre considérable d'informations qui montrent clairement la responsabilité de Ben Laden et d'Al Qaïda et nous transmettons ces informations, classées confidentielles, à nos amis et alliés», a dit un responsable du département d'Etat sous le couvert d'anonymat.
Dans le même temps, les pays du monde ont lancé à New York une mobilisation générale contre le terrorisme 111110nal, répondant au voeu des Etats-Unis d'un large soutien à la guerre engagée contre ce phénomène. 189 pays de l'Assemblée générale de l'ONU assistent à un débat d'une semaine sur le terrorisme. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a estimé que «le terrorisme sera défait si la communauté 111110nale s'unit dans une large coalition, ou bien il ne sera pas défait».
Le Président américain George W. Bush a affirmé que les Etats-Unis faisaient des «progrès» dans la lutte contre le terrorisme lors d'une visite au siège de l'Agence fédérale pour les secours en cas de catastrophe (FEMA) à Washington.
Il a relevé que plus de 400 personnes étaient détenues et 111rogées aux Etats-Unis dans le cadre de l'enquête sur les attentats, et 150 autres dans 25 pays étrangers.
Conscients des risques qu'ils courent face à cette vaste mobilisation, le chef des Taliban, le Mollah Omar, a envisagé la défaite de son régime mais a prévenu que ses fidèles continueraient à se battre.
Les Taliban ont toutefois tenté une ouverture en décidant d'as116r au processus de décision des personnalités de trois provinces : Paktika, Paktia et Khost, situées dans le sud-est de l'Afghanistan.
La population de ces régions est très majoritairement pachtoune et l'ancien monarque Zaher Shah, 86 ans, qui vit en exil en Italie, compte des sympathisants dans ces provinces.Dans le nord-est du pays des échanges d'artillerie ont alimenté la tension entre les Taliban et les combattants de l'Alliance du Nord, qui voient dans la mobilisation 111110nale un appui déterminant pour ravir le pouvoir à Kaboul.
A Rome, un représentant de l'ex-roi Mohammed Zaher Shah, Hedayat Amin Arsala a annoncé lundi que l'opposition afghane se réunirait dans environ deux semaines pour nommer les 120 membres d'un Conseil suprême de l'unité 110nale.
Ce Conseil, dont la création a été décidée lundi, aura pour tâche de convoquer une Assemblée des aînés et des notables en Afghanistan, la Loya Jirgah, qui devrait nommer un chef d'Etat et un gouvernement intérimaire.
La perspective d'une explosion de violence en Afghanistan fait craindre une catastrophe humanitaire dans ce pays réduit à l'indigence par plus de 20 ans de violence et par une longue période d'extrême sécheresse.
Pour le sous-secrétaire général de l'ONU pour l'aide humanitaire, Kenzo Oshima, le temps presse avant l'arrivée de l'hiver pour secourir les quelque six millions d'Afghans qui dépendent de l'aide humanitaire 111110nale.
Un premier convoi humanitaire des 110ns unies, tran114ant 200 tonnes de blé, est arrivé lundi à Kaboul, après l'111ruption de l'action 111110nale dans ce pays après les attentats du 11 septembre.
Par ailleurs, la Maison Blanche a assuré lundi soir que le Président américain George W. Bush n'avait jamais promis au roi Abdallah II de Jordanie de ne pas attaquer de pays arabes, dont l'Irak, dans le cadre de la lutte antiterroriste engagée après les attentats du 11 septembre.
«Il n'a pas dit cela. Cette information est incorrecte», a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, tandis que le secrétaire d'Etat Colin Powell indiquait lors d'un entretien avec une télévision américaine que le Président américain n'avait exclu aucune cible.
Auparavant, la télévision d'Etat et l'agence de presse jordanienne officielle Pétra avaient indiqué que le roi avait déclaré lundi avoir reçu des assurances du Président Bush qu'aucun pays arabe, y compris l'Irak, ne serait visé par une riposte militaire.
Abdallah II, qui avait eu vendredi un entretien à la Maison Blanche avec M. Bush, a indiqué que le Président américain lui avait «promis qu'il n'y aurait pas d'attaques contre l'Irak ou aucun autre pays arabe», ont rapporté la télévision d'Etat et l'agence Pétra.
Le Souverain jordanien, qui s'exprimait lors de la visite d'un bataillon de l'armée jordanienne, a ajouté que ses discussions à la Maison Blanche avaient souligné l'importance de ne «pas faire endosser» aux pays arabes la responsabilité des attaques du 11 septembre.
M. Bush «n'exclut rien en ce qui concerne la deuxième, troisième et quatrième phase de notre campagne militaire» contre le terrorisme, a déclaré de son côté Colin Powell à la télévision CBS.
111rogé pour savoir si l'administration américaine avait exclu pour l'instant de bombarder des cibles en Irak, M. Powell a répondu: «le Président se concentre sur la première phase de l'opération qui porte sur Al Qaïda (le réseau de Oussama Ben Laden), Ben Laden et la question du terrorisme dans le monde».
Dans un entretien publié par le quotidien gouvernemental cairote Al-Ahram le 29 septembre, le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher avait lui aussi indiqué que les Etats-Unis avaient assuré qu'aucun pays arabe ne serait visé par la riposte américaine.
«Les Etats-Unis se concentrent sur Oussama Ben Laden et n'envisagent pas d'élargir la confrontation.
Nous avons obtenu des assurances à ce sujet.
Ils (les Américains) n'envisagent pas un bombardement contre un quelconque pays de la région», avait-il dit après des entretiens avec des responsables américains.
La Maison Blanche a fait savoir que les Etats-Unis aidaient ceux qui cherchent à établir un tel gouvernement, tout en affirmant ne pas vouloir désigner ceux qui succéderaient aux Taliban, au pouvoir depuis 1996.
L'opposition afghane s'est réunie lundi à Rome pour entamer le processus de désig110n d'une équipe devant remplacer les Taliban.
A Londres, des sources proches du premier ministre Tony Blair ont prévenu que ce dernier allait annoncer que des opérations militaires étaient inéluctables et allaient «éliminer leur équipement lourd, rompre leurs sources d'approvisionnement et prendre leurs troupes pour cible».
Les Taliban, de plus en plus isolés, refusent toujours de livrer Oussama Ben Laden tenu par les Etats-Unis pour responsable des attentats du 11 septembre, qui ont fait environ 5.700 morts et disparus.
Pour déjouer les projets de l'opposition, ils ont accepté de partager le pouvoir avec des conseils d'anciens et des commandants de trois provinces frontalières du Pakistan.
Mais ce pays, leur dernier soutien dans la région, a «réévalué» sa politique à l'égard des Taliban, a annoncé son Président Pervez Musharraf qui a laissé entendre que leurs jours étaient comptés. «Il semble que les Etats-Unis vont entrer en action en Afghanistan, nous l'avons fait savoir aux Taliban», a-t-il déclaré à la BBC.
«Il semble qu'en raison de la position que les Taliban ont adoptée, une confrontation va avoir lieu», a ajouté le Président pakistanais.Pour faire écho à ces déclarations, le Pentagone a annoncé qu'un porte-avions supplémentaire, le USS Kitty Hawk, allait se joindre aux forces déjà mobilisées pour l'opération «Liberté immuable».
Réévaluation diplomatique
Le Kitty Hawk ajoutera quelque 75 appareils aux 300 avions déjà déployés dans le Golfe et dans l'Océan Indien. Deux autres porte-avions sont déjà sur place, le USS Entreprise et le USS Carl Vinson. Un troisième, le USS Theodore Roosevelt est en route pour rejoindre la Méditerranée et le Golfe.
La Géorgie a ouvert son espace aérien aux appareils de l'armée américaine et de ses alliés, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Irakly Menagarishvili. Selon le porte-parole du ministère, les Etats-Unis ont demandé à la Géorgie la permission de survoler son territoire.
Dans un geste destiné à rallier à la coalition les Etats plus réticents, Washington a commencé à envoyer à ses ambassades, pour diffusion auprès des gouvernements alliés, des télégrammes contenant des preuves sur la responsabilité d'Oussama Ben Laden dans les attentats.
Progrès dans la lutte anti-terroriste
«Nous avons rassemblé un nombre considérable d'informations qui montrent clairement la responsabilité de Ben Laden et d'Al Qaïda et nous transmettons ces informations, classées confidentielles, à nos amis et alliés», a dit un responsable du département d'Etat sous le couvert d'anonymat.
Dans le même temps, les pays du monde ont lancé à New York une mobilisation générale contre le terrorisme 111110nal, répondant au voeu des Etats-Unis d'un large soutien à la guerre engagée contre ce phénomène. 189 pays de l'Assemblée générale de l'ONU assistent à un débat d'une semaine sur le terrorisme. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a estimé que «le terrorisme sera défait si la communauté 111110nale s'unit dans une large coalition, ou bien il ne sera pas défait».
Le Président américain George W. Bush a affirmé que les Etats-Unis faisaient des «progrès» dans la lutte contre le terrorisme lors d'une visite au siège de l'Agence fédérale pour les secours en cas de catastrophe (FEMA) à Washington.
Il a relevé que plus de 400 personnes étaient détenues et 111rogées aux Etats-Unis dans le cadre de l'enquête sur les attentats, et 150 autres dans 25 pays étrangers.
Conscients des risques qu'ils courent face à cette vaste mobilisation, le chef des Taliban, le Mollah Omar, a envisagé la défaite de son régime mais a prévenu que ses fidèles continueraient à se battre.
Les Taliban ont toutefois tenté une ouverture en décidant d'as116r au processus de décision des personnalités de trois provinces : Paktika, Paktia et Khost, situées dans le sud-est de l'Afghanistan.
La population de ces régions est très majoritairement pachtoune et l'ancien monarque Zaher Shah, 86 ans, qui vit en exil en Italie, compte des sympathisants dans ces provinces.Dans le nord-est du pays des échanges d'artillerie ont alimenté la tension entre les Taliban et les combattants de l'Alliance du Nord, qui voient dans la mobilisation 111110nale un appui déterminant pour ravir le pouvoir à Kaboul.
A Rome, un représentant de l'ex-roi Mohammed Zaher Shah, Hedayat Amin Arsala a annoncé lundi que l'opposition afghane se réunirait dans environ deux semaines pour nommer les 120 membres d'un Conseil suprême de l'unité 110nale.
Ce Conseil, dont la création a été décidée lundi, aura pour tâche de convoquer une Assemblée des aînés et des notables en Afghanistan, la Loya Jirgah, qui devrait nommer un chef d'Etat et un gouvernement intérimaire.
La perspective d'une explosion de violence en Afghanistan fait craindre une catastrophe humanitaire dans ce pays réduit à l'indigence par plus de 20 ans de violence et par une longue période d'extrême sécheresse.
Pour le sous-secrétaire général de l'ONU pour l'aide humanitaire, Kenzo Oshima, le temps presse avant l'arrivée de l'hiver pour secourir les quelque six millions d'Afghans qui dépendent de l'aide humanitaire 111110nale.
Un premier convoi humanitaire des 110ns unies, tran114ant 200 tonnes de blé, est arrivé lundi à Kaboul, après l'111ruption de l'action 111110nale dans ce pays après les attentats du 11 septembre.
Par ailleurs, la Maison Blanche a assuré lundi soir que le Président américain George W. Bush n'avait jamais promis au roi Abdallah II de Jordanie de ne pas attaquer de pays arabes, dont l'Irak, dans le cadre de la lutte antiterroriste engagée après les attentats du 11 septembre.
«Il n'a pas dit cela. Cette information est incorrecte», a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, tandis que le secrétaire d'Etat Colin Powell indiquait lors d'un entretien avec une télévision américaine que le Président américain n'avait exclu aucune cible.
Auparavant, la télévision d'Etat et l'agence de presse jordanienne officielle Pétra avaient indiqué que le roi avait déclaré lundi avoir reçu des assurances du Président Bush qu'aucun pays arabe, y compris l'Irak, ne serait visé par une riposte militaire.
Abdallah II, qui avait eu vendredi un entretien à la Maison Blanche avec M. Bush, a indiqué que le Président américain lui avait «promis qu'il n'y aurait pas d'attaques contre l'Irak ou aucun autre pays arabe», ont rapporté la télévision d'Etat et l'agence Pétra.
Le Souverain jordanien, qui s'exprimait lors de la visite d'un bataillon de l'armée jordanienne, a ajouté que ses discussions à la Maison Blanche avaient souligné l'importance de ne «pas faire endosser» aux pays arabes la responsabilité des attaques du 11 septembre.
M. Bush «n'exclut rien en ce qui concerne la deuxième, troisième et quatrième phase de notre campagne militaire» contre le terrorisme, a déclaré de son côté Colin Powell à la télévision CBS.
111rogé pour savoir si l'administration américaine avait exclu pour l'instant de bombarder des cibles en Irak, M. Powell a répondu: «le Président se concentre sur la première phase de l'opération qui porte sur Al Qaïda (le réseau de Oussama Ben Laden), Ben Laden et la question du terrorisme dans le monde».
Dans un entretien publié par le quotidien gouvernemental cairote Al-Ahram le 29 septembre, le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher avait lui aussi indiqué que les Etats-Unis avaient assuré qu'aucun pays arabe ne serait visé par la riposte américaine.
«Les Etats-Unis se concentrent sur Oussama Ben Laden et n'envisagent pas d'élargir la confrontation.
Nous avons obtenu des assurances à ce sujet.
Ils (les Américains) n'envisagent pas un bombardement contre un quelconque pays de la région», avait-il dit après des entretiens avec des responsables américains.
