Longtemps considérée comme le parent pauvre du pays, cette région a été propulsée sur le devant de la scène internationale suite à l’insurrection séparatiste menée par des groupes islamistes extrémistes que le gouvernement a gérée d’une façon qui a suscité des critiques de la part des médias occidentaux. Fondées ou pas, ces critiques n’ont pas empêché les responsables chinois de s’engager dans un vaste programme visant à faire du Xinjiang une région dynamique et prospère à l’image de cette Chine qui n’en finit pas de fasciner par sa croissance exubérante et par son progrès fulgurant. «Le Matin» a eu la chance de visiter cette région dans le cadre d’une tournée organisée au profit d’une délégation de journalistes de divers pays. Nous avons pu constater de visu comment le Xinjiang est en passe de devenir un pôle de développement socioéconomique, mais aussi un espace où la diversité culturelle, ethnique et religieuse s’expriment en harmonie avec les valeurs fédératrices qui font la force de la Chine nouvelle.
Dans le panorama mondial actuel, la Chine s’impose comme une nouvelle puissance et comme un acteur majeur dans les relations internationales. Sa dynamique de développement impressionnante fascine ses admirateurs autant qu’elle effraye ses concurrents et ses détracteurs. Dans sa course tous azimuts au progrès, l’Empire du Milieu s’emploie à assurer un développement équilibré et harmonieux à tous ses territoires et à garantir à ses populations des conditions de vie digne de la place de ce pays dans l’échiquier mondiale.
Partant de là, la région autonome ouïghoure du Xinjiang se trouve au cœur des programmes de développement du gouvernement chinois. Des efforts colossaux sont entrepris pour permettre à cette région de se mettre au même niveau de développement que les autres parties de la Chine. Si certains estiment que le Xinjiang avait été abandonné à son sort en raison de ses spécificités socioculturelles et religieuses, les autorités chinoises s’en défendent et répondent à leurs détracteurs par des projets, des réformes et des chantiers de développement. Pour elles, la propagande occidentale exploite les incidents consécutifs à l’insurrection séparatiste menée par des groupes islamistes extrémistes pour attaquer la Chine et ternir son image. À cet égard elles tiennent à préciser que la réponse apportée aux défis de cette région a été économique et non pas répressive, comme le prétendent nombre de médias européens.
C’est l’idée que défend Ma Xingrui, le secrétaire du Comité du Parti communiste au pouvoir dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang que nous avons rencontré lors de notre visite. Mettant en avant les défis auxquels la région est confrontée, notamment le climat aride et la sécheresse en raison de la présence du désert du Taklamakan, l’un des plus vastes au monde, ce haut responsable affiche la ferme détermination de la région à promouvoir le développement économique global. Pour lui, le pari est déjà en passe d’être gagné, compte tenu des succès économiques déjà réalisés. Selon Ma Xingrui aucun pays n’est exempt de critiques en matière de droits de l’Homme, citant une phrase du Président chinois Xi Jinping : «Il n’y a pas de meilleure solution, il existe simplement de meilleures méthodes que d’autres».
Il y a aussi sa géographie qui offre des opportunités pour l’agriculture, avec des terres propices à la production de coton, de céréales et de fruits. Cette diversité économique fait du Xinjiang un pilier crucial de l’économie chinoise, contribuant à son développement et à sa prospérité à l’échelle nationale et internationale. De plus, le Xinjiang revêt une importance capitale dans l’initiative ambitieuse de la Chine, connue sous le nom de «la Ceinture et la Route», qui vise à renforcer la connectivité et à encourager la coopération économique à travers l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Enfin, la diversité ethnique présente au Xinjiang en fait un véritable carrefour culturel, attirant l’intérêt des visiteurs et des investisseurs dans des secteurs tels que l’hôtellerie et le tourisme.
Abdul Raqib Tumolnyaz, directeur de l’Institut islamique du Xinjiang et vice-président de l’Union islamique de la région, affirme que les habitants de la région vivent leur foi en toute quiétude et que les autorités leur permettent d’exercer leurs pratiques cultuelles dans un esprit de tolérance et de vivre ensemble. M. Tumolnyaz réfute par la même occasion les informations selon lesquelles les populations sont contraintes de suivre un modèle religieux déterminé ou qu’elles font l’objet d’un quelconque endoctrinement ou harcèlement. Pour lui, ces informations sont montées de toutes pièces par les médias occidentaux puisque les autorités chinoises respectent toutes les religions et les croyances conformément à la Constitution.
Et pour étayer ses propos, ce dignitaires religieux, formé à Al-Azhar, souligne qu’à travers le pays, environ 40.000 mosquées bénéficient du soutien financier du gouvernement. Au Xinjiang en particulier, un grand nombre de mosquées datant des années 1970 et 1980, initialement construites de manière non conforme aux standards, ont été restaurées, et de nouvelles ont été érigées, conformément aux lois chinoises en vigueur.
Et le dignitaire religieux de poursuivre : «Nous combattons le terrorisme en luttant contre la pauvreté, en créant des opportunités d’emploi et en enseignant des compétences pratiques. C’est une approche qui s’aligne avec la réalité en Chine et qui a montré sa pertinence. Par conséquent, il est primordial de continuer dans cette voie sans prêter attention aux campagnes de désinformation orchestrées par les médias occidentaux». M. Tumolnyaz insiste à cet égard : «Nous bénéficions d’une liberté totale. Ayant grandi ici, j’ai étudié sous la tutelle de 13 cheikhs de la religion islamique au Xinjiang, cumulant ainsi 43 ans d’expérience religieuse. Au cours de ces années, j’ai eu l’occasion de voyager dans de nombreux pays arabes et islamiques, accomplissant le Hajj à six reprises».
Mieux encore, en 2017, huit nouvelles sections de l’Institut ont été créées dans le nord et le sud du Xinjiang, portant le nombre total d’étudiants à environ 3.000. M. Tumolnyaz ajoute que la mosquée de l’institut, d’une superficie de 1.400 mètres carrés, peut accueillir jusqu’à 1.000 personnes et sert à diverses activités religieuses conformément à la loi islamique.
En définitive, notre visite a été une occasion propice de constater de visu que les musulmans chinois vivent en parfaite harmonie avec les autres ethnies ou communautés religieuses du pays. Elle nous a surtout permis de corriger certains préjugés et idées reçues sur les soi-disant persécutions subies par les populations ouïghours et qui sont liées aux événements douloureux survenus entre 1990 et 2016, lorsque cette région majoritairement musulmane a été secouée par le terrorisme et l’extrémisme religieux. Mais cette page semble définitivement tournée puisque les autorités chinoises ont choisi de répondre de manière sage et judicieuse à ces troubles en jouant la carte du développement socioéconomique, en favorisant la diversité et en encourageant le respect des libertés culturelles et cultuelles de la population. Et visiblement, cette approche porte ses fruits, puisque le Xinjiang connaît un essor économique sans précédent et ses populations n’ont rien à envier à leurs concitoyens des autres régions chinoises. Cette visite a contribué à renforcer les liens entre la Chine et les pays musulmans, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples. De plus, elle a permis de réfuter les allégations d’oppression religieuse portées contre la Chine, démontrant que les musulmans du Xinjiang coexistent en harmonie avec les autres groupes ethniques et religieux de la région. Cette perspective contredit l’idée largement répandue selon laquelle les musulmans ouïghours subissent des persécutions et ne sont pas libres de pratiquer leur religion. Cette perception erronée découle en partie des troubles passés, entre 1990 et 2016, lorsque la région majoritairement ouïghoure et musulmane du nord-ouest a été secouée par le terrorisme et l’extrémisme religieux, entraînant des pertes en vies humaines et une instabilité. nDiversité culturelle et religieuse Au cours de notre périple, nous avons eu l’opportunité de participer à une série de conférences et de séminaires, dont certains ont revêtu une dimension historique particulière, mettant en lumière la diversité culturelle et religieuse du Xinjiang. Ces rencontres ont permis d’explorer en profondeur les racines historiques de la formation de la nationalité ouïghoure, soulignant la riche coexistence des différentes traditions religieuses dans la région. Outre les pratiques religieuses locales, telles que l’islam et le bouddhisme, les intervenants ont également évoqué des périodes où le christianisme nestorien, une secte syro-irakienne, avait une présence limitée. Ainsi, ces rencontres ont mis en évidence l’importance de la diversité religieuse dans la formulation du principe de liberté de croyance au Xinjiang, soulignant la nécessité pour l’État de protéger et de garantir cette liberté. Parallèlement, d’autres conférences ont abordé ce que les autorités chinoises qualifient de «guerre de l’information», en insistant sur la nécessité de démystifier les victimes de la «propagande occidentale».
Au cours de notre périple, nous avons eu l'opportunité de participer à une série de conférences et de séminaires, dont certains ont revêtu une dimension historique particulière, mettant en lumière la diversité culturelle et religieuse du Xinjiang. Ces rencontres ont permis d’explorer en profondeur les racines historiques de la formation de la nationalité ouïghoure, soulignant la riche coexistence des différentes traditions religieuses dans la région. Outre les pratiques religieuses locales, telles que l'islam et le bouddhisme, les intervenants ont également évoqué des périodes où le christianisme nestorien, une secte syro-irakienne, avait une présence limitée. Ainsi, ces rencontres ont mis en évidence l'importance de la diversité religieuse dans la formulation du principe de liberté de croyance au Xinjiang, soulignant la nécessité pour l'État de protéger et de garantir cette liberté. Parallèlement, d'autres conférences ont abordé ce que les autorités chinoises qualifient de «guerre de l'information», en insistant sur la nécessité de démystifier les victimes de la «propagande occidentale».
Dans le panorama mondial actuel, la Chine s’impose comme une nouvelle puissance et comme un acteur majeur dans les relations internationales. Sa dynamique de développement impressionnante fascine ses admirateurs autant qu’elle effraye ses concurrents et ses détracteurs. Dans sa course tous azimuts au progrès, l’Empire du Milieu s’emploie à assurer un développement équilibré et harmonieux à tous ses territoires et à garantir à ses populations des conditions de vie digne de la place de ce pays dans l’échiquier mondiale.
Partant de là, la région autonome ouïghoure du Xinjiang se trouve au cœur des programmes de développement du gouvernement chinois. Des efforts colossaux sont entrepris pour permettre à cette région de se mettre au même niveau de développement que les autres parties de la Chine. Si certains estiment que le Xinjiang avait été abandonné à son sort en raison de ses spécificités socioculturelles et religieuses, les autorités chinoises s’en défendent et répondent à leurs détracteurs par des projets, des réformes et des chantiers de développement. Pour elles, la propagande occidentale exploite les incidents consécutifs à l’insurrection séparatiste menée par des groupes islamistes extrémistes pour attaquer la Chine et ternir son image. À cet égard elles tiennent à préciser que la réponse apportée aux défis de cette région a été économique et non pas répressive, comme le prétendent nombre de médias européens.
C’est l’idée que défend Ma Xingrui, le secrétaire du Comité du Parti communiste au pouvoir dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang que nous avons rencontré lors de notre visite. Mettant en avant les défis auxquels la région est confrontée, notamment le climat aride et la sécheresse en raison de la présence du désert du Taklamakan, l’un des plus vastes au monde, ce haut responsable affiche la ferme détermination de la région à promouvoir le développement économique global. Pour lui, le pari est déjà en passe d’être gagné, compte tenu des succès économiques déjà réalisés. Selon Ma Xingrui aucun pays n’est exempt de critiques en matière de droits de l’Homme, citant une phrase du Président chinois Xi Jinping : «Il n’y a pas de meilleure solution, il existe simplement de meilleures méthodes que d’autres».
Une mosaïque ethnique en quête d’harmonie
La Chine abrite 56 nationalités différentes, principalement des Hans, vivant sur l’ensemble de son territoire, y compris au Xinjiang, où résident environ 25 millions d’habitants. La population de cette région est composée en grande partie de Ouïghours, suivis des Hans, avec de petites communautés d’autres ethnies, telles que les Mongols et les Tadjiks. Le Xinjiang est devenu célèbre en raison de la campagne menée par la Chine en 2017 pour lutter contre le terrorisme, suite à des décennies d’insurrections séparatistes menées par des groupes islamistes extrémistes. Cette campagne a suscité des critiques internationales, accusant la Chine de réprimer la minorité ouïghoure. Mais Pékin rejette catégoriquement ces accusations, affirmant que ses actions antiterroristes sont conformes aux normes nationales et internationales en matière de droits de l’Homme, et qu’elle garantit la liberté religieuse dans la région du Xinjiang. Mieux encore, les autorités chinoises estiment que le meilleur moyen de faire taire les mauvaises langues est d’améliorer les conditions de vie des habitants du Xinjiang et de créer une dynamique de développement économique de nature à garantir la stabilité et la prospérité de la région. Et il faut dire que cette approche porte ses fruits. La région, longtemps secouée par des actes terroristes, n’a enregistré aucune attaque depuis 2017, ce qui a contribué à changer la perception du Xinjiang. Désormais, il est de plus en plus associé à un modèle de renaissance économique, symbolisé par son impressionnant taux de croissance de 6,3% en 2023, le plaçant en tête des provinces chinoises en termes de développement économique.Pourquoi le Xinjiang est-il crucial pour l’économie chinoise ?
Le Xinjiang, la plus grande région administrative de Chine, s’étendant sur environ 1,6 million de kilomètres carrés, soit à peu près la taille combinée de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, occupe une place prépondérante dans l’économie chinoise en raison de plusieurs facteurs stratégiques. Tout d’abord, sa position géographique lui confère un rôle crucial en tant que carrefour commercial, partageant des frontières avec huit pays, dont la Russie, l’Inde et le Pakistan. Cette situation en fait un pivot essentiel pour la connectivité entre la Chine, l’Asie centrale et l’Europe, favorisant ainsi les échanges commerciaux et la coopération économique régionale. De plus, le Xinjiang est doté de vastes ressources naturelles, notamment du pétrole, du gaz naturel, du charbon et des minéraux, qui revêtent une importance stratégique pour la sécurité énergétique et le développement industriel de la Chine.Il y a aussi sa géographie qui offre des opportunités pour l’agriculture, avec des terres propices à la production de coton, de céréales et de fruits. Cette diversité économique fait du Xinjiang un pilier crucial de l’économie chinoise, contribuant à son développement et à sa prospérité à l’échelle nationale et internationale. De plus, le Xinjiang revêt une importance capitale dans l’initiative ambitieuse de la Chine, connue sous le nom de «la Ceinture et la Route», qui vise à renforcer la connectivité et à encourager la coopération économique à travers l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Enfin, la diversité ethnique présente au Xinjiang en fait un véritable carrefour culturel, attirant l’intérêt des visiteurs et des investisseurs dans des secteurs tels que l’hôtellerie et le tourisme.
Les piliers de la stratégie de développement du Xinjiang
L’engagement en faveur du développement du Xinjiang prend en compte des facteurs stratégiques. Tout d’abord, sa position centrale dans l’initiative chinoise de la «Ceinture et la Route» en fait un pivot essentiel pour les corridors commerciaux reliant l’est de la Chine au cœur de l’Asie. Ensuite, sa croissance économique influence positivement l’économie chinoise dans son ensemble, offrant des avantages stratégiques et économiques pour relever les défis nationaux. De plus, le Xinjiang devient un point de transit majeur pour les marchandises, en réaction aux crises dans les zones maritimes, renforçant ainsi son rôle de centre commercial vital. Parallèlement, l’accent accru mis sur le Xinjiang reflète l’intérêt croissant porté par Pékin aux pays producteurs d’énergie en Asie centrale, en contrepoids à l’influence décroissante de la Russie dans la région. Enfin, les frontières contestées entre la Chine et l’Inde, adjacente au Xinjiang, incitent Pékin à investir dans le développement économique de la région pour des raisons géopolitiques et de sécurité. Ces observations soulignent l’importance croissante du Xinjiang dans le paysage économique et géopolitique régional et mondial, justifiant ainsi les efforts soutenus de développement dans cette région.Tourisme, agriculture, énergie...
Le Xinjiang s’efforce activement de diversifier son économie, avec une attention particulière portée au développement du secteur du tourisme, qui est en pleine expansion. En 2023, la région a accueilli beaucoup de touristes nationaux et étrangers, témoignant ainsi de son attractivité croissante en tant que destination touristique. La ville de Kashgar, souvent qualifiée de rubis de «la Route de la Soie», a connu une augmentation significative des installations touristiques. Parmi celles-ci figurent la mosquée historique Eidgah, la plus grande mosquée de Chine, ainsi que la vieille ville, qui est devenue une attraction touristique majeure après sa rénovation, comme nous avons pu le constater lors de notre voyage. Outre le tourisme comme moteur de croissance économique, Xinjiang mise sur la production de coton, qui fournit environ 80% des besoins du pays dans ce domaine. À cet égard, les moyens les plus sophistiqués sont utilisés, comme l’usine de coton moderne que nous avons visitée ou encore le recours aux dernières technologies et à l’intelligence artificielle pour la valorisation de la récolte. Les drones sont utilisés pour surveiller les ravageurs et pulvériser des pesticides, tandis qu’un centre de données analyse en temps réel l’état du sol et du climat afin de déterminer le meilleur moment pour les semis et les récoltes. Et pour assurer le développement durable de la région, un parc d’énergie solaire a été installé à Yuli. Les autorités locales se sont fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Parallèlement, le Xinjiang a développé deux ports terrestres majeurs, situés à Horgos et à Alashankou, qui servent de points de départ à plus de 7.000 trains de marchandises entre la Chine et l’Europe. Dans le cadre de la même dynamique, les autorités ont créé la zone de libre-échange d’Al-Wafd à Kashgar, une plateforme stratégique pour l’importation et l’exportation de marchandises, dotée d’un centre de dédouanement complet visant à réduire les temps de transit et à faciliter les échanges commerciaux.Institut islamique d’Ürümqi, un symbole de tolérance et de liberté religieuse
Lors de notre voyage au Xinjiang en tant que membres d’une délégation de journalistes, nous avons eu l’opportunité de visiter l’Institut islamique du Xinjiang à Ürümqi. Nous avons ainsi pu découvrir le rôle crucial que joue cet établissement dans l’enseignement des sciences religieuses, dans la promotion de la culture et de l’histoire de l’islam au profit des habitants musulmans de la région. Principalement financé par le gouvernement chinois, cet Institut offre en effet des cours en matière de mémorisation, de psalmodie et d’exégèse du Saint Coran ainsi qu’en matière de langue arabe et des préceptes de la jurisprudence islamique.Abdul Raqib Tumolnyaz, directeur de l’Institut islamique du Xinjiang et vice-président de l’Union islamique de la région, affirme que les habitants de la région vivent leur foi en toute quiétude et que les autorités leur permettent d’exercer leurs pratiques cultuelles dans un esprit de tolérance et de vivre ensemble. M. Tumolnyaz réfute par la même occasion les informations selon lesquelles les populations sont contraintes de suivre un modèle religieux déterminé ou qu’elles font l’objet d’un quelconque endoctrinement ou harcèlement. Pour lui, ces informations sont montées de toutes pièces par les médias occidentaux puisque les autorités chinoises respectent toutes les religions et les croyances conformément à la Constitution.
Et pour étayer ses propos, ce dignitaires religieux, formé à Al-Azhar, souligne qu’à travers le pays, environ 40.000 mosquées bénéficient du soutien financier du gouvernement. Au Xinjiang en particulier, un grand nombre de mosquées datant des années 1970 et 1980, initialement construites de manière non conforme aux standards, ont été restaurées, et de nouvelles ont été érigées, conformément aux lois chinoises en vigueur.
Éducation, solidarité et liberté
Au cours de notre tournée guidée dans les différents départements de l’institut, M. Tumolnyaz nous apprend qu’outre les sciences religieuses, les étudiants l’Institut islamique d’Ürümqi suivent des études de droit et des formations leur permettant l’acquisition de compétences professionnelles dans divers domaines, ainsi que l’apprentissage de la langue chinoise classique. «Notre objectif est de promouvoir la solidarité et le sentiment du vivre ensemble entre les 56 nationalités présentes dans la région et d’éradiquer ainsi l’extrémisme qui se nourrit de l’ignorance», explique-t-il.Et le dignitaire religieux de poursuivre : «Nous combattons le terrorisme en luttant contre la pauvreté, en créant des opportunités d’emploi et en enseignant des compétences pratiques. C’est une approche qui s’aligne avec la réalité en Chine et qui a montré sa pertinence. Par conséquent, il est primordial de continuer dans cette voie sans prêter attention aux campagnes de désinformation orchestrées par les médias occidentaux». M. Tumolnyaz insiste à cet égard : «Nous bénéficions d’une liberté totale. Ayant grandi ici, j’ai étudié sous la tutelle de 13 cheikhs de la religion islamique au Xinjiang, cumulant ainsi 43 ans d’expérience religieuse. Au cours de ces années, j’ai eu l’occasion de voyager dans de nombreux pays arabes et islamiques, accomplissant le Hajj à six reprises».
Expansion et renouvellement de l’Institut
Abdul Raqib Tumolnyaz tient par ailleurs à partager avec nous l’histoire et l’évolution de l’Institut : «Nous avions un ancien institut dans le quartier de Kachan à Ürümqi, ouvert en 1987. Avec l’augmentation du nombre d’étudiants souhaitant étudier la religion islamique, nous avons ouvert ce nouvel institut en 2017», souligne-t-il avant d’ajouter que le coût de ce nouvel institut s’élève à environ 20 millions de yuans, avec un soutien gouvernemental estimé à environ 15 millions de yuans. L’Institut couvre une superficie d’environ 150.000 mètres carrés, soit six fois plus que l’ancien, précise-t-il. Il comprend 270 chambres pour le logement des étudiants, une mosquée, un restaurant, un terrain de sport et d’autres installations. De plus, il dispose d’un vaste bureau sur trois étages contenant une bibliothèque de plus de 150.000 documents et livres électroniques, dont des traductions du Coran en plusieurs langues.Mieux encore, en 2017, huit nouvelles sections de l’Institut ont été créées dans le nord et le sud du Xinjiang, portant le nombre total d’étudiants à environ 3.000. M. Tumolnyaz ajoute que la mosquée de l’institut, d’une superficie de 1.400 mètres carrés, peut accueillir jusqu’à 1.000 personnes et sert à diverses activités religieuses conformément à la loi islamique.
Rencontre avec les étudiants de l’Institut
Au cours de notre tournée à l’Institut, nous avons eu la chance d’échanger avec les étudiants qui ont bien voulu partager avec nous leurs expériences et leurs aspirations. Nombre d’entre eux, tout en exprimant leur fierté d’être à la fois musulmans et chinois, ont affiché leur gratitude envers le gouvernement central pour les opportunités d’éducation et d’emploi offertes aux musulmans du Xinjiang. Il faut dire que leurs témoignages vont à l’encontre des allégations diffusées par les Occidentaux sur l’oppression religieuse dans le Xinjiang et les mauvais traitements dont serait victime sa population musulmane.En définitive, notre visite a été une occasion propice de constater de visu que les musulmans chinois vivent en parfaite harmonie avec les autres ethnies ou communautés religieuses du pays. Elle nous a surtout permis de corriger certains préjugés et idées reçues sur les soi-disant persécutions subies par les populations ouïghours et qui sont liées aux événements douloureux survenus entre 1990 et 2016, lorsque cette région majoritairement musulmane a été secouée par le terrorisme et l’extrémisme religieux. Mais cette page semble définitivement tournée puisque les autorités chinoises ont choisi de répondre de manière sage et judicieuse à ces troubles en jouant la carte du développement socioéconomique, en favorisant la diversité et en encourageant le respect des libertés culturelles et cultuelles de la population. Et visiblement, cette approche porte ses fruits, puisque le Xinjiang connaît un essor économique sans précédent et ses populations n’ont rien à envier à leurs concitoyens des autres régions chinoises. Cette visite a contribué à renforcer les liens entre la Chine et les pays musulmans, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples. De plus, elle a permis de réfuter les allégations d’oppression religieuse portées contre la Chine, démontrant que les musulmans du Xinjiang coexistent en harmonie avec les autres groupes ethniques et religieux de la région. Cette perspective contredit l’idée largement répandue selon laquelle les musulmans ouïghours subissent des persécutions et ne sont pas libres de pratiquer leur religion. Cette perception erronée découle en partie des troubles passés, entre 1990 et 2016, lorsque la région majoritairement ouïghoure et musulmane du nord-ouest a été secouée par le terrorisme et l’extrémisme religieux, entraînant des pertes en vies humaines et une instabilité. nDiversité culturelle et religieuse Au cours de notre périple, nous avons eu l’opportunité de participer à une série de conférences et de séminaires, dont certains ont revêtu une dimension historique particulière, mettant en lumière la diversité culturelle et religieuse du Xinjiang. Ces rencontres ont permis d’explorer en profondeur les racines historiques de la formation de la nationalité ouïghoure, soulignant la riche coexistence des différentes traditions religieuses dans la région. Outre les pratiques religieuses locales, telles que l’islam et le bouddhisme, les intervenants ont également évoqué des périodes où le christianisme nestorien, une secte syro-irakienne, avait une présence limitée. Ainsi, ces rencontres ont mis en évidence l’importance de la diversité religieuse dans la formulation du principe de liberté de croyance au Xinjiang, soulignant la nécessité pour l’État de protéger et de garantir cette liberté. Parallèlement, d’autres conférences ont abordé ce que les autorités chinoises qualifient de «guerre de l’information», en insistant sur la nécessité de démystifier les victimes de la «propagande occidentale».
Des établissements modèles
Afin de mettre en évidence les efforts des autorités pour améliorer la qualité de vie des habitants, nous avons eu l’opportunité de visiter divers établissements modèles. Dans une première étape, nous nous sommes rendus dans un hôpital de premier plan situé dans la ville de Kashgar. Equipée des installations médicales de pointe, cette structure propose un centre de diagnostic à distance, permettant un accès aux soins de santé même dans les régions les plus éloignées. Par la suite, nous avons visité une crèche modèle à Korla, où les meilleures pratiques de puériculture sont appliquées. Dans cette même ville, nous avons pu découvrir un centre résidentiel dédié aux personnes âgées, offrant une multitude d’installations et d’activités visant à soutenir ceux ayant consacré leur vie au service public. Notre périple à travers les trois principales villes de la région, Ürümqi, Kashgar et Korla, nous a permis de constater l’ampleur du développement des infrastructures publiques, notamment des routes et des espaces de vie communautaires.Diversité culturelle et religieuse
Au cours de notre périple, nous avons eu l'opportunité de participer à une série de conférences et de séminaires, dont certains ont revêtu une dimension historique particulière, mettant en lumière la diversité culturelle et religieuse du Xinjiang. Ces rencontres ont permis d’explorer en profondeur les racines historiques de la formation de la nationalité ouïghoure, soulignant la riche coexistence des différentes traditions religieuses dans la région. Outre les pratiques religieuses locales, telles que l'islam et le bouddhisme, les intervenants ont également évoqué des périodes où le christianisme nestorien, une secte syro-irakienne, avait une présence limitée. Ainsi, ces rencontres ont mis en évidence l'importance de la diversité religieuse dans la formulation du principe de liberté de croyance au Xinjiang, soulignant la nécessité pour l'État de protéger et de garantir cette liberté. Parallèlement, d'autres conférences ont abordé ce que les autorités chinoises qualifient de «guerre de l'information», en insistant sur la nécessité de démystifier les victimes de la «propagande occidentale».