Aucun blessé grave n'a à ce stade été recensé par les autorités qui ont avisé le parquet national antiterroriste. En Corse-du-Sud, une "dizaine d'attentats" ont été recensés par le parquet d'Ajaccio, touchant des résidences secondaires et un ancien centre des impôts désaffecté à Ajaccio, dont "certains ont été revendiqués par le FLNC", le Front de libération nationale corse, a indiqué le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe, dans un communiqué.
En effet, le FLNC a revendiqué lundi la vingtaine d'explosions contre des bâtiments à travers l'île dans la nuit de dimanche à lundi, assurant ne pas avoir "de destin commun avec la France", dans un communiqué transmis au quotidien Corse-Matin.
En Haute-Corse, une douzaine de faits ont été recensés, touchant des maisons en construction, une résidence secondaire et un lotissement partiellement occupé. Selon François Thévenot, procureur de la République par interim de Bastia, aucun tag ou revendication n'a été pour l'instant retrouvé en Haute-Corse.
Cette "nouvelle nuit bleue" intervient une dizaine de jours après la venue du président Macron qui a proposé à la Corse "une autonomie dans la République", tout en prévenant que ce "moment historique" ne se fera pas "sans" ou "contre" l'Etat français.
La Corse connaît depuis près de deux ans une recrudescence d'incendies criminels et d'explosions visant principalement des résidences secondaires, le plus souvent assortis de tags nationalistes. Ces explosions ont été souvent revendiquées, certaines par le FLNC, d'autres par le mouvement GCC (Ghjuventu Clandestina Corsa).