Le 60ᵉ anniversaire du quotidien public ivoirien Fraternité Matin a été célébré avec éclat à Abidjan, marqué par une série d’événements mettant en avant l’importance de ce média dans le paysage journalistique ivoirien et africain. Parmi ces événements, un symposium international a réuni, le vendredi 6 décembre 2024, des figures majeures de la presse africaine, des membres du gouvernement ivoirien, des régulateurs, des décideurs et des experts, sous le thème « Journalisme et multimédia à l’ère de l’Intelligence artificielle : construire la confiance, booster la performance ». Ce symposium a offert une plateforme unique pour réfléchir aux opportunités et défis liés à l’intégration technologique dans le journalisme.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Emmanuel Ahoutou Koffi, représentant le Vice-Président Tiémoko Meyliet Koné, a salué cette initiative comme une étape cruciale pour tracer les contours d’un journalisme innovant et responsable, tout en restant un rempart contre les dérives de l’ère numérique. Il a été rejoint par Amadou Coulibaly, Ministre de la Communication et de l’Économie numérique, et Françoise Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie, qui ont réaffirmé leur soutien à une presse en pleine mutation, essentielle pour consolider la démocratie et la cohésion sociale.
L’importance des synergies régionales a été soulignée par la présence de Serge Abdel Nouho, Directeur Général de Fraternité Matin et président du Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (GEPPAO), qui a assumé à la fois le rôle d’hôte et de leader régional lors de l’événement. Les directeurs généraux des quotidiens nationaux Horaya (Guinée), La Nation (Bénin), L’Essor (Mali) et Kamal El Alami, Directeur Général Adjoint du groupe Le Matin au Maroc, ont enrichi les échanges, renforçant l’idée que l’avenir du secteur passe par des collaborations Sud-Sud et une mutualisation des expertises.
Le professeur Koné Tiemoman a ouvert les discussions en décrivant l’intelligence artificielle comme un assistant précieux pour le journaliste. Selon lui, l’IA permettrait d’automatiser certaines tâches répétitives et d’offrir ainsi plus de temps pour produire un contenu de qualité, tout en restant un outil à manier avec précaution. Jean-Claude Coulibaly a, quant à lui, insisté sur l’urgence d’accompagner cette transition par des formations adéquates, afin de permettre aux journalistes de maîtriser ces nouveaux outils tout en respectant les standards éthiques du métier.
De son côté, Kamal El Alami, Directeur Général Adjoint du groupe Le Matin au Maroc, a introduit le concept de « Média 5.0 », en s’inspirant du modèle de l’industrie 5.0. Ce concept repose sur une intégration harmonieuse entre l’humain et les technologies, où l’intelligence artificielle n’est pas conçue pour remplacer les journalistes, mais pour les accompagner et renforcer leurs capacités. Il a mis en avant l’idée que l’IA doit être intégrée de manière transversale au sein des groupes de presse, en touchant tous les aspects organisationnels : production de contenu, gestion des données, optimisation des processus internes et relation avec les audiences.
Kamal El Alami a également insisté sur la nécessité de préserver la souveraineté éditoriale des médias africains, en développant des outils open source capables de compiler et valoriser leur patrimoine éditorial. Selon lui, cette démarche permettrait de mieux s’adapter aux défis technologiques tout en garantissant une indépendance stratégique. Enfin, il a souligné l’importance d’encadrer l’utilisation de ces technologies par une charte éthique, afin qu’elles servent les valeurs fondamentales du journalisme.
Les intervenants ont tous insisté sur la nécessité de protéger la confiance du public envers les médias dans un environnement de plus en plus saturé de fake news et de deepfakes. Le représentant du régulateur a souligné que les cadres législatifs actuels, conçus pour la presse traditionnelle, montrent leurs limites face à ces nouveaux défis. L’appel à des réformes adaptées à l’ère numérique a été unanime.
En conclusion, ce jubilé a permis de mettre en lumière l’importance d’un équilibre entre innovation technologique et valorisation des ressources humaines. Le partenariat stratégique signé en 2022 entre Fraternité Matin et Le Matin du Maroc illustre parfaitement cette dynamique. En mutualisant leurs compétences dans l’imprimerie, la transformation numérique et l’innovation technologique, ces deux groupes montrent la voie vers une presse africaine résiliente et tournée vers l’avenir.
L’intelligence artificielle, si elle est adoptée avec prudence et responsabilité, pourrait devenir un levier essentiel pour renforcer l’excellence éditoriale et garantir l’indépendance stratégique des médias africains, tout en restant fidèle à leur mission fondamentale : informer et éclairer l’opinion publique.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Emmanuel Ahoutou Koffi, représentant le Vice-Président Tiémoko Meyliet Koné, a salué cette initiative comme une étape cruciale pour tracer les contours d’un journalisme innovant et responsable, tout en restant un rempart contre les dérives de l’ère numérique. Il a été rejoint par Amadou Coulibaly, Ministre de la Communication et de l’Économie numérique, et Françoise Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie, qui ont réaffirmé leur soutien à une presse en pleine mutation, essentielle pour consolider la démocratie et la cohésion sociale.
L’importance des synergies régionales a été soulignée par la présence de Serge Abdel Nouho, Directeur Général de Fraternité Matin et président du Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (GEPPAO), qui a assumé à la fois le rôle d’hôte et de leader régional lors de l’événement. Les directeurs généraux des quotidiens nationaux Horaya (Guinée), La Nation (Bénin), L’Essor (Mali) et Kamal El Alami, Directeur Général Adjoint du groupe Le Matin au Maroc, ont enrichi les échanges, renforçant l’idée que l’avenir du secteur passe par des collaborations Sud-Sud et une mutualisation des expertises.
Le concept de "Média 5.0"
Les discussions ont débuté avec un premier panel intitulé « Multimédia et presse écrite : quelle stratégie à l’ère de l’intelligence artificielle ? », animé par Valentin Mbougueng. Ce panel a donné lieu à des discussions stimulantes autour de la transformation numérique dans la presse, avec des interventions du Professeur Koné Tiemoman, président de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire, de Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), et de Kamal El Alami, directeur général adjoint du groupe Le Matin au Maroc.Le professeur Koné Tiemoman a ouvert les discussions en décrivant l’intelligence artificielle comme un assistant précieux pour le journaliste. Selon lui, l’IA permettrait d’automatiser certaines tâches répétitives et d’offrir ainsi plus de temps pour produire un contenu de qualité, tout en restant un outil à manier avec précaution. Jean-Claude Coulibaly a, quant à lui, insisté sur l’urgence d’accompagner cette transition par des formations adéquates, afin de permettre aux journalistes de maîtriser ces nouveaux outils tout en respectant les standards éthiques du métier.
De son côté, Kamal El Alami, Directeur Général Adjoint du groupe Le Matin au Maroc, a introduit le concept de « Média 5.0 », en s’inspirant du modèle de l’industrie 5.0. Ce concept repose sur une intégration harmonieuse entre l’humain et les technologies, où l’intelligence artificielle n’est pas conçue pour remplacer les journalistes, mais pour les accompagner et renforcer leurs capacités. Il a mis en avant l’idée que l’IA doit être intégrée de manière transversale au sein des groupes de presse, en touchant tous les aspects organisationnels : production de contenu, gestion des données, optimisation des processus internes et relation avec les audiences.
Kamal El Alami a également insisté sur la nécessité de préserver la souveraineté éditoriale des médias africains, en développant des outils open source capables de compiler et valoriser leur patrimoine éditorial. Selon lui, cette démarche permettrait de mieux s’adapter aux défis technologiques tout en garantissant une indépendance stratégique. Enfin, il a souligné l’importance d’encadrer l’utilisation de ces technologies par une charte éthique, afin qu’elles servent les valeurs fondamentales du journalisme.
Réformer les législations pour contrer les fake news
Le deuxième panel, intitulé « Journalisme et IA : préserver l’éthique et l’intégrité face aux risques de désinformation et aux deepfakes », a été modéré par Adama Koné, Directeur Général Adjoint de Fraternité Matin. Ce panel a réuni des intervenants de renom tels que Dr. René Bourgoin, Président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, M. Samba Koné, Président de l’Autorité Nationale de la Presse, M. Paul Amoussou, Directeur de Publication de La Nation (Bénin), et M. Ibrahima Koné, Directeur Général de Horaya (Guinée). Ensemble, ils ont exploré les défis posés par la prolifération des contenus manipulés et la désinformation générée par l’IA.Les intervenants ont tous insisté sur la nécessité de protéger la confiance du public envers les médias dans un environnement de plus en plus saturé de fake news et de deepfakes. Le représentant du régulateur a souligné que les cadres législatifs actuels, conçus pour la presse traditionnelle, montrent leurs limites face à ces nouveaux défis. L’appel à des réformes adaptées à l’ère numérique a été unanime.
En conclusion, ce jubilé a permis de mettre en lumière l’importance d’un équilibre entre innovation technologique et valorisation des ressources humaines. Le partenariat stratégique signé en 2022 entre Fraternité Matin et Le Matin du Maroc illustre parfaitement cette dynamique. En mutualisant leurs compétences dans l’imprimerie, la transformation numérique et l’innovation technologique, ces deux groupes montrent la voie vers une presse africaine résiliente et tournée vers l’avenir.
L’intelligence artificielle, si elle est adoptée avec prudence et responsabilité, pourrait devenir un levier essentiel pour renforcer l’excellence éditoriale et garantir l’indépendance stratégique des médias africains, tout en restant fidèle à leur mission fondamentale : informer et éclairer l’opinion publique.
