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« Je n’arrive pas à y croire » : le miraculé du crash d’Air India témoigne

Il est le seul à avoir marché hors de l’enfer. À bord du vol AI171, qui s’est écrasé une minute après son décollage d’Ahmedabad, en Inde, Vishwash Kumar Ramesh est l’unique survivant parmi les 242 personnes présentes dans l’avion. Son récit, livré depuis son lit d’hôpital, défie l’entendement.

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Quand le Boeing percute le sol dans une boule de feu, tout semble fini. Et pourtant, un homme s’en extirpe vivant, à peine conscient, la main brûlée, le t-shirt en sang. Il s’appelle Vishwash Kumar Ramesh et il est le seul survivant du vol AI171.

Le crash s’est produit jeudi 12 juin. Le vol AI171 d’Air India, reliant Ahmedabad à Londres Gatwick, s’écrase une minute à peine après son décollage, à 13h39 heure locale . À son bord, 229 passagers et 12 membres d’équipage. Parmi eux, Vishwash Kumar Ramesh, citoyen britannique de 40 ans, originaire de Leicester, qui voyageait avec son frère.

L’appareil percute de plein fouet plusieurs immeubles d’un quartier résidentiel situé dans le prolongement de la piste, dont une résidence abritant des médecins d’un hôpital voisin. Les réservoirs pleins de kérosène s’embrasent à l’impact. Une immense boule de feu orange consume l’épave.



D’après la police locale, 265 corps calcinés ont été extraits des décombres. Aucun autre survivant n’a été identifié. Installé au siège 11A, à l’avant gauche de l’appareil, Vishwash Kumar Ramesh a survécu. Son témoignage a été diffusé vendredi sur la télévision nationale indienne DD . Il y raconte le moment où tout a basculé: « Je me suis retrouvé plus près du sol et il y avait de la place. Quand ma porte s’est ouverte, j’ai vu cet espace et je me suis dit que je pouvais me glisser dehors. Et je l’ai fait »

Juste après le décollage, il sent que quelque chose ne va pas. « J’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas. Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion. L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence. J’ai tout vu de l’accident de mes propres yeux »

Il reprend conscience après le choc. « J’ai d’abord cru que j’allais mourir. Mais quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu une hôtesse, des hommes et des femmes. J’ai défait ma ceinture de sécurité et j’ai essayé de me sauver. Et c’est ce que j’ai réussi à faire. » Il estime que sa position à bord lui a offert une échappatoire : « Je n’étais pas bloqué par la résidence. J’étais plus près du sol, et il y avait de l’espace»

Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux quelques heures après la catastrophe montrent Vishwash Kumar Ramesh marchant en boitant dans une rue, le t-shirt ensanglanté. « Ma main gauche a été légèrement brûlée, et une ambulance m’a conduit à l’hôpital. Les gens ici prennent bien soin de moi. »

Vendredi matin, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est rendu sur le site du crash, puis au chevet des blessés. Il a brièvement échangé avec le miraculé Vishwash Kumar Ramesh, toujours hospitalisé.
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