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74 % des Marocains optimistes pour l'économie, 72 % redoutent une hausse du chômage en 2025 (Ipsos)

Une majorité de Marocains abordent 2025 avec espoir, anticipant des améliorations économiques et sociales. Toutefois, des préoccupations liées à l’inflation, à l’emploi et au climat restent omniprésentes, reflétant des tendances communes à la région MENA.

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À l’aube de 2025, les Marocains affichent un optimisme marqué. Selon le rapport "Prédictions 2025" publié par Ipsos. 84 % des sondés estiment que leur situation personnelle s’améliorera cette année, tandis que 74 % anticipent une économie nationale plus forte. Ces chiffres traduisent une résilience face aux défis passés, notamment ceux de 2024 jugée difficile par 59 % de la population. Cependant, des inquiétudes persistent, notamment autour de l’inflation et de la hausse des prix, que 80 % des Marocains s’attendent à voir augmenter plus rapidement que leurs revenus. Cette préoccupation rejoint celle des autres pays de la région, tels que l’Égypte (85 %) et le Liban (80 %). Concernant les impôts, 72% des sondés estiment qu'ils seront plus élevés en 2025 qu'en 2024.



L’emploi reste également un point d’attention majeur : 72 % des Marocains prévoient une hausse du chômage en 2025, un sentiment partagé par la Jordanie (85 %) mais beaucoup moins par les Émirats Arabes Unis (40 %), où les perspectives économiques et professionnelles semblent plus favorables. Toutefois, 56% s'attendent à une amélioration de leur situation financière personnelle.

74 % des Marocains optimistes pour l'économie, 72 % redoutent une hausse du chômage en 2025 (Ipsos)



En matière d’environnement, les Marocains se montrent conscients des enjeux climatiques, avec 77 % anticipant une hausse des températures mondiales et 65 % s’attendant à une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes. Malgré ces préoccupations, 80 % des répondants croient en une transition énergétique majeure, plaçant le pays sur la voie des énergies alternatives.

Côté tourisme, le Maroc continue de capitaliser sur son attractivité, avec 84 % des citoyens convaincus que le pays accueillera davantage de visiteurs en 2025. Ce dynamisme reflète les efforts du Royaume pour diversifier son économie et renforcer sa place sur la scène internationale, des objectifs partagés avec des pays comme l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.

Des attentes sociales mitigées

Les Marocains espèrent aussi des progrès sur le plan social, bien que les défis demeurent. 41 % prévoient une amélioration des conditions sociales et de la qualité de vie en 2025, notamment en lien avec des avancées attendues en matière d’égalité des genres. Ainsi, 80 % pensent que la participation des femmes dans les rôles de leadership augmentera, et 62 % anticipent une égalité salariale entre les sexes.

Toutefois, certains aspects sociaux suscitent des préoccupations. 72 % des répondants estiment que l’immigration illégale augmentera en 2025, et 77 % prédisent une hausse des taux de divorce. Ces chiffres traduisent une complexité sociale nécessitant des efforts coordonnés pour répondre aux attentes de la population.

74 % des Marocains optimistes pour l'économie, 72 % redoutent une hausse du chômage en 2025 (Ipsos)



Les Marocains affichent un optimisme notable en matière de santé pour 2025. Selon le rapport, 84 % des répondants anticipent une amélioration de leur santé mentale et 83 % une meilleure santé physique par rapport à 2024. Ces perspectives positives traduisent un regain d’attention pour le bien-être global dans le pays. Toutefois, des inquiétudes subsistent concernant les défis de santé mondiaux, avec 49 % des Marocains estimant probable l’apparition d’une nouvelle pandémie, tandis que 59 % gardent espoir en la découverte d’un remède contre le cancer. Ces attentes illustrent un mélange d’espoir et de prudence dans la vision des Marocains pour l’avenir de la santé.

Une position équilibrée dans la région

Par rapport à ses voisins, le Maroc affiche une vision optimiste mais réaliste, se situant entre les performances exceptionnelles des Émirats et les défis plus prononcés de pays comme le Liban ou l’Égypte. Si les perspectives sont prometteuses, elles nécessiteront une gestion prudente des priorités économiques et sociales pour maintenir le cap de la croissance et répondre aux attentes de la population.
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