Comme il fallait s’y attendre, les partis de l’opposition n’ont pas manqué l’occasion de la discussion du bilan de mi-mandat du gouvernement pour décocher leurs critiques à l’endroit de l’Exécutif. Mercredi dernier à la Chambre des représentants, ils ont fustigé un «bilan qui ne se hisse pas au niveau des attentes et des promesses faites dans le cadre du programme gouvernemental, notamment en ce qui concerne la création de nouveaux postes d’emploi, le renforcement de la classe moyenne ou encore l’amélioration du taux de croissance».
Des contre-performances en matière de création d’emplois selon le MP
Mohammed Ouzzine, secrétaire général du Mouvement populaire et parlementaire, a déploré «la faible performance» du gouvernement, soulignant que le taux de croissance demeure très modeste, ne dépassant pas 3%. Pis encore, selon lui, au lieu de favoriser la création des emplois, on enregistre la perte nette de 181.000 postes en deux ans, ce qui a entraîné une augmentation importante du taux de chômage des jeunes qui se situe désormais à 36% et une augmentation de la dette à 90% du PIB.
Abordant le volet législatif, le parlementaire du parti de l’épi a critiqué la démarche gouvernementale consistant à présenter des projets de loi accompagnés d’une batterie de textes réglementaires et d’application. Selon lui, ce faisant, le gouvernement «vide» la législation de sa substance et réduit le pouvoir du Parlement. Et M. Ouzzine d’ajouter que beaucoup de textes de loi demeurent sans effet, en l’absence de la publication de leurs décrets d’application au Bulletin officiel, «sachant que même s’ils sont publiés, dans le meilleur des cas, ces derniers manquent de clarté». «Je cite à titre d’exemple la loi sur les peines alternatives qui n’a jamais été mise en œuvre, le projet de loi relatif à la procédure civile qui est resté bloqué au niveau de la Commission ou encore la loi sur le statut des fonctionnaires de l’éducation nationale qui a été promulgué sans que ses 18 décrets d’application ne voient le jour jusqu’à présent», a souligné le député.
Par ailleurs, le représentant du MP a critiqué l’initiative du gouvernement de céder des actifs de l'État d’une valeur de plus de 100 milliards de dirhams au secteur privé «au nom de financements innovants», rappelant également que la valeur des investissements directs étrangers (IDE) a connu une baisse inquiétante de 50%, passant de 20 à 10 milliards de DH. Autre indicateur inquiétant, selon M. Ouzzine, la hausse du nombre de Marocains vivant sous le seuil de la pauvreté, qui a atteint 3,2 millions d’individus, tandis que la proportion «des nantis» s’est consolidée pour atteindre 35%, sachant que ces derniers détiennent 70% de la richesse nationale, selon le député haraki.
Abordant le volet législatif, le parlementaire du parti de l’épi a critiqué la démarche gouvernementale consistant à présenter des projets de loi accompagnés d’une batterie de textes réglementaires et d’application. Selon lui, ce faisant, le gouvernement «vide» la législation de sa substance et réduit le pouvoir du Parlement. Et M. Ouzzine d’ajouter que beaucoup de textes de loi demeurent sans effet, en l’absence de la publication de leurs décrets d’application au Bulletin officiel, «sachant que même s’ils sont publiés, dans le meilleur des cas, ces derniers manquent de clarté». «Je cite à titre d’exemple la loi sur les peines alternatives qui n’a jamais été mise en œuvre, le projet de loi relatif à la procédure civile qui est resté bloqué au niveau de la Commission ou encore la loi sur le statut des fonctionnaires de l’éducation nationale qui a été promulgué sans que ses 18 décrets d’application ne voient le jour jusqu’à présent», a souligné le député.
Par ailleurs, le représentant du MP a critiqué l’initiative du gouvernement de céder des actifs de l'État d’une valeur de plus de 100 milliards de dirhams au secteur privé «au nom de financements innovants», rappelant également que la valeur des investissements directs étrangers (IDE) a connu une baisse inquiétante de 50%, passant de 20 à 10 milliards de DH. Autre indicateur inquiétant, selon M. Ouzzine, la hausse du nombre de Marocains vivant sous le seuil de la pauvreté, qui a atteint 3,2 millions d’individus, tandis que la proportion «des nantis» s’est consolidée pour atteindre 35%, sachant que ces derniers détiennent 70% de la richesse nationale, selon le député haraki.
USFP : retard dans la mise en œuvre des grandes réformes
Pour sa part, le président du groupe parlementaire socialiste (USFP), Ahmed Chahid, a interpellé le gouvernement sur les réalisations en matière de mise en œuvre du système national intégré des réserves stratégiques dans les domaines alimentaire, sanitaire et énergétique. Le député a interpellé également M. Akhannouch au sujet de la mise en œuvre effective du modèle de développement «qui est resté prisonnier des discours et des promesses». M. Chahid, qui a déploré le retard accusé dans la réforme des entreprises et des institutions publiques qui épuisent les finances publiques, a regretté le fait que l’Exécutif tarde à concrétiser ses promesses en matière de «réforme de la fiscalité, de l’officialisation de la langue amazighe, la réforme de l’administration publique et la réforme en profondeur du Haut-Commissariat au Plan, afin que cette instance puisse accompagner le rythme de mise en œuvre du modèle de développement tel que prôné par Sa Majesté le Roi».
Plus concrètement, le député USFP a minimisé les réalisations de mi-mandat, indiquant que l’Exécutif a échoué à respecter les dix engagements pris dans le cadre du programme gouvernemental. «Ainsi, au lieu d'augmenter pour atteindre 4%, le taux de croissance est tombé à 2,5%. On relève par ailleurs l’échec du gouvernement à créer un million d’emplois nets, alors que les chiffres officiels montrent une augmentation du chômage qui a atteint des sommets jamais enregistrés auparavant», a affirmé M. Chahid, avant de conclure sur une note d’ironie que «ce gouvernement mérite sans conteste qu’on l’appelle l’Exécutif le plus productif de chômage au cours des dix dernières années».
Plus concrètement, le député USFP a minimisé les réalisations de mi-mandat, indiquant que l’Exécutif a échoué à respecter les dix engagements pris dans le cadre du programme gouvernemental. «Ainsi, au lieu d'augmenter pour atteindre 4%, le taux de croissance est tombé à 2,5%. On relève par ailleurs l’échec du gouvernement à créer un million d’emplois nets, alors que les chiffres officiels montrent une augmentation du chômage qui a atteint des sommets jamais enregistrés auparavant», a affirmé M. Chahid, avant de conclure sur une note d’ironie que «ce gouvernement mérite sans conteste qu’on l’appelle l’Exécutif le plus productif de chômage au cours des dix dernières années».
PPS : il y a un hiatus entre le discours du gouvernement et la réalité sur le terrain
De son côté, Rachid Hammouni, président du groupe parlementaire du progrès et du socialisme, a estimé que «le bilan présenté par le Chef du gouvernement n’a aucun impact sur la vie des citoyens marocains, qui continuent de souffrir de la hausse des prix des matières premières et de la dégradation de leur pouvoir d’achat». Il a rappelé à cet égard que 82,5% des familles marocaines avaient fait état d'une baisse de leur niveau de vie, selon le Haut-Commissariat au Plan, tandis 4,3 millions de jeunes Marocains âgés entre 15 et 34 ans n’étudient pas, ne suivent aucune formation, et ne travaillent pas, selon les dernières statistiques dévoilées mercredi par le Conseil économique, social et environnemental. «Ces chiffres montrent de manière éloquente le profond fossé entre la rhétorique du gouvernement et la réalité amère vécue par les Marocains», s’est indigné M. Hammouni. Le député du PPS, à l’instar de son collègue de l'USFP, s’est permis une raillerie sur le «gouvernement de la résilience» comme il aime se présenter. Car selon lui, l’Exécutif a réussi à appredre «aux Marocains comment devenir résilient et résister face à la détérioration de leurs conditions de vie et à la pauvreté».
PJD : grâce à ce gouvernement, 12 millions de Marocains sans couverture médicale
Abdellah Bouanou, président du groupement parlementaire du Parti de la justice et développement, a tiré également à boulets rouges sur le gouvernement. Son bilan de mi-mandat est un «échec total». Selon lui, son bilan social est loin d’être positif comme il le prétend. Le député du PJD a par ailleurs rappelé au Chef du gouvernement que ses critiques vis-à-vis du gouvernement El Othmani sont dénuées de sens puisqu’il en faisait partie. «À ceux qui prétendent que les réformes étaient au point mort depuis une décennie, je rappelle que Aziz Akhannouch faisait partie des gouvernement précédents et était chargé de portefeuilles stratégiques», a-t-il rappelé.
S’agissant du bilan de la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, le député du PJD a critiqué l’échec du gouvernement à généraliser l'assurance maladie obligatoire à l’horizon 2022, tel que cela a été programmé, rappelant que ce service devait bénéficier initialement à 22 millions de citoyens marocains, au lieu des huit millions de bénéficiaires actuellement. «Vous parlez de dix millions de bénéficiaires d'“AMO Tadamon”, où sont donc passés les huit autres millions de bénéficiaires qui étaient couverts par le Ramed et qui ont été exclus du jour au lendemain de la couverture médicale, sachant que beaucoup d’entre eux sont atteints de maladies graves et chroniques. Aujourd'hui, le gouvernement leur impose de payer une cotisation mensuelle de de 144 dirhams par mois, après leur avoir versé 500 dirhams de soutien. À supposer qu’ils puisent en voir la couleur. Une véritable absurdité», conclut M. Bouanou.
S’agissant du bilan de la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, le député du PJD a critiqué l’échec du gouvernement à généraliser l'assurance maladie obligatoire à l’horizon 2022, tel que cela a été programmé, rappelant que ce service devait bénéficier initialement à 22 millions de citoyens marocains, au lieu des huit millions de bénéficiaires actuellement. «Vous parlez de dix millions de bénéficiaires d'“AMO Tadamon”, où sont donc passés les huit autres millions de bénéficiaires qui étaient couverts par le Ramed et qui ont été exclus du jour au lendemain de la couverture médicale, sachant que beaucoup d’entre eux sont atteints de maladies graves et chroniques. Aujourd'hui, le gouvernement leur impose de payer une cotisation mensuelle de de 144 dirhams par mois, après leur avoir versé 500 dirhams de soutien. À supposer qu’ils puisent en voir la couleur. Une véritable absurdité», conclut M. Bouanou.