Dans un contexte marqué par une montée des contestations sociales dans différentes régions du Maroc, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a présidé, mercredi, une réunion élargie réunissant les présidents des commissions régionales, ainsi que les directeurs et chargés de mission du Conseil. Au cœur des échanges : les moyens de renforcer les mécanismes d’observation, de suivi et d’intervention du CNDH face aux évolutions sur le terrain.
En effet, dès les premiers appels à manifester, le CNDH a déployé des équipes d’observation et d’intervention, articulées autour de trois niveaux : régional, via ses douze commissions implantées dans les différentes régions du Royaume, national, et numérique, avec une veille soutenue sur l’espace virtuel. Ces dispositifs se sont accompagnés de contacts directs avec les autorités locales et les jeunes mobilisés dans les rues, souligne le Conseil dans un communiqué.
En effet, dès les premiers appels à manifester, le CNDH a déployé des équipes d’observation et d’intervention, articulées autour de trois niveaux : régional, via ses douze commissions implantées dans les différentes régions du Royaume, national, et numérique, avec une veille soutenue sur l’espace virtuel. Ces dispositifs se sont accompagnés de contacts directs avec les autorités locales et les jeunes mobilisés dans les rues, souligne le Conseil dans un communiqué.
Entre aspirations légitimes et dérives violentes
En se basant sur les observations de l’espace virtuel, Le CNDH rappelle que l’espace numérique constitue aujourd’hui une véritable agora citoyenne, où émergent de nouvelles formes d’expression et de participation pacifique des jeunes autour de revendications légitimes. Toutefois, si les protestations ont démarré dans un esprit pacifique, elles ont ensuite été entachées par des dérapages graves : violences, jets de pierres, pillages, incendies de véhicules et destruction de biens publics et privés.
Un appel à préserver le droit fondamental au rassemblement pacifique
Tenant compte de ces développements, et tout en réaffirmant que le droit de manifester pacifiquement est l’un des acquis majeurs du processus démocratique du Maroc, le Conseil a souligné la responsabilité partagée entre organisateurs et autorités dans le maintien de l’ordre public. Il a également insisté sur une interprétation fondée sur une approche strictement respectueuse des droits humains, et sur la nécessité de tenir compte des spécificités des mobilisations numériques. Le CNDH a aussi plaidé pour la protection des citoyens et la garantie de leur droit à manifester dans un cadre pacifique, tout en consolidant la prévention contre toute forme de violence, qu’elle vise les manifestants ou les forces de l’ordre.
Désinformation et incitations dangereuses dans l’espace numérique
En effet, souligne l’instance dirigée par Amina Bouayach, la veille numérique a permis de mettre au jour de nombreux contenus incitant explicitement à la violence, à l’incendie d’institutions et de bâtiments publics, voire à des attaques contre des responsables. Le Conseil a fait également état de menaces ciblant des citoyens refusant de participer aux manifestations ou appelant au respect du caractère pacifique du mouvement, en particulier des femmes. Plusieurs de ces comptes seraient récents, anonymes, fermés après usage ou liés à des sources étrangères.
Respect des libertés mais rejet de la violence
Ainsi, sur la base des observations préliminaires, le Conseil a rappelé que la liberté d’expression est un droit universel et constitutionnel, mais qu’elle ne saurait justifier l’atteinte aux droits d’autrui, à la sécurité nationale ou à l’ordre public. «Le droit au rassemblement pacifique, consacré par la Constitution marocaine et les mécanismes internationaux, demeure un fondement démocratique intangible, par opposition à toute manifestation violente», rappelle l’instance consultative.
Regrets, vigilance et appel au dialogue
Par ailleurs, le CNDH a exprimé son profond regret face au décès de trois personnes lors des événements de Leqliaa, dans la préfecture d’Inezgane-Aït Melloul, et face aux blessés recensés parmi les manifestants et les forces de l’ordre. Ainsi, tout en saluant la libération d’un grand nombre de protestataires, il a condamné fermement la tentative d’incendie du centre de la Gendarmerie Royale de Leqliaa, où résidaient des familles.
Le Conseil a également insisté sur l’ouverture d’enquêtes concernant les atteintes à la vie et à l’intégrité physique, tout en assurant qu’il poursuivrait son suivi sur les plans national, régional et numérique, y compris dans l’observation des procès à venir. Enfin, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, le CNDH a réaffirmé sa disponibilité à écouter toutes les voix et à promouvoir le dialogue, dans l’optique de garantir le plein exercice des libertés et droits fondamentaux pour l’ensemble des citoyennes et citoyens du Maroc.
Le Conseil a également insisté sur l’ouverture d’enquêtes concernant les atteintes à la vie et à l’intégrité physique, tout en assurant qu’il poursuivrait son suivi sur les plans national, régional et numérique, y compris dans l’observation des procès à venir. Enfin, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, le CNDH a réaffirmé sa disponibilité à écouter toutes les voix et à promouvoir le dialogue, dans l’optique de garantir le plein exercice des libertés et droits fondamentaux pour l’ensemble des citoyennes et citoyens du Maroc.
