Après la mise en échec, il a quelques jours, du plan terroriste de la cellule liée à Daech, une conférence de presse, tenue lundi 24 février au siège du Bureau central d'investigations judiciaires à Salé, a permis de jeter plus de lumière sur cette affaire aux ramifications transnationales. En effet, selon le chef du BCIJ, cette cellule, affiliée à l'organisation Daech dans la région du Sahel, était surnommée «Oussoud Al Khilafa Fi Al Maghreb Al Aqssa».
Une menace orchestrée depuis le Sahel
Cherkaoui Habboub a précisé à cet égard que les membres de cette cellule étaient en contact direct avec un haut responsable de Daech dans la région du Sahel, un ressortissant libyen du nom de Abderrahmane Sahraoui. Un extrait vidéo, diffusé lors de ce point de presse, a étayé ces propos, en ce sens qu’il a mis en évidence la coordination entre cette cellule et la branche sahélienne de l'organisation terroriste. Les directives transmises par le responsable de Daech y étaient explicites : organiser une série d'attentats sur le sol marocain.
Une surveillance de longue haleine
Selon les déclarations du directeur du BCIJ, cette cellule comptait douze membres, tous appréhendés lors des neufs interventions simultanées récemment opérées par le BCIJ. Ce dernier a indiqué que cette cellule faisait l’objet d’un suivi minutieux depuis près d’un an avant l’intervention des forces de l’ordre. Cette stratégie de surveillance prolongée a permis de recueillir des preuves substantielles sur leurs activités, leurs communications avec Daech et leurs intentions criminelles.
Un arsenal de guerre découvert
Poursuivant sa déclaration, Cherkaoui Habboub a déclaré que l’individu nommé Abderrahmane Sahraoui avait joué un rôle clé dans l’acheminement d’un arsenal de guerre destiné à cette cellule terroriste. Cet équipement militaire a été découvert dans la zone d’Oued Naâm, près de Boudnib, dans la province d’Errachidia. Les investigations menées par les services de sécurité ont permis d’identifier et de localiser ce stock d’armes avant qu’il ne puisse être utilisé à des fins malveillantes.
Des armes en provenance du Mali ?
Le lot d’armement, comprenait des fusils et des munitions soigneusement emballés dans des journaux publiés au Mali, dont les dates de parution remontent aux 15 et 27 janvier 2025. Cette découverte confirme l'implication de réseaux transnationaux dans la tentative d’attentat et illustre la complexité des menaces sécuritaires pesant sur le Maroc. Selon Abderrahmane El Yousfi Alaoui, chef de division technique à la police judiciaire, ce stock d'armes destiné aux douze individus arrêtés jusqu'à présent comprenait plusieurs fusils et des munitions. L’enquête en cours a permis d’établir, à ce stade, que ces armes et équipements ont été fournis et acheminés via des circuits de contrebande illégaux.
Un projet terroriste avorté
Après avoir sécurisé l’acheminement et la dissimulation des armes dans cette base logistique, le chef de Daech a envoyé les coordonnées du site à l’équipe des «coordinateurs» au sein de la cellule terroriste démantelée dernièrement, en vue de récupérer les armes et de passer à l’exécution de leurs plans terroristes, a indiqué Cherkaoui Habboub. Ces armes, étant soigneusement emballées dans des journaux publiés au Mali, confirment des connexions transnationales dans cette entreprise criminelle.
Le Maroc, une cible stratégique
Mettant en garde contre la menace croissante que représente Daech dans la région du Sahel et du Sahara, M. Habboub a souligné que le Maroc était devenu une cible stratégique pour l'organisation terroriste. Cette situation, selon lui, est due à la position géographique du Royaume ainsi qu'à son engagement indéfectible dans la lutte contre le terrorisme, aussi bien à l'échelle africaine qu'internationale.
Ce démantèlement confirme donc l'ampleur des menaces sécuritaires pesant sur le Maroc, en raison de la présence active de cellules dormantes et de la prolifération des connexions entre des factions terroristes internationales. Les investigations du BCIJ se poursuivent sous la supervision du parquet compétent afin d’identifier toutes les ramifications de cette cellule terroriste et de retracer l’ensemble de ses liens avec la branche africaine de Daech dans la région du Sahel.
Ce démantèlement confirme donc l'ampleur des menaces sécuritaires pesant sur le Maroc, en raison de la présence active de cellules dormantes et de la prolifération des connexions entre des factions terroristes internationales. Les investigations du BCIJ se poursuivent sous la supervision du parquet compétent afin d’identifier toutes les ramifications de cette cellule terroriste et de retracer l’ensemble de ses liens avec la branche africaine de Daech dans la région du Sahel.