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Création d’emplois : les opportunités qui s’offrent au Maroc selon l’Istiqlal

La problématique de l’emploi au Maroc se pose avec acuité. Pour Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, l’une des explications à cette situation réside dans la croissance, dont le taux reste très en deçà de l’objectif de 6% fixé par le nouveau modèle de développement.

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Malgré la volonté de faire plus et mieux en matière de création d’emplois, les résultats demeurent en deçà des aspirations. La faible croissance en est l’une des principales raisons, a affirmé le SG du Parti de l’Istiqlal, qui intervenait dans le cadre d’une conférence organisée par l’Alliance des économistes istiqlaliens et la commission des affaires économiques et du développement durable issue de la commission préparatoire du 18e congrès national du parti.

Pire, avec les évolutions technologiques et le développement de l’économie nationale, la proportion des emplois par rapport à la croissance a diminué, de sorte qu’un point de croissance qui générait 35.000 emplois n’en génère plus que 20.000 aujourd’hui, souligne M. Baraka, ajoutant que ces deux facteurs sont encore aggravés par la sécheresse, qui a détruit plus de 200.000 emplois dans les zones rurales.

Quelles solutions pour favoriser la création d’emplois ?

Quelles sont les solutions envisageables pour remédier à cette situation qui persiste malgré les efforts du gouvernement qui a consacré pour cette seule année 330 milliards de dirhams à l’investissement public, l’entrée en vigueur de la nouvelle Charte de l’investissement, les incitations à l’employabilité des jeunes dans les entreprises, ou encore le recrutement dans le cadre de la fonction publique qui a porté cette année sur 50.000 postes ? Selon M. Baraka, les solutions et les opportunités sont nombreuses.



Tout d’abord, le Maroc peut tirer parti des grandes mutations qui s’opèrent à l’échelle mondiale et libérer de nouveaux gisements d’emplois. «Aujourd’hui, le monde connaît de grands mouvements sur le plan des chaînes de production, et notre pays doit donc être en mesure de se positionner dans les nouvelles configurations de ces chaînes», a affirmé le leader du Parti de l’Istiqlal. Une autre opportunité pour le Maroc soulevée par M. Baraka est celle de l’accueil de la Coupe du monde 2030. «Cette organisation, comme le souhaite Sa Majesté le Roi, sera non seulement l’occasion pour construire des stades, mais aussi pour développer notre pays en termes de transport, de transport urbain, de tourisme, etc.» L’organisation de la Coupe du monde 2030 apporte également d’importantes opportunités d’emploi dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. «Le Maroc est devenu depuis cette année un grand chantier, qu’il s’agisse des infrastructures liées à la Coupe du monde, de la reconstruction des zones et provinces touchées par le séisme d’Al Haouz ou des contrats conclus par les régions pour de grands projets d’investissement», a fait savoir M. Baraka. Par ailleurs, le secrétaire général du parti de la balance a signalé qu’il existe plusieurs domaines dans lesquels on est actuellement en retard et où l’on peut dégager de nouvelles sources d’emploi, comme le numérique, l’économie du «care», l’économie circulaire ou encore l’économie de la santé. Cependant, note-t-il, il est essentiel d’élaborer dès aujourd’hui, en partenariat avec le secteur privé, une cartographie des formations futures nécessaires pour répondre aux besoins de tous ces secteurs. M. Baraka a également mis l’accent sur la nécessité d’encourager la préférence nationale et locale, notamment de la part de l’État dans ses appels d’offres, et de promouvoir la consommation de produits marocains afin d’augmenter à la fois le nombre d’emplois directs et indirects. La Charte de l’investissement commence à porter ses premiers fruits

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a déclaré, de son côté, que la Charte de l’investissement commençait à porter ses fruits, puisque les quatre commissions nationales d’investissement ont approuvé un total de 86 projets en un an, représentant un total de 151,9 milliards de dirhams et donnant lieu à la création de 48.200 emplois directe et indirects. M. Alj a également ajouté qu’au sein de la CGEM, on attend avec impatience le dispositif de la Charte de l’investissement relatif à la TPME, rappelant l’engagement et la mobilisation de la Confédération et de toutes ses composantes pour continuer à accompagner les efforts du gouvernement afin d’atteindre l’objectif des 550 de milliards de dirhams d’investissement à l’horizon 2026 et des 500.000 emplois créés.

Pour cela, poursuit le président de la CGEM, le partenariat public-privé doit se poursuivre afin de relever certains défis persistants et d’activer d’urgence certains leviers susceptibles d’accélérer le rythme de l’entrepreneuriat, incluant notamment l’augmentation de l’offre foncière par l’élargissement des réserves destinées aux zones industrielles et le développement de zones industrielles locatives de proximité plus accessibles aux TPME pour intégrer les activités informelles urbaines.

Autre levier évoqué par M. Alj concerne le financement. «Bien que nous nous réjouissions du lancement de CapAccess, nous continuons à appeler à la mise en place de mécanismes d’accompagnement intégrés pour les TPME et la promotion de modes de financement alternatifs tels que le crowdfunding, tout comme nous aimerions également avoir un Small Business Act», a-t-il souligné.
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