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Développement humain : le Maroc gagne 3 places dans le classement mondial

Pour la première fois depuis plus d’une décennie, le Maroc progresse d’un seul trait de trois rangs dans le classement mondial de l’Indice de développement humain. Cette importante performance est le premier fruit des efforts menés pour l’édification de l’État social. Mais le Royaume aurait pu faire mieux, si les disparités liées au genre avaient été moins fortes.

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Pour la première fois depuis plus d’une décennie, le Maroc progresse d’un seul trait de trois rangs dans le classement mondial de l’Indice de développement humain (IDH). Un bond de la 123e à la 120e place, qui illustre les avancées réalisées par le Maroc pour «garantir une inclusion sociale et des opportunités équitables pour tous les citoyens».

Le Maroc confirme son engagement en faveur du progrès humain

C’est ce que souligne l’Observatoire national du développement humain dans un communiqué rendu public juste après la publication du Rapport mondial sur le développement humain 2023-2024 mercredi à New York par le Programme des Nations unies pour le développement. En effet, insiste l’Observatoire, ce rapport qui est une référence mondiale, analysant en profondeur les indicateurs clés et les défis liés au progrès humain dans les différents pays, met en lumière les efforts soutenus engagés par le Maroc.



Cette performance est le fruit des réformes entreprises dans différents secteurs socio-économiques, en phase avec les Hautes Orientations Royales visant l’émergence d’un État social. Parmi les chantiers cités par l’Observatoire, figurent la restructuration des systèmes de santé et d’éducation, la généralisation de la couverture médicale, le lancement des programmes d’aides sociales directes au logement, ainsi que l’instauration des primes de naissance.

Combler les écarts de genre : un défi persistant

Si le rapport onusien salue globalement les efforts du Royaume, il appelle toutefois à poursuivre les actions en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les études indiquées dans le rapport soulignent en effet la nécessité de «continuer à faciliter l’accès des femmes à l’éducation, à la santé et aux opportunités d’insertion économique». Sur ce volet, les données de l’Indice de développement lié au genre (IDG) illustrent les défis restant à relever. Avec une valeur IDG de 0,851 en 2022, le Maroc se situe dans le groupe des pays affichant les plus fortes disparités entre les sexes en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie.

L’Indice de développement de genre permet d’évaluer les écarts entre les femmes et les hommes dans trois dimensions clés du développement humain : la santé, l’éducation et le niveau de vie. Au Maroc, des disparités persistent selon cet indicateur. En matière de santé, l’espérance de vie à la naissance diffère encore entre les deux sexes. S’agissant de l’éducation, les années de scolarisation attendues ainsi que la durée moyenne de scolarisation révèlent des inégalités. Enfin, concernant le niveau de vie, des écarts sont constatés dans les revenus estimés entre les Marocaines et les Marocains.

Réduire les inégalités socio-économiques, un impératif

Au-delà de la question du genre, le rapport insiste sur «l’impératif de poursuivre les efforts» pour résorber les inégalités socio-économiques entravant le plein épanouissement du potentiel humain au Maroc. L’Indice de développement humain ajusté aux inégalités en témoigne, avec une «perte» de 27,2% par rapport à l’IDH standard en raison des disparités de revenus, d’éducation et de santé entre les populations. Cette perte du Maroc due aux inégalités (27,2%) contribue à la baisse du taux de l’IDH à 0,508 en 2022.

La lutte contre la pauvreté multidimensionnelle reste aussi un défi de taille, comme l’illustre l’Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) qui recense les ménages cumulant les privations dans différents domaines essentiels (santé, éducation, niveau de vie).

Œuvrer pour un modèle de développement durable et résilient

De manière générale, l’Observatoire souligne que le rapport du PNUD reconnaît les «réalisations tangibles» engrangées par le Maroc en matière de développement durable et d’inclusion sociale. Cependant, il met l’accent sur «l’impératif de poursuivre les efforts» dans plusieurs domaines clés comme l’amélioration de l’accès aux services d’éducation et de santé, l’intégration économique des populations et la lutte contre les changements climatiques.

Dans ce contexte, l’Observatoire affirme que cette progression du Royaume dans le classement mondial de l’Indice de développement humain «constitue une reconnaissance onusienne des efforts consentis» par le Maroc pour concrétiser sa vision d’un État social. Des avancées permises notamment par la réforme en profondeur des systèmes éducatifs et de santé, la généralisation de la couverture médicale, le lancement de programmes d’aides sociales directes pour le logement et l’instauration des primes de naissance, et ce «dans le plein respect des Directives Royales» visant l’édification d’un État social solidaire. Une approche intégrée, visant à préserver le noyau familial des risques de vulnérabilité économique et sociale, comme le souligne l’Observatoire.
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