C’est vendredi prochain que les commissions tripartites relavant des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) transmettront les décisions finales relatives aux 205 enseignants suspendus au ministère de l’Éducation nationale qui devra statuer sur leur sort. Mais bien que ces décisions soient très attendues, c’est au département de tutelle que revient le dernier mot, puisque le rôle des commissions tripartites demeure consultatif. Par conséquent, les décisions qu’elles prendront ne seront pas contraignantes. Chose que les syndicats ne cessent de décrier, réclamant le changement de la loi en vue de donner plus de poids aux décisions prises par ces commissions qui comptent dans leur tour de table les représentants des quatre syndicats les plus représentatifs.
«Nous avons longtemps défendu le renforcement du rôle des commissions tripartites lors des négociations engagées avec le gouvernement autour de la réforme du statut unifié. D’ailleurs, la première monture du statut unifié avait prévu de consolider le rôle de ces commissions. Mais cette doléance n’a pas été prise en compte dans la version finale, puisque les enseignants sont désormais régis également par le statut de la fonction publique qui prévoit que c’est le département de tutelle qui pourra émettre la décision finale concernant une suspension temporaire du travail», souligne Youness Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) dans une déclaration accordée au «Matin».
Le responsable syndical, qui a réitéré le soutien entier des syndicats aux enseignants suspendus, a considéré que l’instauration d’une paix à long terme dans le secteur reste tributaire de la clôture de ce dossier qui n’a que trop duré et la réintégration de ces enseignants qui n’ont finalement commis aucun acte qui justifierait leur révocation de leurs fonctions. «Les accusations portées à l’endroit des enseignants ne reposent sur aucun fondement, car on ne peut pas accuser un enseignant affilié à un syndicat d’être un élément perturbateur lorsqu’un appel à la grève est lancé. En effet, l’incitation à la mobilisation relève de l’exercice du droit de grève et ne pourra être considérée comme un motif de licenciement. Sauf si l’on veut copier le modèle des pays totalitaires qui considèrent l’acte de mobilisation pour la grève comme une incitation à la violence», ajoute le même intervenant qui n’a pas caché ses craintes de voir le ministère prendre une décision allant à l’encontre des décisions prises au niveau des commissions.
Répondant aujourd'hui même à une réponse de l'opposition sur le traitement des cas de ces enseignants suspendus à la Chambre des Conseillers, le ministre Chakib Benmoussa est revenu sur les raisons de cette décision. Il a ainsi expliqué que "la suspension d'un certain nombre d'enseignants n'a rien à voir avec le droit à la grève. Le processus suit sont cours dans le respect de la transparence, de l'équité et des droits des enseignants. Les commissions disciplinaires prendront leur décisions en toute indépendance et nous allons les respecter". Il a également affirmé que "les écoles et le ministère jouent un rôle crucial pour maintenir un équilibre entre la protection des droits des enseignants et ceux des élèves".
En tous cas, quelle que soit la décision finale du département de tutelle, les syndicats annoncent la poursuite de leur mobilisation pour un retour sans conditions des enseignants à leurs salles de classe. «Nous continuons à plaider pour que les enseignants et professeurs retournent en classe, qui demeure leur place naturelle. Notre position au sein du syndicat consiste à rejeter toutes les décisions prises contre les professeurs et d’exiger qu’ils soient réintégrés au sein de leurs classes afin de mettre fin à la tension au sein du secteur», a ajouté M. Firachine. Il convient de souligner que les commissions régionales ont prévu de tenir des réunions ce mercredi afin de poursuivre l’examen des dossiers des enseignants suspendus, avant de prendre les décisions finales lors d’une troisième réunion prévue vendredi prochain. n
«Nous avons longtemps défendu le renforcement du rôle des commissions tripartites lors des négociations engagées avec le gouvernement autour de la réforme du statut unifié. D’ailleurs, la première monture du statut unifié avait prévu de consolider le rôle de ces commissions. Mais cette doléance n’a pas été prise en compte dans la version finale, puisque les enseignants sont désormais régis également par le statut de la fonction publique qui prévoit que c’est le département de tutelle qui pourra émettre la décision finale concernant une suspension temporaire du travail», souligne Youness Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) dans une déclaration accordée au «Matin».
Le responsable syndical, qui a réitéré le soutien entier des syndicats aux enseignants suspendus, a considéré que l’instauration d’une paix à long terme dans le secteur reste tributaire de la clôture de ce dossier qui n’a que trop duré et la réintégration de ces enseignants qui n’ont finalement commis aucun acte qui justifierait leur révocation de leurs fonctions. «Les accusations portées à l’endroit des enseignants ne reposent sur aucun fondement, car on ne peut pas accuser un enseignant affilié à un syndicat d’être un élément perturbateur lorsqu’un appel à la grève est lancé. En effet, l’incitation à la mobilisation relève de l’exercice du droit de grève et ne pourra être considérée comme un motif de licenciement. Sauf si l’on veut copier le modèle des pays totalitaires qui considèrent l’acte de mobilisation pour la grève comme une incitation à la violence», ajoute le même intervenant qui n’a pas caché ses craintes de voir le ministère prendre une décision allant à l’encontre des décisions prises au niveau des commissions.
Répondant aujourd'hui même à une réponse de l'opposition sur le traitement des cas de ces enseignants suspendus à la Chambre des Conseillers, le ministre Chakib Benmoussa est revenu sur les raisons de cette décision. Il a ainsi expliqué que "la suspension d'un certain nombre d'enseignants n'a rien à voir avec le droit à la grève. Le processus suit sont cours dans le respect de la transparence, de l'équité et des droits des enseignants. Les commissions disciplinaires prendront leur décisions en toute indépendance et nous allons les respecter". Il a également affirmé que "les écoles et le ministère jouent un rôle crucial pour maintenir un équilibre entre la protection des droits des enseignants et ceux des élèves".
En tous cas, quelle que soit la décision finale du département de tutelle, les syndicats annoncent la poursuite de leur mobilisation pour un retour sans conditions des enseignants à leurs salles de classe. «Nous continuons à plaider pour que les enseignants et professeurs retournent en classe, qui demeure leur place naturelle. Notre position au sein du syndicat consiste à rejeter toutes les décisions prises contre les professeurs et d’exiger qu’ils soient réintégrés au sein de leurs classes afin de mettre fin à la tension au sein du secteur», a ajouté M. Firachine. Il convient de souligner que les commissions régionales ont prévu de tenir des réunions ce mercredi afin de poursuivre l’examen des dossiers des enseignants suspendus, avant de prendre les décisions finales lors d’une troisième réunion prévue vendredi prochain. n