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Enseignement préscolaire : comment la FMPS veut gagner le pari de la qualité

Seize ans après sa création, la Fondation marocaine pour la promotion de l'enseignement préscolaire (FMPS) a présenté, lors d’une rencontre organisée jeudi dernier à Rabat, le bilan de ses réalisations. Assurant 70% du service du préscolaire public et 50% du préscolaire national, l’institution gère actuellement plus de 21.900 classes à travers le Royaume. Des performances qui font de la FMPS un allié majeur du ministère de l’Éducation nationale et qui la poussent à relever un défi tout aussi important, celui de la qualité.

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La Fondation marocaine pour la promotion de l'enseignement préscolaire (FMPS) a célébré, jeudi dernier à Rabat, son 16e anniversaire. Cette rencontre, placée sous le thème de «L'innovation et l'excellence dans l'enseignement préscolaire», était une occasion propice pour présenter le bilan des réalisations de cette structure depuis sa création.
Intervenant à cette occasion, Nourreddine Boutayab, président de la Fondation, a mis en avant le rôle important joué par cette structure dans la mise en œuvre de la feuille de route de la généralisation du préscolaire prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.



Le haut responsable a indiqué à cet égard que la Fondation a pu mettre en place jusqu'à présent près de 22.000 classes préscolaires à travers le Royaume, contre 350 classes en 2018, ce qui représente 70% du préscolaire public et 50% du préscolaire national, notant que le modèle de gestion de la FMPS repose aujourd’hui sur une chaîne totalement intégrée des métiers du préscolaire et positionne ainsi la Fondation comme délégataire du service public. Ce modèle a permis d’enregistrer des résultats impressionnant, que ce soit sur le plan pédagogique ou opérationnel.

Abordant la vision de la Fondation pour 2030, baptisée «Atfalouna 2030 (nos enfants 2030)», M. Boutayab a souligné que cette feuille de route repose sur trois axes, à savoir l’excellence opérationnelle, le rayonnement sur le plan international et la diversification de l’offre. «Aujourd’hui, il n’est plus question de relever le défi de mise en place de nouvelles classes, car la Fondation est tout à fait capable de le faire, mais le plus grand challenge aujourd’hui est de garantir des prestations éducatives de haute qualité, favoriser l’innovation et le développement continu tout en renforçant les partenariats et la coopération internationale pour assurer la durabilité financière de l’entreprise», fait savoir M. Boutayab.

Gagner le pari de la qualité à l'école

En effet, l’amélioration de la qualité du service préscolaire est l’une des priorités fixées par le ministère de l’Éducation nationale, comme le souligne d’ailleurs le chef de ce département, Chakib Benmoussa, parallèlement bien entendu à la poursuite des efforts de généralisation. Un objectif ambitieux pour lequel le gouvernement a mobilisé une enveloppe budgétaire conséquente de 2 milliards de dirhams, consacrée au financement des conventions de partenariat avec les associations. Dans ce sens, M. Benmoussa a souligné que dans le cadre de la promotion de la qualité, le ministère a révisé les critères de sélection des associations censées déployer ce programme. Par ailleurs, il a été procédé à la réduction du nombre de partenaires à 500 associations au lieu de 1.300, outre la mobilisation d’un budget supplémentaire de 1 milliard de dirhams pour financer l’investissement dans le préscolaire, notamment pour la création de nouvelles unités.

Abordant les défis qui restent à relever, M. Benmoussa a fait savoir que ces derniers portent essentiellement sur le manque de foncier dans les zones péri-urbaines pour la création de nouvelles unités préscolaires, ainsi que le nombre limité d’élèves dans certaines zones rurales enclavées, chose qui rend difficile la création de classes. C’est dans ce sens qu’un intérêt particulier a été accordé par l’Initiative nationale pour développement humain (INDH) à la résolution des problématiques relatives au préscolaire dans les zones rurales, compte tenu des contraintes vécues par les familles dans ces zones. Selon le wali coordinateur de l’INDH, Mohamed Dardouri, les efforts consentis depuis le lancement de la troisième phase de l’Initiative ont permis de créer 10.000 unités. Ainsi, le taux de couverture du milieu rural en classes est passé de 35 à 85%.

Deux conventions de coopération signées avec la FMPS

Deux conventions de partenariat ont été signées par la FMPS en marge de cette rencontre. La première, conclue avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, vise à intégrer le patrimoine culturel du Maroc dans l’éducation préscolaire. Quant à la deuxième, conclue avec Vivo Energy Maroc, elle vise à renforcer la qualité de l’éducation préscolaire en finançant des projets pédagogiques dans les provinces d’Agadir, Mohammedia et El Jadida. Le partenariat comprend également des initiatives telles que l’équipement de classes avec des panneaux photovoltaïques pour résoudre les problèmes d’accès à l’électricité, ainsi que l’amélioration des coins bibliothèques en intégrant une sélection d’albums jeunesse.
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