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Expropriation de biens algériens à Rabat : Ahmed Attaf fait machine arrière et juge l’affaire « close »

Alors que la diplomatie algérienne avait condamné « dans les termes les plus énergiques » ce qu’elle a qualifié de « confiscation de sièges de ses représentations diplomatiques au Maroc » alors qu’il s’agit en fait d’une simple opération d’expropriation conformes aux règles en vigueur, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, vient de déclarer mardi que cette affaire était « close » après que le Maroc a pris une décision jugée « appropriée ». Toutefois, le chef de la diplomatie algérienne n'a pas apporté de précisions sur la nature de cette « décision » du Maroc. Le Royaume n’ayant à aucun moment réagi officiellement aux gesticulations d’Alger.

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Cette reculade de M. Attaf sur cette fausse affaire trouve cependant une explication évidente dans les documents officiels relayés par la presse, qui prouvent que l'État algérien était en discussion avec les autorités marocaines depuis plus de 2 ans sur le transfert de propriété des locaux attenant au ministère des Affaires étrangères marocain. Dans une lettre datée du 22 mai 2022, portant le cachet et la signature du Consulat général de l'Algérie à Casablanca, les autorités algérienne ont annoncé qu'elles procédaient à une évaluation domaniale et financière des biens en vue de faire une offre de prix de rachat. Par le même document, elles se sont engagées à libérer les locaux et à déménager leur contenu une fois l’opération de vente dûment concrétisée.



De plus, l'Algérie, qui dénonce cette supposée confiscation de ses biens à Rabat, avait elle-même annoncé, par écrit, sa décision d'exproprier la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Alger. Ses autorités avaient informé le MAE marocain, le 14 mars 2022, qu'une telle mesure avait été engagée.

Pour Talal Cherkaoui, professeur de sciences économiques, sociales et politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, « l'Algérie, dans sa gestion de l'affaire d'expropriation avec le Maroc, a révélé une incohérence flagrante, exposant une crise de crédibilité profonde pour la diplomatie algérienne. Cette crise n'est pas un phénomène nouveau mais le résultat accumulé de contradictions, de doubles discours et d'actions contestables de l'Algérie sur divers fronts internationaux ».
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