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Facultés de médecine : l'avenir de quelque 24.000 étudiants sérieusement compromis

Alors que les étudiants en pharmacie ont accepté de regagner leurs amphithéâtres suite à un accord obtenu grâce aux bons offices du Médiateur, ceux des Facultés de médecine ne sont pas au bout de leur combat pour «le droit à une formation de qualité». Les futurs médecins devaient organiser jeudi de nouveaux sit-in devant les Facultés de médecine de Rabat, Casablanca et Tanger en riposte à l’intervention des forces de l’ordre mercredi pour disperser une marche de protestation aux alentours de leur Faculté à Rabat. Cette escalade fait planer le doute sur la possibilité de parvenir à un compromis avec le ministère de l’Enseignement supérieur, qui vient d’ailleurs de publier un communiqué détaillant les modalités de reprise des études, des examens et des stages pour les étudiants en pharmacie. Dans ce bras de fer qui atteint son paroxysme, quelque 24.000 étudiants jouent leur va-tout.

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Les espoirs de trouver une solution prochaine au dossier des étudiants en médecine n’ont jamais été aussi ténus, laissant planer le doute sur l’avenir de plus de 24.000 étudiants en arrêt de formation depuis plus de neuf mois. En effet, les futurs médecins semblaient plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat en annonçant l’organisation de nouveaux sit-in jeudi devant les Facultés de médecine de Rabat, Casablanca et Tanger. Cette nouvelle escalade intervient en réponse à l’intervention «musclée» des forces de l’ordre qui ont dispersé mercredi un sit-in en face de la Faculté de médecine de Rabat. Suite à quoi, les étudiants ont transformé leur sit-in en une manifestation massive dans la rue adjacente à la Faculté, où ils ont scandé des slogans réitérant leur refus de la réduction des années de formation et condamnant l’approche du ministre de tutelle.



«Des centaines d’étudiants ont été sommés de quitter les lieux de force, bien qu’ils manifestaient pacifiquement devant la Faculté, ce qui a entraîné des blessures chez des dizaines d’étudiants ainsi que des évanouissements. L’intervention a également donné lieu à l’arrestation d’une dizaine d’étudiants. Ceci intervient au moment où nous nous attendions à une reconsidération de nos revendications par le gouvernement, surtout après l‘intervention du Médiateur qui a laissé entrevoir l’espoir de trouver une solution. Nous sommes surpris par ce recours inexpliqué à la force. C’est une démarche que nous dénonçons vivement et que nous condamnons», souligne un étudiant en médecine membre du Comité national, dans une déclaration accordée au «Matin».

Réaction du Comité national des étudiants

En effet, réagissant à l’intervention des forces de l’ordre, le Comité national des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire du Maroc a vivement dénoncé les violences auxquelles les étudiants ont été exposés, exigeant des excuses officielles du gouvernement. Le comité a également dénoncé l'approche adoptée par le gouvernement et mis en garde contre ses répercussions sur la situation générale. Le Comité a appelé tous les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, leurs professeurs, tous les agents de santé et la population étudiante en général, à participer aux manifestations qui devaient se dérouler jeudi 26 septembre, à partir de 14 heures, pour dénoncer «l’intervention violente contre les futurs médecins». Le comité a également appelé les nouveaux étudiants de première année à se joindre aux manifestations et à boycotter la formation, tout en appelant les étudiants de la septième année à boycotter leurs décisions d’affectation.

Il convient de rappeler que cette nouvelle escalade intervient une semaine exactement après l’intervention de l’Institution du Médiateur qui a tenté de jouer les bons offices entre les étudiants grévistes et leur tutelle pour désamorcer la crise qui paralyse les Facultés de médecine et de pharmacie depuis plus de neuf mois. À noter par ailleurs que les efforts du Médiateur ont débouché sur un accord entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les étudiants en pharmacie. Ces derniers ont accepté de regagner leurs amphithéâtres, mettant fin à plusieurs mois de boycott des cours et des examens. Pour ce qui est des étudiants en médecine, la perspective de parvenir à un compromis s’éloigne chaque jour encore plus. Le gouvernement refuse de céder sur nombre de points, notamment celui relatif à la réduction de la durée des années d’étude de 7 à 6 ans et l'annulation des sanctions et des mesures disciplinaires infligées à certains étudiants en raison de leur activisme contre la réforme du système d’enseignement.
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