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Grève dans les Facultés de médecine : les étudiants tendent la main au gouvernement

La commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie a critiqué jeudi la «rupture par le gouvernement de tous les canaux de dialogue et son manque de volonté de résoudre la crise» qui se poursuit depuis plus de cinq mois dans le secteur de la santé, malgré les tentatives de médiation engagées par les parlementaires et les signes de bonne foi émis par les étudiants. La Commission, qui a mis en garde contre la circulation de fausses informations, notamment un éventuel consensus autour de 45 points sur les 50 défendus par les étudiants, a réitéré son appel à la réouverture du dialogue dans les plus brefs délais en vue d’éviter le scénario de l’année blanche.

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Les étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie ont réitéré jeudi, lors d’une conférence de presse organisée à Rabat, leur appel aux deux ministères de tutelle (Santé et Enseignement supérieur) pour relancer le dialogue avec leur commission nationale et éviter le scénario de l’année blanche. Ils ont rappelé à cette occasion que leur principal souci demeurait l’amélioration de la qualité de la formation afin de garantir aux étudiants l’acquisition de toutes les compétences nécessaires à la bonne pratique de leur métier au futur.

«Contrairement à ce qui se dit ça et là, la principale préoccupation des étudiants n’est pas la réduction de la durée de formation à six ans au lieu de sept, mais l’impact de la mise en œuvre de cette décision sur la qualité de la formation, d'autant plus que la réorganisation des études à partir de la sixième année demeure floue», souligne Badr Douibi, membre de la commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie.



M. Douibi n’a pas manqué de dénoncer lors de son intervention la politique de «la sourde oreille» adoptée par le ministère de l’Enseignement supérieur à l’égard des revendications des étudiants et sa décision de dissoudre les bureaux des étudiants qui restent leur seul représentant légitime.

Report de la marche nationale, un signe de bonne volonté

Une semaine après la décision du report de la marche nationale, qui était prévue le 25 avril dernier, en signe de bonne volonté, la commission nationale des étudiants est revenue à la charge en organisant une conférence de presse pour réexpliquer les raisons ayant motivé la décision du boycott des cours et des examens et lancer un appel aux deux ministères pour relancer les discussions dans les plus brefs délais, afin de trouver un terrain d’entente et mettre fin à ce mouvement de protestation.



«Les étudiants en médecine et en pharmacie se sont retrouvés contraints à s’engager dans un boycott total des cours, des stages et des examens. Ce boycott est resté ouvert dans l’espoir que les responsables s’intéressent à leur dossier et répondent favorablement à leurs revendications, qui restent en somme des revendications justes et légitimes, puisqu’elles portent essentiellement sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement en médecine et en pharmacie dans le but de pouvoir offrir des services de santé à la hauteur des aspirations du citoyen marocain», explique pour sa part Saad Nakhwi, représentants des étudiants en pharmacie au sein de la commission nationale. D’après le même étudiant, le message fondamental de cette conférence de presse reste la disposition des étudiants à reprendre le dialogue dans l’immédiat afin de trouver des solutions qui arrangent les deux parties et éviter le scénario de l’année blanche.
«Le dialogue est le seul moyen de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. La commission a participé à des débats visant à améliorer les conditions de la formation et son socle pédagogique. Cependant, les étudiants estiment que les réformes proposées par les ministères de tutelle sont insuffisantes et superficielles et ne tiennent pas compte des obstacles auxquels ils sont confrontés à la fois en Faculté et dans les hôpitaux», ajoute le même intervenant.
Il convient de rappeler que cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre d’un programme de protestation engagé par les étudiants en médecine en l'absence d’une réponse de la part des deux ministères de tutelle qui continuent, selon les membres de la commission, d’ignorer les revendications des étudiants. Des revendications qui portent essentiellement, rappelons-le, sur l’amélioration de la qualité de la formation et de l’encadrement au sein des stages, le renforcement des infrastructures et la mise en place d’un cahier pédagogique clair relatif à la réforme du troisième cycle, aussi bien pour la branche de la médecine que celle de la pharmacie.
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