Les fausses informations se propageraient six fois plus vite que les vraies, et leurs incidences affectent la vie privée des personnes, la crédibilité des institutions, la stabilité des marchés et la sécurité au sein de la société. C'est ce qu'affirme le président du CESE qui précise que ce phénomène bien établi se trouve aujourd'hui accentué par le développement des outils d'information et de communication.
Animant le cours inaugural de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC) pour l'année académique 2023-2024, placée sous le thème «Les défis de la transformation digitale pour le Maroc», M. Chami a expliqué que les facteurs favorisant la circulation des fake news sont principalement liés à l'insuffisance des ressources humaines et matérielles pouvant permettre aux différents canaux médiatiques publics de lutter efficacement contre leur propagation, ainsi qu’au manque patent de plateformes de «fact-checking» performantes, capables d'assurer une meilleure vérification des faits. Face à ce phénomène, le CESE recommande :
• D'assurer l'effectivité du droit d'accès à l'information publique, notamment en rendant obligatoire la mise en ligne de tous les documents publics officiels sur le site internet de l'administration concernée, dans les 24 heures suivant leur adoption.
• De mettre en place une plateforme numérique publique de «fact-checking» des informations officielles du Maroc.
• D’appuyer les initiatives visant la détection et le partage des fausses informations entre les professionnels des médias avant qu’elles ne soient diffusées au large public.
• De sensibiliser les producteurs d’information à leur rôle et leurs responsabilités en matière de lutte contre les «fake news», notamment à travers des formations continues.
Animant le cours inaugural de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC) pour l'année académique 2023-2024, placée sous le thème «Les défis de la transformation digitale pour le Maroc», M. Chami a expliqué que les facteurs favorisant la circulation des fake news sont principalement liés à l'insuffisance des ressources humaines et matérielles pouvant permettre aux différents canaux médiatiques publics de lutter efficacement contre leur propagation, ainsi qu’au manque patent de plateformes de «fact-checking» performantes, capables d'assurer une meilleure vérification des faits. Face à ce phénomène, le CESE recommande :
• D'assurer l'effectivité du droit d'accès à l'information publique, notamment en rendant obligatoire la mise en ligne de tous les documents publics officiels sur le site internet de l'administration concernée, dans les 24 heures suivant leur adoption.
• De mettre en place une plateforme numérique publique de «fact-checking» des informations officielles du Maroc.
• D’appuyer les initiatives visant la détection et le partage des fausses informations entre les professionnels des médias avant qu’elles ne soient diffusées au large public.
• De sensibiliser les producteurs d’information à leur rôle et leurs responsabilités en matière de lutte contre les «fake news», notamment à travers des formations continues.
Numérisation de l'administration publique : de nombreux secteurs à la traîne
Au sujet de l'accélération de la numérisation de l'administration publique, M. Chami a souligné que de nombreux secteurs accusaient un retard. C'est le cas, par exemple, dans le secteur culturel, où peu d'acteurs locaux mettent en ligne des contenus culturels, dans le secteur du tourisme où il n'existe pas de plateforme nationale de réservation en ligne, dans le secteur de la santé où le dossier médical en ligne manque toujours à l'appel et où le déploiement de la télémédecine a pris du retard ou dans le secteur de l'éducation, où 40% des élèves n'ont pas pu suivre des cours à distance pendant le confinement.
Ainsi, et pour être à la hauteur de ses ambitions, le Maroc se doit de relever un certain nombre de défis, souligne M. Chami. Ceux-ci, explique-t-il, vont de la gouvernance, où il faut lever les barrières réglementaires, aux infrastructures, notamment l'accès public à l'internet, en particulier pour la population rurale et les groupes économiquement défavorisés, en passant par le renforcement des capacités, qui nécessite une plus grande sensibilisation, une culture numérique et des ressources hautement qualifiées, ainsi que la mise en œuvre concrète de projets numériques structurants.
«Il est crucial que le Maroc prenne des mesures concrètes pour accélérer sa transformation digitale et créer un écosystème favorable à l'innovation de la société», dit le président du CESE, notant qu'une transition numérique réussie constitue un véritable levier d'accélération du développement économique, d'augmentation des rendements et de renforcement de la compétitivité de l'économie, au même titre qu'elle permet de relever la qualité de la relation entre l'administration et les usagers et de réduire les disparités territoriales et sociales.
Ainsi, et pour être à la hauteur de ses ambitions, le Maroc se doit de relever un certain nombre de défis, souligne M. Chami. Ceux-ci, explique-t-il, vont de la gouvernance, où il faut lever les barrières réglementaires, aux infrastructures, notamment l'accès public à l'internet, en particulier pour la population rurale et les groupes économiquement défavorisés, en passant par le renforcement des capacités, qui nécessite une plus grande sensibilisation, une culture numérique et des ressources hautement qualifiées, ainsi que la mise en œuvre concrète de projets numériques structurants.
«Il est crucial que le Maroc prenne des mesures concrètes pour accélérer sa transformation digitale et créer un écosystème favorable à l'innovation de la société», dit le président du CESE, notant qu'une transition numérique réussie constitue un véritable levier d'accélération du développement économique, d'augmentation des rendements et de renforcement de la compétitivité de l'économie, au même titre qu'elle permet de relever la qualité de la relation entre l'administration et les usagers et de réduire les disparités territoriales et sociales.