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Financements étrangers record pour les associations marocaines en 2024

Les chiffres que vient de présenter le secrétaire général du gouvernement, Mohamed Hajoui, devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme révèlent un secteur associatif en pleine expansion. Avec 250 associations reconnues d’utilité publique, dont 6 nouveaux labels accordés cette année, 18 autorisations d’appel à la générosité publique et des financements étrangers atteignant 800 millions de dirhams en 2024, le tissu associatif marocain s’affirme comme un acteur incontournable du développement national. Cette dynamique s’est particulièrement illustrée lors du séisme d’Al Haouz, où la mobilisation associative a démontré toute sa capacité de mobilisation et d’adaptation aux situations d’urgence. Décryptage.

Mohamed Hajoui, SGG, devant la commission de la justice de la Chambre des représentants.
Mohamed Hajoui, SGG, devant la commission de la justice de la Chambre des représentants.
Face aux défis sociaux et aux catastrophes naturelles, les associations marocaines démontrent plus que jamais leur rôle crucial dans le développement du pays. Le bilan 2024 présenté par le secrétariat général du gouvernement en témoigne. Lors de son intervention, vendredi 8 novembre 2024, devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants, Mohamed Hajoui, secrétaire général du gouvernement, a livré un éclairage précieux sur l’évolution du tissu associatif national. Les chiffres et les tendances dévoilés témoignent d’un secteur en pleine mutation, qui s’affirme comme un acteur majeur du développement, malgré un contexte difficile.

Un secteur en plein essor

Le tissu associatif marocain confirme année après année son dynamisme et sa contribution croissante au développement du pays. Les derniers chiffres communiqués par Mohamed Hajoui, secrétaire général du gouvernement, lors de sa présentation du budget sectoriel de son département devant les parlementaires, sont éloquents : le Maroc compte désormais 250 associations reconnues d’utilité publique, dont six ont obtenu ce label rien que sur la dernière année. Un chiffre en constante augmentation, qui reflète la vitalité des organisations de la société civile dans le Royaume.

Autre indicateur clé : l’augmentation du nombre d’associations autorisées à faire appel à la générosité publique. «Au cours de l’année en cours, dix-huit (18) associations ont été autorisées à lancer un appel à la générosité publique, sachant que le nombre d’autorisations accordées au cours de l’année dernière s’élevait à vingt-trois (23)», a précisé M. Hajoui. Cette évolution s’explique notamment par l’élan de solidarité suscité par des événements comme le séisme d’Al Haouz, qui a mis en lumière la capacité de mobilisation du tissu associatif en temps de crise.

La coopération internationale, un levier de développement

Le secteur associatif marocain rayonne également à l’international, comme en témoigne l’augmentation constante des financements étrangers reçus. Durant l’année en cours, 308 associations ont déclaré avoir bénéficié de subventions de l’étranger, dont 32 sont reconnues d’utilité publique. Au total, ce sont 1.271 déclarations qui ont été enregistrées, correspondant à 3.193 aides étrangères reçues. Un niveau record, qui représente une hausse significative par rapport à l’année précédente.

«Cette augmentation s’explique également, en partie, par l’orientation de l’effort de coopération internationale vers l’atténuation des effets du séisme d’Al Haouz, ce qui reflète la crédibilité dont jouit notre pays et les composantes de la société civile nationale auprès des organismes gouvernementaux et des organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine de la coopération internationale», a souligné le secrétaire général du gouvernement.

En termes de montants, ces financements étrangers ont atteint la somme record de 800 millions de dirhams en 2024, soit une hausse de 41% par rapport à l’année précédente où ils s’établissaient à 567 millions de dirhams. Une évolution spectaculaire qui témoigne de l’intérêt croissant des bailleurs de fonds internationaux pour les projets portés par la société civile marocaine. Ces financements bénéficient à des projets structurants touchant des domaines cruciaux pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens : infrastructures en milieu rural, protection sociale et sanitaire, droits de l’enfant et des femmes, préservation du patrimoine et de l’environnement... Autant de chantiers auxquels les associations apportent une contribution décisive, en complémentarité avec l’action des pouvoirs publics.
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