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Gaza : Seules les négociations politiques mettront un terme à la guerre (Mustapha Tossa)

Quel avenir pour la région à la lumière de l’offensive terrestre probable d’Israël dans la bande de Gaza ? et comme mettre fin à l’escalade militaire qui risque d’embraser tout le Proche-Orient ? À ces questions, et à bien d’autres, tente de répondre le journaliste et analyste politique Mustapha Tossa, qui était l’invité de l’émission de «l’Info en Face».

L’éditorialiste et analyste politique Mustapha Tossa a mis en garde contre les conséquences de l’intervention terrestre d’Israël dans la bande de Gaza sur la paix et la stabilité dans la région et au-delà, soulignant que cette attaque allait provoquer un drame humanitaire. Invité de l’émission «l’Info en Face» pour analyser l’évolution de la situation dans la région à la lumière de l’attaque terrestre que veut mener l’État hébreux, M. Tossa a indiqué que l’offensive israélienne était prévisible après l’attaque du Hamas.



D’ailleurs, précise-t-il, l’armée israélienne mène depuis plusieurs jours d’intenses frappes aériennes en larguant «un tapis de bombes» pour détruire les éventuelles infrastructures, équipements et tunnels utilisés par le Hamas. «Ces frappes font des centaines de victimes parmi les civils, particulièrement dans les rangs des femmes et des enfants. Et ce bilan risque de s’alourdir au fil des jours», déplore-t-il.
Pour M. Tossa, Israël veut se venger du Hamas qui lui a asséné un coup dur, mais aussi «refaçonner les rapports géopolitiques dans la région». Toutefois, passé le choc de l’opération menée par le Hamas, Israël réalisera que la paix ne peut s’établir qu’à travers la relance des négociations politiques, estime l’invité de «l’Info en Face» qui souligne que l’escalade au Proche-Orient a sapé le processus de normalisation engagé depuis plusieurs années avec plusieurs pays arabes et à la tête desquels se trouve l’Arabie saoudite.

Les États-Unis, allié indéfectible d’Israël

Les États-Unis, conscients de la complexité des rapports de forces de la région et des conséquences incalculables de cette guerre, et tout en reconnaissant à Tel-Aviv le droit de «riposter pour se défendre», appellent à épargner les civils. «Il y va de son image et de celle de ses alliés dans la régions», explique M. Tossa. «Washington veut tout d’abord ré-assurer Israël du soutien inébranlable des États-Unis, illustré notamment par l’envoi de deux porte-avions en Méditerranée orientale. Ce renforcement de la présence militaire ne vise pas le Hamas en fait, mais plutôt l’Iran, qui serait tenté d’attaquer Israël. C’est une mobilisation militaire dissuasive», analyse l’invité.

Comment dès lors mettre fin à la spirale de la violence ? Le journaliste et analyste politique affirme à cet égard que la relance des négociations est la seule solution pour mettre fin à la guerre et éviter que la situation humanitaire se détériore davantage. D’ailleurs, selon lui, c’est le quatrième axe de la feuille de route proposée par le Royaume du Maroc via son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour éviter l’embrasement de la situation, avec toutes les conséquences dramatiques que cela pourrait avoir sur les civils.

En effet, lors de la réunion d’urgence de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères organisée jeudi 12 octobre à l’appel du Royaume du Maroc, en sa qualité de président de la 160e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, le Maroc a plaidé, rappelle M. Tossa, pour «une action collective ou individuelle auprès des forces internationales agissantes ayant pour finalité l'arrêt immédiat des affrontements et la réduction de l'escalade, tout en œuvrant à protéger les civils, faire en sorte qu’ils ne soient pas pris pour cible. Du côté des pays européens, bien que ces derniers aient affiché un soutien sans faille à Israël dès les premiers jours, ils sont conscients qu’ils n’ont aucun intérêt à ce qu'il y ait une incursion terrestre intense, de peur d’embraser la région et de rompre la paix et la stabilité dans le monde. D’ailleurs, la France a reconnu à travers son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, que l'attaque en Israël faisait déjà «monter de plusieurs crans» le risque de menace terroriste en France.
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