Dans le monde de l’économie, la compréhension des structures productives s’avère cruciale pour appréhender les dynamiques sectorielles. Récemment, une approche novatrice sous forme de «réseau de production» a émergé, offrant une perspective holistique et modulaire. Contrairement aux méthodes traditionnelles comme l’analyse input-output, cette approche explore les connexions intersectorielles avec plus de finesse.
C’est dans ce contexte que la feuille de recherche du PCNS ambitionne de dévoiler l’anatomie détaillée du réseau de production au Maroc. En combinant diverses sources de données, des comptes nationaux aux tables de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les auteurs de cette feuille de recherche ont pu tracer les contours de cette toile économique complexe. Les résultats révèlent une structure en forme de papillon, avec des branches en amont et en aval reliées par un nœud central. Deux clusters distincts émergent, mettant en évidence l’importance des secteurs agricoles et de la construction. Contrairement à d’autres pays, le réseau marocain apparaît moins dense et moins polarisé, offrant des perspectives uniques sur son développement économique.
Les données utilisées, issues des comptes nationaux marocains et des tables de l’OCDE, ont été soigneusement traitées pour assurer la comparabilité spatiale et temporelle. Malgré quelques défis, tels que des problématiques de désagrégation sectorielle, la rapport apporte des éclaircissements précieux sur la structure et la dynamique du réseau de production marocain. En utilisant une règle de censure pour filtrer les données, les auteurs de la feuille de recherche ont pu visualiser le réseau de production de manière plus claire. Cette visualisation révèle une opposition entre les branches industrielles et tertiaires, avec des secteurs tels que la construction et l’agriculture occupant des positions stratégiques entre ces deux pôles.
• Premièrement, en examinant les connexions entrantes des branches économiques, deux secteurs se démarquent : l’agroalimentaire et la construction. Ces secteurs affichent les connexions entrantes les plus intenses, soulignant leur importance dans le tissu économique marocain. En revanche, les secteurs de l’éducation, de la santé et du raffinage de pétrole présentent le moins de connexions entrantes, ce qui reflète leur faible centralité dans le réseau de production.
• Deuxièmement, en se penchant sur les flux sortants, quatre branches se distinguent par leur centralité élevée. La branche de la Recherche & Développement et les services rendus aux entreprises se révèlent être des fournisseurs clés pour la majorité des autres branches. Ensuite, le transport, le commerce et l’agriculture occupent également des positions stratégiques, étant des secteurs fortement orientés vers l’offre.
• Troisièmement, en analysant le positionnement des branches dans le réseau, on observe une concentration de branches centrales autour du nœud principal. Ces branches agissent comme des relais, transformant efficacement les intrants industriels en produits finis. En revanche, les branches périphériques sont plus orientées vers la demande finale, tandis que les branches en amont fournissent des intrants de base pour le processus de production.
• Enfin, en évaluant la centralité globale des branches, certaines se démarquent nettement. L’agriculture, l’agroalimentaire et le tourisme apparaissent comme des acteurs majeurs, tandis que d’autres branches affichent des centralités plus modestes.
L’économie marocaine reste en grande partie inexplorée sous cet angle
Malgré son potentiel, l’économie du Maroc reste en grande partie inexplorée sous cet angle. Dans une récente feuille de recherche du Policy Center for the New South (PCNS), il est indiqué que deux études antérieures avaient effleuré ce sujet de manière indirecte. La première, dirigée par Ouifak (2021), a ciblé les secteurs clés dans différentes régions marocaines à l’aide du tableau régional des entrées-sorties. La seconde, par Haddad et al. (2023), s’est penchée sur le secteur du raffinage pour esquisser une image du réseau de production. Toutefois, ces analyses se sont principalement focalisées sur des mesures de centralité, laissant un tableau incomplet du réseau marocain.C’est dans ce contexte que la feuille de recherche du PCNS ambitionne de dévoiler l’anatomie détaillée du réseau de production au Maroc. En combinant diverses sources de données, des comptes nationaux aux tables de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les auteurs de cette feuille de recherche ont pu tracer les contours de cette toile économique complexe. Les résultats révèlent une structure en forme de papillon, avec des branches en amont et en aval reliées par un nœud central. Deux clusters distincts émergent, mettant en évidence l’importance des secteurs agricoles et de la construction. Contrairement à d’autres pays, le réseau marocain apparaît moins dense et moins polarisé, offrant des perspectives uniques sur son développement économique.
Les données utilisées, issues des comptes nationaux marocains et des tables de l’OCDE, ont été soigneusement traitées pour assurer la comparabilité spatiale et temporelle. Malgré quelques défis, tels que des problématiques de désagrégation sectorielle, la rapport apporte des éclaircissements précieux sur la structure et la dynamique du réseau de production marocain. En utilisant une règle de censure pour filtrer les données, les auteurs de la feuille de recherche ont pu visualiser le réseau de production de manière plus claire. Cette visualisation révèle une opposition entre les branches industrielles et tertiaires, avec des secteurs tels que la construction et l’agriculture occupant des positions stratégiques entre ces deux pôles.
Que peut-on tirer de l’analyse approfondie des profils sectoriels au Maroc ?
En se concentrant sur les connexions intersectorielles, la feuille de recherche révèle des tendances intéressantes qui éclairent la dynamique économique du pays.• Premièrement, en examinant les connexions entrantes des branches économiques, deux secteurs se démarquent : l’agroalimentaire et la construction. Ces secteurs affichent les connexions entrantes les plus intenses, soulignant leur importance dans le tissu économique marocain. En revanche, les secteurs de l’éducation, de la santé et du raffinage de pétrole présentent le moins de connexions entrantes, ce qui reflète leur faible centralité dans le réseau de production.
• Deuxièmement, en se penchant sur les flux sortants, quatre branches se distinguent par leur centralité élevée. La branche de la Recherche & Développement et les services rendus aux entreprises se révèlent être des fournisseurs clés pour la majorité des autres branches. Ensuite, le transport, le commerce et l’agriculture occupent également des positions stratégiques, étant des secteurs fortement orientés vers l’offre.
• Troisièmement, en analysant le positionnement des branches dans le réseau, on observe une concentration de branches centrales autour du nœud principal. Ces branches agissent comme des relais, transformant efficacement les intrants industriels en produits finis. En revanche, les branches périphériques sont plus orientées vers la demande finale, tandis que les branches en amont fournissent des intrants de base pour le processus de production.
• Enfin, en évaluant la centralité globale des branches, certaines se démarquent nettement. L’agriculture, l’agroalimentaire et le tourisme apparaissent comme des acteurs majeurs, tandis que d’autres branches affichent des centralités plus modestes.
