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La Commune de Casablanca en quête désespérée de managers

Décidément, le conseil communal de la ville de Casablanca a du mal à recruter les ressources humaines qualifiées. Un appel à candidatures pour huit postes de chefs de services n'a attiré que deux candidats. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la qualité des services publics et à l'attractivité de cette collectivité territoriale.

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La métropole de Casablanca se retrouve aujourd’hui confrontée à une réalité préoccupante : une pénurie alarmante de managers au sein de son administration communale. Et cette situation n'est pas près de changer puisque les candidats ne se bousculent pas au portillon. L’appel lancé pour pourvoir huit postes de chefs de services n'a pas attiré beaucoup de monde : sur les huit postes annoncés, seuls deux ont trouvé preneur. Ce constat met en lumière non seulement un problème management, mais aussi un manque d’attractivité qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur la qualité des services publics.

Des postes vacants dans des domaines cruciaux

Les postes vacants concernent des domaines cruciaux tels que les contrats et conventions, la comptabilité, le recouvrement, l'entretien, ainsi que les relations avec les sociétés de développement local, pour ne citer que ces exemples. L'absence de candidatures pour la majorité de ces postes témoigne d’un malaise au sein de l'administration casablancaise. Comment expliquer qu'une ville de cette envergure peine à attirer des talents pour des fonctions essentielles à son bon fonctionnement ?



La situation devient d'autant plus alarmante quand on mesure l'ampleur des défis à relever par la métropole. La capacité de gestion du service public est intrinsèquement liée à la disponibilité des ressources humaines et à leurs compétences techniques. Or avec un manque chronique de profils adéquats, la qualité et la continuité des services publics seront compromises. Les ambitions affichées par Casablanca, qui aspire à devenir un modèle de développement urbain, semblent donc en déphasage avec cette crise de compétence.

Une «saignée des compétences» selon l'opposition

Des sources au sein de l’opposition pointent du doigt la gestion du nouveau Conseil, évoquant une véritable "ignée des compétences". De nombreux fonctionnaires expérimentés ont quitté leurs postes, tandis que ceux qui ont été récemment recrutés ont décidé d'aller voir ailleurs. La vague de départs à la retraite, qui s’élève à plus de 700 fonctionnaires par an, aggrave cette situation. La maire de Casablanca elle-même avait exprimé son inquiétude face à cette réalité : «Comment voulez-vous qu’on dirige une ville comme Casablanca avec un nombre réduit de fonctionnaires ?»

L'avenir de Casablanca en jeu

Cette situation soulève des questions essentielles. Pourquoi cette pénurie de ressources humaines qualifiées dans une ville qui se veut la dynamo économique du Maroc ? Quelles mesures peuvent être mises en place pour rendre la commune plus attractive pour les talents ? Comment assurer une continuité dans la gestion des services publics face à un tel manque de personnel qualifié ?

Il est impératif que les responsables de la commune prennent conscience de l’urgence de la situation. L'avenir de Casablanca, une métropole en pleine mutation, dépend de sa capacité à attirer et retenir des managers compétents. Sans une action rapide et efficace, la ville risque de voir ses ambitions s'évanouir dans un flou administratif, laissant ses habitants face à un service public médiocre. À bon entendeur...
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