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La députée Rim Chabat devant la Commission d’éthique du Parlement 

Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a décidé de renvoyer la députée Rim Chabat, représentante du parti des Forces démocratiques, devant la Commission d’éthique du Parlement pour "violation des dispositions de la Constitution", suite à ses propos controversés devant les parlementaires lundi dernier.

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Retour sur les faits : Lors de la séance plénière mensuelle du lundi 27 janvier, consacrée au secteur du tourisme, Rim Chabat a vivement critiqué le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, ainsi que la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, au sujet de la situation économique et touristique de la région Fès-Meknès. Elle a notamment dénoncé la dégradation du transport urbain par bus, remettant en cause la capacité de la ville à accueillir des touristes dans de telles conditions.



Ses propos ont immédiatement suscité une réaction du président de la Chambre des représentants, qui l'a rappelée à l’ordre pour violation des articles 135 et 141 de la Constitution. Selon Talbi Alami, la députée a outrepassé ses prérogatives en interpellant le Chef du gouvernement sur un sujet relevant du domaine des collectivités territoriales et non de l’Exécutif. Il a par la suite décidé de déférer la députée devant la commission d’éthique du Parlement.

Transport urbain par bus : un problème majeur reconnu par Laftit

Au lendemain de cet incident, alors que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, intervenait devant les Conseillers, a reconnu l’ampleur du problème des transports en commun et notamment le réseau de bus dans plusieurs villes du pays. Le ministre a, à l'occasion, rappelé l'ambitieux programme de renouvellement du transport urbain par bus annoncé pour la période 2025-2029. Ce plan doit mobiliser un investissement global de 11 milliards de dirhams et concernera 37 autorités délégataires à travers le Royaume.

Le programme prévoit l’acquisition de 3.746 nouveaux bus et repose sur un modèle de gestion modernisé : l’État se chargera de l’achat et de l’entretien des véhicules, tandis que leur gestion sera confiée à des sociétés privées. Il inclut également un suivi rigoureux des contrats via des plateformes numériques afin d’assurer des services de transport durable et de qualité.

Des appels d’offres ont déjà été lancés pour les villes de Fès, Marrakech, Tanger, Tétouan, Agadir et Benslimane, avec l’acquisition de 1.317 bus. La majorité de ces véhicules devraient être opérationnels d’ici la fin de l’année, la date d’ouverture des plis étant fixée au 15 mars.
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