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La ville ocre a abrité les travaux de la sixième édition du Forum de coopération arabo-russe. Réuni à Marrakech après des reports successifs, le Forum a pu concrétiser mercredi 20 décembre sa sixième édition. Instauré par un protocole entre la Ligue arabe et la Russie en 2009, ce cadre de dialogue ministériel n'avait plus siégé depuis avril 2019. C’est lors de la dernière session moscovite que le Maroc s'était vu confier l'organisation de la sixième édition. Retardée une première fois pour des raisons sanitaires, celle-ci s'est finalement tenue cette semaine dans la cité ocre.
À la demande de la Ligue arabe, dont il assume actuellement la présidence tournante, le Royaume du Maroc a accueilli cette grand-messe diplomatique réunissant les ministres des Affaires étrangères du monde arabe autour de leur homologue russe. Une session qui a été qualifiée de réussie par les participants, notamment de la part du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov. En effet, ce dernier a parlé, lors d’un point de presse tenu à l’issue des travaux du Forum aux côtés du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, d’un communiqué final adopté qu’il a baptisé «Déclaration de Marrakech».
Un partenariat arabo-russe à faire monter en puissance
Lors de son discours d'ouverture, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui présidait les travaux du Forum, a salué l'importance et l'«efficacité» du Forum de coopération arabo-russe, devenu un rendez-vous incontournable. Tout en rappelant «l'amitié historique» entre la Russie et le monde arabe, le chef de la diplomatie marocaine a appelé à «élever ce forum à un niveau de dialogue stratégique arabo-russe plus actif». Un objectif ambitieux qui nécessitera, selon M. Bourita, la mise en place d'un «véritable espace de coordination» ainsi que d'un «partenariat constructif et productif, équilibrant les intérêts des deux parties». Le ministre a ainsi plaidé pour diversifier les axes de coopération, via notamment la création d'un «Forum économique et culturel», à l'image du Forum de coopération russo-africain.
De son côté, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a qualifié le Forum de «mécanisme important pour élaborer des positions communes» entre les pays arabes et la Russie. Tout en reconnaissant des «difficultés» dans la mise en œuvre du plan d'action issu de la précédente édition, il s'est dit prêt à «renforcer les partenariats arabo-russes» dans le domaine culturel, dans les domaines de la santé, scientifiques et économiques.
De son côté, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a qualifié le Forum de «mécanisme important pour élaborer des positions communes» entre les pays arabes et la Russie. Tout en reconnaissant des «difficultés» dans la mise en œuvre du plan d'action issu de la précédente édition, il s'est dit prêt à «renforcer les partenariats arabo-russes» dans le domaine culturel, dans les domaines de la santé, scientifiques et économiques.
La question palestinienne, une préoccupation commune
Sans surprise, la situation en Palestine figurait en bonne place dans les discussions du Forum de coopération arabo-russe. Dans son allocution, Nasser Bourita a rappelé le message fort de S.M. le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods. Appelant à «une action collective» pour «réduire l'escalade» israélo-palestinienne, le souverain a prôné «la protection des civils» ainsi qu'un «cessez-le-feu permanent et vérifiable». À Ses yeux, a indiqué Nasser Bourita, seule une relance du processus de paix fondé sur la solution à deux États peut mettre fin à un conflit devenu «une vague de violence armée (qui) continue de sévir». Une position également défendue par Sergueï Lavrov, pour qui «le déclenchement des violences se poursuivra tant que le conflit n’est pas résolu dans sa racine».
Le chef de la diplomatie russe a dénoncé les «tentatives pour faire échouer toutes les tentatives» de résolution portées à l'ONU. «Nous avons une position qui est semblable à celle des pays arabes» sur ce dossier, a-t-il affirmé, plaidant pour des «consultations ministérielles» afin d'unifier les positions.
Le chef de la diplomatie russe a dénoncé les «tentatives pour faire échouer toutes les tentatives» de résolution portées à l'ONU. «Nous avons une position qui est semblable à celle des pays arabes» sur ce dossier, a-t-il affirmé, plaidant pour des «consultations ministérielles» afin d'unifier les positions.
Appel à plus de coopération économique et culturelle
Au-delà des questions géopolitiques, les participants au Forum de coopération arabo-russe ont insisté sur le besoin impérieux de dynamiser les relations dans les domaines économique et culturel. «Nous invitons les opérateurs privés et les investisseurs des deux parties pour plus de coopération pour l'intérêt des peuples», a lancé Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe (qui a pris part à distance aux travaux de ce Forum en raison de complications de santé l’empêchant de faire le déplacement à Marrakech), tout en précisant que les échanges commerciaux avaient atteint 22 milliards de dollars sur l'année écoulée. Des échanges qui étaient de l’ordre de 3,3 milliards dollars en 2003, puis 14 milliards dollars en 2013.
Appelant à «développer la coopération culturelle et scientifique», M. Aboul Gheit a demandé la création effective du Centre arabo-russe décidée lors de la troisième édition du Forum en 2013. Une demande similaire a été formulée par Nasser Bourita, regrettant que le Maroc – 3e partenaire commercial de la Russie en Afrique – ne soit «pas au niveau de nos ambitions» en matière de relations économiques bilatérales. Au final, tous ont estimé que les potentiels de coopération restaient sous-exploités entre ces deux partenaires historiques.
Appelant à «développer la coopération culturelle et scientifique», M. Aboul Gheit a demandé la création effective du Centre arabo-russe décidée lors de la troisième édition du Forum en 2013. Une demande similaire a été formulée par Nasser Bourita, regrettant que le Maroc – 3e partenaire commercial de la Russie en Afrique – ne soit «pas au niveau de nos ambitions» en matière de relations économiques bilatérales. Au final, tous ont estimé que les potentiels de coopération restaient sous-exploités entre ces deux partenaires historiques.
Des rencontres bilatérales pour dynamiser le partenariat économique
Qualifié de «réussi» par les participants, le Forum de Marrakech a aussi été l’occasion pour la diplomatie marocaine de tenir une série de rencontres bilatérales. Outre les échanges organisés la veille avec ses homologues du Bahreïn, du Yémen, du Soudan et de Palestine, Nasser Bourita a eu un tête-à-tête avec Sergueï Lavrov, son homologue russe. Objectif affiché : renforcer la «coopération stratégique» et préparer la prochaine commission mixte prévue début 2024, à l'occasion des 65 ans des relations diplomatiques entre les deux pays.
Saluant la position de troisième partenaire commercial de Moscou en Afrique, malgré le «contexte de crise», le ministre marocain a plaidé pour densifier les liens économiques. La signature prochaine de «conventions» dans des domaines clefs comme l'énergie ou les mines doit servir de catalyseur, outre les partenariats déjà établis dans l’agriculture ou la pêche. De son côté, Sergueï Lavrov a réaffirmé le soutien russe à l'action de l'ONU au Sahara, se disant favorable à «une bonne action» de l'envoyé spécial du Secrétaire général dans ce dossier sensible.
Saluant la position de troisième partenaire commercial de Moscou en Afrique, malgré le «contexte de crise», le ministre marocain a plaidé pour densifier les liens économiques. La signature prochaine de «conventions» dans des domaines clefs comme l'énergie ou les mines doit servir de catalyseur, outre les partenariats déjà établis dans l’agriculture ou la pêche. De son côté, Sergueï Lavrov a réaffirmé le soutien russe à l'action de l'ONU au Sahara, se disant favorable à «une bonne action» de l'envoyé spécial du Secrétaire général dans ce dossier sensible.
Un sommet pour le renforcement de la coopération
Le Forum de coopération Russie-Monde arabe se veut une réunion, de nature régionale, qui se tient au niveau des ministres des Affaires étrangères. Cette édition qu'abrite le Maroc est présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Prennent part à cette réunion, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki, et les délégations ministérielles des États arabes participants.
Le Maroc a été désigné pour abriter cette édition du Forum lors de la précédente édition, tenue en avril 2019 à Moscou. Il a été convenu que cette édition se tienne sous format d'une Troïka élargie composée du secrétaire général de la Ligue arabe, des trois membres de la Troïka ministérielle arabe et de la présidence du Sommet arabe. Cette édition examine les questions de coopération entre la Russie et le monde arabe.
L’importance de ce Forum s’est renforcée au cours des dernières années en tant que plateforme d’échange de vues et de coordination des positions au sujet de différentes questions sur les plans régional et international, en prenant en considération les intérêts et les priorités liant les parties arabe et russe dans les domaines politique, économique et commercial.
Le Maroc a été désigné pour abriter cette édition du Forum lors de la précédente édition, tenue en avril 2019 à Moscou. Il a été convenu que cette édition se tienne sous format d'une Troïka élargie composée du secrétaire général de la Ligue arabe, des trois membres de la Troïka ministérielle arabe et de la présidence du Sommet arabe. Cette édition examine les questions de coopération entre la Russie et le monde arabe.
L’importance de ce Forum s’est renforcée au cours des dernières années en tant que plateforme d’échange de vues et de coordination des positions au sujet de différentes questions sur les plans régional et international, en prenant en considération les intérêts et les priorités liant les parties arabe et russe dans les domaines politique, économique et commercial.
