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Lundi 20 Mai 2024
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Sahara: Le Conseil de sécurité de l'ONU consacre, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, dans la soirée de lundi, la résolution 2703 relative à la question du Sahara marocain qui consacre, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour clore ce différend artificiel. Cette nouvelle résolution conforte, selon l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, la vision et le choix stratégiques de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la négociation, le règlement pacifique des différends et la politique de la main tendue.

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Par sa nouvelle résolution 2703, le Conseil de sécurité consacre encore une fois la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie pour le règlement du différend régional autour du Sahara marocain. Dans cette résolution, l'instance exécutive des Nations unies a réaffirmé son soutien à cette initiative, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible pour mettre fin à ce différend artificiel et a signé par la même occasion le 28e acte de décès du prétendu référendum, enterré depuis plus de deux décennies.

Initiative marocaine d’autonomie : seule solution sérieuse et crédible à ce différend

Se félicitant de l'adoption de ce texte qui marque un cap supplémentaire dans l'édifice onusien pour le règlement définitif de ce différend régional entre deux pays voisins, le Maroc et l'Algérie, Omar Hilale a relevé que la résolution 2703 consacre la sagesse collective et la clairvoyance du Conseil de sécurité, garant de la paix et de la sécurité dans le monde, pour mettre un terme à ce problème résiduel de la guerre froide. «Ce faisant, le Conseil s’est basé non seulement sur le droit et la légalité internationales, mais également sur le réalisme, le pragmatisme et le compromis», a-t-il expliqué, tout en exprimant ses remerciements à l’endroit du penholder, les États-Unis, pour leurs efforts inlassables pour la présentation et la négociation de cette résolution. M. Hilale a fait observer qu’à travers cette résolution, les membres du Conseil de sécurité ont soclé les sept fondamentaux pour régler ce différend, en affirmant premièrement la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie, en tant que seule solution sérieuse et crédible à ce différend, précisant qu’en cela, le Conseil de sécurité rejoint non seulement le Maroc, mais plus d’une centaine de pays à travers le monde qui soutiennent cette initiative, dans le plein respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume.

Le Conseil de sécurité signe le 28e acte de décès du prétendu référendum

En vertu de cette résolution, le Conseil de sécurité réitère également les paramètres de la solution de la question du Sahara marocain, qui ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis. «Ce faisant, le Conseil, n’en déplaise à l’Algérie et son proxy le “polisario”, a signé le 28e acte de décès du prétendu référendum, enterré depuis plus de deux décennies», a expliqué M. Hilale. Pour l’ambassadeur, le Conseil de sécurité reconfirme, dans sa nouvelle résolution, le rôle de l’Algérie en tant que principale partie prenante à ce différend, en la citant à cinq reprises et en lui demandant d’élaborer sa position afin de progresser vers une solution. Il a, de même, relevé que l’instance onusienne consacre aussi le cadre des tables rondes, avec ses quatre participants, en tant que voie unique pour mener le processus politique, soulignant que le Conseil a complètement ignoré le refus de l’Algérie de reprendre sa place à la table ronde. Par la même occasion, M. Hilale a indiqué que le Conseil de sécurité a exprimé sa profonde inquiétude à l’égard de la rupture du cessez-le-feu par le groupe séparatiste armé du «polisario», qui a été une nouvelle fois sommé de respecter la liberté de mouvement et de réapprovisionnement de la Minurso.

Le CS se félicite des réalisations du Royaume dans le domaine de la promotion et la protection des droits de l’Homme dans son Sahara

Le Conseil de sécurité s’est, par ailleurs, félicité des réalisations du Royaume dans le domaine de la promotion et la protection des droits de l’Homme dans son Sahara, a indiqué l’ambassadeur, notant que le Conseil désavoue ainsi les allégations fallacieuses de l’Algérie et de son proxy polisarien. Et M. Hilale de poursuivre que le Conseil de sécurité appelle dans sa 13e résolution consécutive à l’enregistrement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf et exhorte, une nouvelle fois, les organisations humanitaires internationales à suivre les pratiques onusiennes dans l’acheminement et la délivrance de l’aide humanitaire, afin de prévenir son détournement par le «polisario» et les responsables algériens.

Azzeddine Hanoune : les membres du Conseil décident de maintenir dans la même cadence leurs engagement pour une solution durable de la question du Sahara marocain

La nouvelle résolution du Conseil de sécurité survient, selon le professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université Ibn Tofaïl, Azzeddine Hanoune, dans un contexte mondial très agité, notamment autour de la guerre au Proche-Orient. «Jamais la communauté internationale n’avait été autant en besoin de consolider les principes de paix et de sécurité. C’est dans ce sillage que les membres du Conseil ont en fait décidé de maintenir dans la même cadence leurs engagement pour une solution durable de la question du Sahara marocain», souligne M. Hanoune. Cette continuité se manifeste, aux yeux du professeur de droit public, au travers notamment des points suivants :

• Le paradigme du réalisme et du compromis : en effet, une solution ne devrait pas être imposée, elle devrait être le fruit de compromis et de concessions réciproques. On ne peut pas aborder une telle problématique de la même manière depuis une cinquantaine d’années. Le Maroc a effectivement proposé une nouvelle grille de lecture du conflit en proposant un plan d’autonomie respectueux du principe d‘autodétermination.

• Abandon de la solution référendaire : à chaque résolution, le Conseil de sécurité acte l’abandon de la modalité référendaire qui n’est pas une voix exclusive de l’autodétermination. Dans le cas du Sahara marocain, cette modalité devient techniquement inapplicable, avec le temps qui passe, elle l'est encore plus.

• Tout comme les résolutions précédentes, celle adoptée cette semaine installe l’Algérie au cœur de la dynamique du conflit. L’attitude ambiguë de l’Algérie se trouve ainsi de plus en plus décriée, dans la mesure où on ne peut abriter sur son territoire un mouvement séparatiste qui menace un État voisin et lui procurer les financements nécessaire et le parrainage diplomatique tout en prétendant ne pas faire partie du conflit. Personne n’est dupe.

• Faisant écho au dynamisme diplomatique en cours depuis quelques années, l’initiative marocaine d’autonomie est à chaque fois saluée et, de ce fait, elle est ancrée dans la littérature de l’ONU. Désormais, aucune solution n’est possible sans tenir compte de cette initiative.

L’alternative des négociations directes est encore une fois appuyée dans la mesure où c’est la seule modalité possible dans le contexte actuel.

• Il y a eu quasi-unanimité autour de cette résolution. L’abstention de la Russie et est à expliquer par les rivalités qui structurent les relations internationales aujourd’hui et par le fait qu’aucune des remarques de la Russie n’aurait été prise en compte.

Finalement, conclut M. Hanoune, on se pose la question vraiment de savoir si les atermoiements des adversaires du Maroc et l’agressivité (appuyée par des actes) du mouvement séparatiste sont tenables dans le contexte d’aujourd’hui. «Les adversaires seraient tentés de tirer profit de ce qui se passe aujourd’hui pour se désengager de tout le processus onusien», estime le professeur du droit public.

Mohamed Badine El Yattioui : la résolution 2703 s’inspire du rapport annuel d'Antonio Guterres qui affirme clairement que le référendum n'est pas une option envisagée et envisageable

Le Conseil de sécurité a prorogé d’un an le mandat de la Minurso en adoptant par 13 voix pour et 2 abstentions (Russie et Mozambique) la résolution 2703, indique le professeur d'études stratégiques au Collège de Défense (NDC) des Émirats arabes unis à Abou Dhabi, Mohamed Badine El Yattioui, soulignant que le Conseil de sécurité a insisté encore une fois sur la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie du fait de son caractère réaliste et pragmatique. Cette nouvelle résolution, d’après M. Badine El Yattioui, «s’inspire du rapport annuel d'Antonio Guterres qui affirmait clairement que le référendum n'est pas une option envisagée et envisageable pour les Nations unies».

Le sérieux et le pragmatisme, poursuit le professeur d'études stratégiques, «ont permis au Royaume de convaincre que la seule solution crédible est son plan d'autonomie, œuvre de S.M. le Roi Mohammed VI». «Ce plan est le plus pragmatique et le plus réaliste d'un point de vue géopolitique, historique et juridique», affirme M. Badine El Yattioui, affirmant que «le soutien clair de nombreux pays membres du Conseil le prouve (Gabon, EAU), tout comme celui de quatre membres permanents sur cinq». Quant à l’abstention de la Russie, le professeur d’études stratégiques est d’avis que «Moscou a jugé le texte “non équilibré” pour deux raisons principales : l’option référendaire n’est plus à l’ordre du jour (notamment en raison de son inapplicabilité) et le processus des tables rondes est vu comme “obsolète”». Des arguments, estime-t-il, qui ressemblent à ceux d’Alger, partie principale de ce conflit artificiel.
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