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Le dialogue social reprend mardi prochain, les syndicats dans l’expectative

Le dialogue social reprendra avec une nouvelle session programmée pour le mardi 26 mars et qui devrait être présidée par Aziz Akhannouch. Un rendez-vous très attendu, le précédent round de septembre dernier ayant été ajourné à la demande du Chef du gouvernement en raison du tragique séisme d’Al Haouz. Si la date est désormais connue, l’ordre du jour n’est pas encore fixé, ce qui suscite la réserve des syndicats, à l’image de l’Union marocaine du travail qui refuse l’idée d’un «dialogue pour le dialogue», alors que de nombreux chantiers restent en souffrance…

À quelques jours de la reprise du dialogue social, prévue le 26 mars sous l’égide du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, l’ordre du jour n’a pas encore été communiqué aux syndicats. Il va sans dire que les questions de l’augmentation des salaires ou la révision fiscale s’inviteront aux discussions, sans oublier les lourds dossiers relatifs à la réforme de la loi sur le droit de grève, ou encore la révision du Code du travail.

Doutes sur le menu des négociations entre les syndicats et le gouvernement

Les syndicats, qui tablaient sur cette réunion pour défendre leurs revendications à intégrer au projet de loi de Finances 2024, regrettent cependant l’absence d’un ordre du jour clair, pour la réunion de mardi prochain, listant les points à négocier. «Nous avons été contactés par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, pour assister à une séance de dialogue social le 26 mars, mais sans avoir de menu précis des sujets à aborder», déplore Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT).



Face à cette invitation du gouvernement pour la réunion du 26 mars, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, émet de sérieuses réserves, car cette manière de faire n’est pas conforme aux principes et aux «us et coutumes» de son syndicat. «Nous n’attendons pas le dialogue pour le dialogue», argumente-t-il.

Salaires et la fiscalité salariale... des vieux dossiers en souffrance

Le round de septembre a été reporté à la demande du Chef du gouvernement en raison de la tragédie d’Al Haouz, alors que des dossiers cruciaux comme les salaires et la fiscalité salariale devaient être abordés. Et aujourd’hui, on nous convie sans ordre du jour clair». Le responsable syndical poursuit : «Par nature, l’UMT est une organisation de dialogue, mais il faut que le gouvernement fasse des propositions concrètes lors des négociations». C’est pourquoi, sans boycotter cette nouvelle session, M. Moukharik affiche «des réserves» quant à sa teneur et son contenu. «Nous aspirons à avoir un agenda précis avec des propositions en faveur des salariés et du monde du travail», plaide-t-il, déplorant le manque de clarté jusqu’à présent. Bien que favorable au dialogue social, le leader syndical attend du gouvernement des bases de négociation substantielles, notamment sur les sujets salariaux qui étaient à l’ordre du jour lors du report de septembre.

Réformes en attente : défis socio-économiques de taille

Il est important de rappeler qu’outre la revalorisation salariale et la révision de l’impôt sur le revenu (IGR), d’autres chantiers majeurs attendent toujours d’être menés à bien. Certains de ces dossiers épineux font d’ailleurs figure d’héritage encombrant, transmis par les gouvernements successifs bien avant la nouvelle Constitution de 2011. C’est notamment le cas de la loi organique relative au droit de grève, pourtant inscrite dès la Constitution de 1996. La loi sur les syndicats figure aussi à l’agenda depuis le gouvernement de l’alternance, tout comme la révision du Code du travail. Ces sujets aussi polémiques que clivants cristallisent les tensions entre le patronat et les centrales syndicales et augurent d’un dialogue âpre et de longue haleine.
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