Du 2 au 5 décembre 2024, Tunis accueille un atelier régional sur l’économie circulaire comme réponse aux défis climatiques et économiques du Maghreb. Atelier dont les travaux ont été animés par le journaliste scientifique marocain Jalal Al Makhfi. Organisé par l’association «Africa 21», cet événement réunit experts, décideurs et journalistes de la région. L’occasion de dresser un état des lieux des initiatives et d’identifier les leviers d’action pour accélérer la transition vers des modèles plus durables. Ce qui arrive à point nommé, étant donné que le Maghreb se trouve à un tournant de son histoire économique et environnementale. Alors que la région fait partie des zones les plus exposées au monde aux effets du dérèglement climatique, l’urgence d’une transformation profonde de son modèle économique n’a jamais été aussi pressante. Notre journal, présent à cet atelier régional d’envergure, a pu constater l’engagement des acteurs régionaux pour cette transition nécessaire vers l’économie circulaire, considérée comme une réponse structurelle aux défis climatiques.
La nécessité de ce changement de paradigme est soulignée par Johanna Lanitis, cheffe de mission adjointe à l’ambassade de Suisse en Tunisie, qui met en avant «l’importance d’une coopération régionale face à des défis climatiques qui dépassent les frontières». Une vision partagée par M. Antoine Van der Elst, chargé du programme PAMT2 à la délégation de l’Union européenne, qui insiste sur le fait que «plus que jamais, la transition vers l’économie circulaire et l’adaptation au changement climatique sont des impératifs et non pas un choix».
Le Maroc en première ligne de la transition circulaire Le Maroc se distingue par son engagement précoce dans la transition vers l’économie circulaire. La loi-cadre portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable traduit cette ambition à travers le Programme national de valorisation des déchets (PNVD). Ce programme vise notamment à promouvoir la gestion intégrée des déchets, organiser des filières de recyclage et créer des emplois verts. Les résultats sont déjà tangibles : depuis 2016, 416 licences ont été accordées aux entreprises d’importation de déchets non dangereux pour la valorisation énergétique ou industrielle. Plus impressionnant encore, le secteur devrait créer pas moins de 60.000 emplois d’ici 2030, démontrant ainsi que l’économie circulaire peut être un véritable moteur de croissance économique.
Une dynamique continentale en marche L’engagement du Maghreb s’inscrit dans une dynamique plus large à l’échelle africaine. Comme le rappelle Julien Chambolle, «notre programme contribue à donner aux journalistes accès à des sources d’informations primaires de haute qualité et à des experts internationaux». Cette mise en réseau est cruciale alors que l’Union africaine et la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement ont reconnu la circularité comme un domaine prioritaire, notamment dans le cadre du «stimulus vert» post-Covid-19.
Des défis persistants mais des solutions concrètes Les chiffres du dernier rapport «Circularity Gap» sont alarmants : en seulement six ans (2018-2023), l’humanité a consommé plus d’un demi-trillion de tonnes de matériaux, soit 28% de l’ensemble des matériaux utilisés depuis le début du 20e siècle. Face à ce constat, l’atelier de Tunis propose des pistes concrètes d’action, notamment dans quatre secteurs clés : l’alimentation, l’environnement bâti, les biens manufacturés et la mobilité.
La route vers une économie circulaire au Maghreb est encore longue, mais les fondations sont posées. L’engagement des différents acteurs, la multiplication des initiatives concrètes et le renforcement des cadres réglementaires témoignent d’une volonté réelle de transformation. L’enjeu est maintenant de maintenir cette dynamique et d’accélérer la transition vers un modèle économique plus durable, seule réponse viable aux défis climatiques qui s’annoncent.
L’économie circulaire : une révolution nécessaire pour le Maghreb
«L’économie circulaire est une révolution économique et une nouvelle approche dans notre façon de vivre. Elle répond directement à certains des défis les plus importants de nos jours que sont la crise climatique et la crise de la biodiversité», affirme avec conviction Julien Chambolle, secrétaire général d’«Africa 21». Cette organisation, qui anime un réseau de plus de 850 journalistes dans 43 pays africains, joue un rôle central dans la sensibilisation aux enjeux du développement durable.La nécessité de ce changement de paradigme est soulignée par Johanna Lanitis, cheffe de mission adjointe à l’ambassade de Suisse en Tunisie, qui met en avant «l’importance d’une coopération régionale face à des défis climatiques qui dépassent les frontières». Une vision partagée par M. Antoine Van der Elst, chargé du programme PAMT2 à la délégation de l’Union européenne, qui insiste sur le fait que «plus que jamais, la transition vers l’économie circulaire et l’adaptation au changement climatique sont des impératifs et non pas un choix».
Un modèle économique à réinventer face à l’urgence climatique
Le constat est sans appel : le modèle économique linéaire actuel, basé sur le triptyque «extraire, transformer, jeter», n’est plus viable. Dre Zina Skandrani, responsable du programme PAGECTE à la GIZ, souligne que «la transition vers l’économie circulaire est cruciale pour réduire notre empreinte écologique et repenser la capacité des pays à absorber les déchets produits par l’exploitation des ressources».Le Maroc en première ligne de la transition circulaire Le Maroc se distingue par son engagement précoce dans la transition vers l’économie circulaire. La loi-cadre portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable traduit cette ambition à travers le Programme national de valorisation des déchets (PNVD). Ce programme vise notamment à promouvoir la gestion intégrée des déchets, organiser des filières de recyclage et créer des emplois verts. Les résultats sont déjà tangibles : depuis 2016, 416 licences ont été accordées aux entreprises d’importation de déchets non dangereux pour la valorisation énergétique ou industrielle. Plus impressionnant encore, le secteur devrait créer pas moins de 60.000 emplois d’ici 2030, démontrant ainsi que l’économie circulaire peut être un véritable moteur de croissance économique.
Une dynamique continentale en marche L’engagement du Maghreb s’inscrit dans une dynamique plus large à l’échelle africaine. Comme le rappelle Julien Chambolle, «notre programme contribue à donner aux journalistes accès à des sources d’informations primaires de haute qualité et à des experts internationaux». Cette mise en réseau est cruciale alors que l’Union africaine et la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement ont reconnu la circularité comme un domaine prioritaire, notamment dans le cadre du «stimulus vert» post-Covid-19.
Des défis persistants mais des solutions concrètes Les chiffres du dernier rapport «Circularity Gap» sont alarmants : en seulement six ans (2018-2023), l’humanité a consommé plus d’un demi-trillion de tonnes de matériaux, soit 28% de l’ensemble des matériaux utilisés depuis le début du 20e siècle. Face à ce constat, l’atelier de Tunis propose des pistes concrètes d’action, notamment dans quatre secteurs clés : l’alimentation, l’environnement bâti, les biens manufacturés et la mobilité.
Une coopération internationale renforcée
L’engagement international se matérialise également par des partenariats stratégiques. Le Maroc, par exemple, a récemment signé, au cours de la COP29, des accords majeurs avec le Japon et la Hongrie, renforçant ainsi sa position de leader régional dans la transition vers l’économie circulaire. Ces collaborations concernent notamment la gestion des déchets, l’efficacité énergétique et l’adaptation au changement climatique.Perspectives d’avenir
L’atelier de Tunis marque une étape importante dans la transformation des économies maghrébines. Comme le souligne Dre Skandrani, «le rôle des médias en tant qu’acteurs des transformations sociales est crucial». Les journalistes présents auront la responsabilité de sensibiliser le public et les décideurs à l’importance de cette transition vers une économie plus circulaire et plus résiliente.La route vers une économie circulaire au Maghreb est encore longue, mais les fondations sont posées. L’engagement des différents acteurs, la multiplication des initiatives concrètes et le renforcement des cadres réglementaires témoignent d’une volonté réelle de transformation. L’enjeu est maintenant de maintenir cette dynamique et d’accélérer la transition vers un modèle économique plus durable, seule réponse viable aux défis climatiques qui s’annoncent.