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Le Maroc croit en la capacité des pays du Sud à se renouveler et à accélérer leur progrès (Bourita)

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé lundi à Rabat que le Maroc croit en la capacité des pays du Sud à se renouveler et à accélérer leur progrès.

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Dans une allocution lue en son nom lors du 3e Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, M. Bourita a souligné qu'il est devenu nécessaire pour ces pays de se tourner vers la coopération mutuelle et de tisser diverses formes de partenariats stratégiques et solidaires.

Il a précisé que ce Forum s’inscrit dans le cadre de l'adhésion du Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à toutes les initiatives visant à consolider les liens de coopération entre les pays du Sud.

Il s'agit également, a-t-il dit, de capitaliser sur la première édition du Forum tenue à Rabat il y a trois ans, en illustration de la volonté politique des pays du Sud à jeter des bases solides du processus de dialogue Sud-Sud et de concrétiser ses objectifs par le biais du renforcement de l'action diplomatique parlementaire.



Cet évènement constitue une étape importante dans le processus de mise en œuvre des objectifs de la Déclaration "Rabat, capitale de la coopération Sud-Sud", incarnant ainsi une volonté collective de construire et de renforcer les ponts de rapprochement et d’action commune, dans un contexte régional et international exigeant une coordination accrue, la promotion de la solidarité et de la confiance en tant que leviers pour bâtir des partenariats équilibrés et durables.

D'où le rôle central de la diplomatie parlementaire comme espace fertile de réflexion, de coordination, de concertation et d’échange d’expériences dans une optique de coopération Sud-Sud face aux défis communs, a-t-il indiqué.

M. Bourita a salué, à cet égard, le choix pertinent du thème "Les dialogues interrégionaux et intercontinentaux dans les pays du Sud, un levier essentiel pour faire face aux nouveaux défis de la coopération internationale et garantir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement commun", ainsi que l'importance des recommandations et résultats qui en découleront au service du co-développement en Afrique, en Asie et dans les régions d'Amérique latine et arabe.

Le ministre a mis en lumière l’intérêt particulier de ce Forum, marqué par la participation des représentants de 13 unions et assemblées parlementaires et de 25 pays issus de trois continents, des pays riches en potentialités de développement commun et de transformation économique, technologique et d’innovation, offrant ainsi de réelles opportunités d’amélioration du niveau de vie de leurs populations.

Le Maroc, a poursuivi le ministre, est convaincu que les défis actuels et futurs auxquels sont confrontés les peuples du Sud nécessitent l'adoption d'une approche fondée sur le principe du co-développement, compte tenu des besoins et spécificités de chaque pays et des exigences de valorisation de leurs efforts nationaux dans le cadre d'une démarche participative à l’échelle régionale ou territoriale.

Dans cet esprit, le Royaume sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé plusieurs initiatives émanant du Sud et destinées aux pays du Sud, au premier rang desquelles figurent le Processus des États africains atlantiques, l’Initiative Royale visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique, ainsi que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc.

Ces initiatives traduisent l’engagement constant et ferme du Maroc en faveur d’une coopération Sud-Sud solidaire et efficace, tout en reflétant la vision du Royaume pour le traitement des questions du Sud à travers des initiatives concrètes et réalistes.

Il a, dans ce sens, rappelé l’orientation consacrée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le Discours Royal adressé au 29e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en soulignant qu'il est fondamental que "les Etats africains se fixent des objectifs réalistes et pragmatiques, basés sur les priorités réelles du Continent. L’Afrique n’a plus besoin de slogans idéologiques, elle a besoin d’actions concrètes et résolues dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement humain".

Le ministre a indiqué que, sous la conduite du Souverain, le Royaume a lancé une série de réformes et de chantiers phares de développement qui l’ont permis d'accumuler un important capital d’expériences et de bonnes pratiques et de contribuer efficacement au processus de développement interrégional.

Il a relevé que l’expérience du Maroc dans des secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, la gestion durable des ressources naturelles, les nouvelles technologies et la lutte anti-terroriste confère au Royaume une position particulière à l’échelle tant régionale qu’africaine.

Cette expérience ouvre également de vastes perspectives pour un dialogue et une coopération concrets avec les pays amis et frères, notamment en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans le monde arabe, conformément à la Vision Royale qui accorde au partenariat Sud-Sud une place centrale, fondée sur la solidarité, le respect mutuel, l’intérêt commun et le partenariat gagnant-gagnant, a-t-il précisé.

Par ailleurs, M. Bourita a affirmé que l'état d'instabilité et d'incertitude marquant le contexte international actuel devrait amener les parlementaires à assumer leur responsabilité politique et morale en vue d'être à l'écoute des craintes et des attentes de leurs concitoyens, notamment dans les pays engagés dans le processus démocratique comme choix valorisant le rôle des institutions en tant qu'acteur principal en matière de consécration de la coopération entre les peuples et de renforcement de la sécurité et de la paix mondiales.

L'essor du Sud dépend de la capacité des Etats à instaurer la paix et à exploiter leurs potentialités (Talbi El Alami)

Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi El Alami a affirmé que "l'essor du Sud dépend de la capacité des Etats à instaurer la paix et à exploiter leurs potentialités".

S’exprimant à l’ouverture des travaux de la 3e édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Talbi El Alami a souligné la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États qui doit être avant tout "un souci commun de nos pays et de nos organisations", ainsi qu’un contrat politique et moral et un pacte civilisationnel auquel tous sont appelés à adhérer.

Face aux nombreux dilemmes et défis complexes qui pèsent lourdement sur le développement et le progrès auxquels sont confrontés les pays du Sud, les communautés géopolitiques et les pays représentés dans ce Forum disposent d’abondantes et diverses potentialités, a-t-il relevé dans une allocution lue en son nom par le Premier vice-président de la Chambre des représentants, Mohamed Sabbari.

Il a précisé que ces ressources offrent des opportunités pour mettre en place des échanges et un mouvement commercial intense entre nos pays, ainsi qu’avec le reste du monde, à un moment où les facteurs sécuritaires et géostratégiques sont devenus déterminants dans la fluidité du commerce international.

Et de noter que la mise en place d’infrastructures côtières serait de nature à déclencher de grandes dynamiques dans nos économies, à faciliter des activités touristiques et de services à même d’attirer des millions de touristes et de créer des millions de postes d’emplois.

Après avoir insisté sur le fait que l’humain doit être placé au cœur de l’essor des pays du Sud, à la fois comme objectif et comme moyen, le président de la Chambre des représentants a expliqué que "les ressources humaines, en particulier la jeunesse, dont disposent nos pays, constituent un atout précieux pour parvenir au développement, accroître la production, stimuler la croissance et favoriser le progrès".

Et d’affirmer que pour tirer profit de ce levier, "nous devons faire preuve de créativité dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’enseignement, afin d’offrir à notre jeunesse l’espoir et les opportunités nécessaires pour prendre en main son avenir".

Le troisième levier, a fait savoir M. Talbi El Alami, réside quant à lui dans le potentiel et les ressources naturelles dont disposent les pays du Sud, notamment les minéraux précieux et stratégiques pour les industries et les nouvelles technologies dont le monde a besoin, ainsi que les terres arables, indiquant à titre d’exemple, que l’Afrique à elle seule possède 60 % des terres arables mondiales.

"La transformation de ces ressources en richesses et en projets nécessite une volonté politique, une coopération, un transfert de technologies du Nord vers le Sud, et particulièrement des partenariats gagnant-gagnant et une collaboration horizontale entre les pays du Sud", a-t-il relevé.

Revenant sur le cas du Maroc, M. Talbi El Alami a souligné que depuis l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône, le Souverain conduit une diplomatie nationale et une politique étrangère axées principalement sur "la renaissance africaine et la consolidation des relations avec les pays du Sud, tout comme avec les pays du Nord, dans un esprit de justice et de solidarité".

Et de poursuivre que Sa Majesté le Roi a lancé de nombreuses initiatives qui font aujourd’hui partie de l’agenda commun africain, telles que le processus des États africains atlantiques, l’initiative visant à permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’océan Atlantique, ainsi que le programme d’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) et le projet du gazoduc Nigeria-Maroc.

"Ce sont également des projets destinés à stimuler le développement et à mobiliser les ressources terrestres, maritimes et minières pour créer les grandes transformations attendues par les peuples du Sud", a dit le président de la Chambre des représentants, rappelant que le Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, met concrètement ses expertises et ses potentialités à la disposition de ses frères et amis afin d’atteindre ces objectifs.

Il incombe à nos parlements nationaux et à nos organisations parlementaires multilatérales de "plaider en faveur de ces causes, de nos intérêts communs et de la justice dans les relations internationales", y compris la justice alimentaire, la justice climatique, et la justice en matière de technologies et d’accès à celles-ci, a-t-il conclu.

Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, une importante plateforme pour le renforcement de la coopération (M. Ould Errachid)

Le Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud est une importante plateforme pour renforcer la coopération entre les pays du Sud et de traiter les différentes questions régionales, continentales et internationales d’intérêt commun, a indiqué, lundi à Rabat, le président de la Chambre des conseillers président de l'Association des Sénats, Shoura et Conseils équivalents d’Afrique et du Monde arabe, Mohamed Ould Errachid.

S’exprimant à l’ouverture de cet événement, placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Ould Errachid a souligné qu’il s’agit aussi d’une plateforme pionnière en matière de concertation, d’échange et de coordination d’efforts, le but étant de relever les défis croissants, notamment en matière de développement durable, de sécurité, de stabilité, de coexistence, de respect de la souveraineté des Etats, et de consécration d’un nouveau modèle d’intégration basé sur la solidarité et les intérêts communs.

Cette 3e édition, a-t-il poursuivi, intervient dans un contexte mondial de mutations majeures et de défis inédits à tous les niveaux (sécuritaire, économique, social et environnemental), qui requiert l’établissement de véritables partenariats Sud-Sud, qui reposent sur le dialogue constructif, la coopération agissante, l’intégration, la solidarité et le renforcement de la capacité d’adaptation et de coordination stratégique.

La Chambre des conseillers veille à garantir la tenue de ce Forum de manière continue et périodique, à développer ses mécanismes de travail et à élargir ses membres, conformément à l’engagement inébranlable du Maroc, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI, à consolider la coopération Sud-Sud, a souligné M. Ould Errachid.

Il s’agit, a-t-il enchaîné, d’un choix stratégique de la politique étrangère du Royaume, qui a abouti au lancement de plusieurs partenariats stratégiques, visant le renforcement de la coopération et la consolidation des valeurs de solidarité entre les pays, notamment du Sud.

Le président de la Chambre des conseillers a dans ce sens rappelé les initiatives et projets pionniers aux niveaux africain et atlantique comme modèle innovant de l’intégration et de la coopération, qui fondent un Atlantique plus élargi et des partenariats Sud-Sud plus solides, citant à titre d’exemple l’initiative royale visant à faciliter l'accès des Pays du Sahel à l'Océan Atlantique, comme initiative stratégique inédite, dont le but est de renforcer la connectivité géographique, l’ouverture économique et l’intégration régionale.

Il a, par ailleurs, appelé à l’élaboration d’une feuille de route parlementaire pour soutenir l’intégration économique entre les pays du Sud, à travers l’échange d’expériences réussies, le renforcement des législations, et la promotion des projets de développement.

Ce 3e Forum, tenu sous le thème "Les dialogues interrégionaux et intercontinentaux dans les pays du Sud, un levier essentiel pour faire face aux nouveaux défis de la coopération internationale et garantir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement commun", est l’occasion d’échanger sur des questions majeures, dont le rôle des dialogues parlementaires interrégionaux dans la promotion de l'intégration, de la complémentarité économique et du développement commun dans les pays du Sud, ainsi que les moyens d'utiliser les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle au service de la croissance et du développement industriel dans ces pays.
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