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Élection du Maroc à la présidence du Forum des présidents des Commissions des AE des Parlements africains

Le Maroc a été élu, en la personne de Salma Benaziz, présidente de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques, des affaires de la migration et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants, jeudi à Rabat, à la présidence du Forum des présidents des Commissions des affaires étrangères des Parlements africains.

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Salma Benaziz a été élue au terme des travaux de la deuxième édition de ce Forum, organisé par la Chambre des représentants sous le thème «Vers la mise en place de fondements durables pour la stabilité et la sécurité en Afrique». La session de clôture du Forum a également été marquée par l’élection des vice-présidents du Forum, issus des quatre régions du continent (Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Afrique centrale et Afrique du Sud) et a connu l’approbation du projet de statut du Forum. Ce projet de statut vise à renforcer la coopération parlementaire africaine, à contribuer à la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique, à promouvoir le rôle des Parlements dans les questions internationales et régionales, à renforcer la diplomatie parlementaire en tant qu’outil de coopération internationale et à encourager l’intégration économique et la coopération au développement entre les pays africains.



Dans une déclaration à la MAP, Mme Benaziz a souligné que cette élection du Maroc tenait compte du statut du Royaume en tant que membre fondateur de ce Forum et constituait un hommage appuyé et une reconnaissance par tous les participants du rôle pionnier de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans toutes les questions liées à l’Afrique visant à assurer la croissance, la prospérité et la sécurité du continent et de ses populations dans le cadre d’un développement intégré. Elle a rappelé que les travaux de la deuxième édition du Forum des présidents des Commissions des affaires étrangères des Parlements africains ont porté sur les questions liées à la stabilité et à la sécurité du continent ainsi que sur la création d’un forum en tant que plateforme d’action conjointe et constructive d’échange d’expertises au niveau africain.

Cette édition, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération et de la coordination des efforts des Parlements africains afin de relever les défis auxquels le continent est confronté, reflète la volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de renforcer la coopération et la solidarité à l’échelle africaine. Le Forum a été l’occasion pour les participants de renforcer la coordination, le dialogue et la concertation entre les Commissions des affaires étrangères des Parlements africains sur les questions de la paix et de la sécurité, à travers deux axes principaux. Le premier a porté sur «Médiation et coexistence : construire une Afrique résiliente aux conflits», tandis que le second a traité de «L’Intégration économique et corridors de développement : une réponse aux défis de la paix en Afrique».

Le modèle économique marocain salué par le Forum des présidents des Commissions des affaires étrangères des Parlements africains

Les participants à la deuxième édition du Forum des présidents des Commissions des affaires étrangères des Parlements africains ont souligné, jeudi à Rabat, la pertinence du modèle marocain en matière d’investissements, d’infrastructures, d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) et de valorisation de sa diaspora. Lors de ce forum tenu sous le thème «Vers la mise en place de fondements durables pour la stabilité et la sécurité en Afrique», les intervenants ont salué les efforts consentis par le Maroc pour favoriser le développement durable à travers des projets structurants tels que les corridors de développement économique, les initiatives de coopération Sud-Sud et la promotion de l’intégration régionale.

Les participants, issus d’une quarantaine de pays africains, ont mis en avant la pertinence de la stratégie marocaine axée sur la modernisation des infrastructures, la diversification des secteurs d’investissement et le renforcement des capacités humaines, notamment via l’éducation et la formation professionnelle. Le continent africain est à un moment charnière de son Histoire, marqué par des opportunités significatives de développement, mais également par des défis complexes liés à la sécurité, à la gouvernance et à la mobilisation des ressources, ont-ils estimé, affirmant que le Maroc, grâce à son leadership et à sa capacité d’attirer les IDE, constituait une source d’inspiration.

À cet égard, l’accent a été porté sur le rôle des infrastructures modernes telles que le port Tanger Med et les corridors logistiques dans le renforcement de la connectivité intra-africaine. Les discussions ont également mis en lumière la nécessité de tirer parti du potentiel de la diaspora africaine, en tant que force motrice pour le développement économique et social, mettant en avant la nécessité d’adopter des politiques innovantes visant à mobiliser les compétences et les ressources des Africains résidant à l’étranger, à l’image des initiatives mises en place par le Maroc.

Par ailleurs, les participants à ce forum ont rappelé que l’intégration économique et la coopération régionales constituaient des leviers essentiels pour atteindre une stabilité durable, plaidant pour l’élaboration de corridors économiques structurés et de mécanismes réglementaires à même de faciliter les échanges commerciaux et les investissements. Les travaux du forum ont également porté sur les questions de la paix et de la sécurité en Afrique. Face aux multiples menaces, les parlementaires africains ont été appelés à jouer un rôle plus actif dans l’adoption de politiques à même de préserver la stabilité.

Organisée par la Chambre des représentants, cette édition, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération et de la coordination des efforts des Parlements africains afin de relever les défis auxquels le continent est confronté, reflète la volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de renforcer la coopération et la solidarité à l’échelle africaine. Le Forum a été l’occasion pour les participants de renforcer la coordination, le dialogue et la concertation entre les Commissions des affaires étrangères des Parlements africains, sur les questions de la paix et de la sécurité, à travers deux axes principaux. Le premier axe a porté sur «Médiation et coexistence : construire une Afrique résiliente aux conflits», tandis que le second a traité de «L’Intégration économique et corridors de développement : une réponse aux défis de la paix en Afrique».

Les Parlements africains rejettent «toutes les manifestations de séparatisme, ses instigateurs et ses auteurs»

Les participants à la deuxième édition du Forum des présidents des Commissions des affaires étrangères des Parlements africains ont réaffirmé, jeudi à Rabat, leur rejet catégorique et leur condamnation de «toutes les manifestations de séparatisme, ses instigateurs et ses auteurs», mettant en garde contre «toute tentative de s’en accommoder ou de traiter ce phénomène avec désinvolture».

«Conscients de la nécessité d’une nouvelle prise de conscience africaine quant aux dangers du séparatisme et de l’ingérence dans les affaires intérieures des États sur l’intégrité territoriale et la souveraineté des États, et rappelant que l’unité et l’intégrité territoriales des États constituent la pierre angulaire des relations internationales, du droit international et d’un ordre international juste, nous affirmons notre rejet catégorique et notre condamnation de toutes les manifestations du séparatisme, de ses instigateurs et de ses auteurs, et nous mettons en garde contre toute tentative de s’en accommoder ou de traiter ce phénomène avec désinvolture», affirment-ils dans la Déclaration finale sanctionnant les travaux de ce Forum, organisé par la Chambre des représentants. Ils soulignent le rôle crucial des Parlements nationaux pour relever les défis et contribuer à faciliter la capacité des pays africains à réaliser les enjeux et les aspirations de leurs peuples à la paix, à la sécurité, au développement et au progrès.

La déclaration finale met en avant la nécessité urgente d’opérer un tournant décisif dans les relations intra-africaines, de s’orienter vers une coopération plus étroite et des échanges économiques plus intenses et de mettre en œuvre des projets continentaux, régionaux, nationaux, transnationaux et structurés, de façon à mettre en place des affluents pour la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et pour d’autres blocs et projets régionaux réussis, à stimuler l’essor de l’Afrique et à se mettre au diapason des aspirations des peuples africains à la prospérité commune.

Les participants ont loué l’initiative de la tenue de cette réunion «qui constitue une nouvelle phase de coordination, d’action conjointe et de consultation constructive et productive entre nos institutions législatives», affirmant leur «détermination à renforcer les relations entre les Commissions des affaires étrangères des Parlements nationaux africains et à coordonner leurs efforts et leurs positions sur les questions qui relèvent de leurs compétences, dans le respect de la souveraineté de chaque pays et des décisions souveraines de chaque Parlement national». Ils mettent l’accent, à cet égard, sur l’importance de conjuguer les efforts et de coordonner les positions au sein des fora parlementaires multilatéraux, régionaux, continentaux et internationaux dans le cadre du plaidoyer pour les causes du continent africain, notamment «en faveur de la justice climatique pour nos États, la correction des perceptions sur la migration dans les pays d’accueil et la prévention des risques et menaces pour nos pays, notamment le terrorisme, les conflits armés et le crime organisé».

Exprimant leur grande préoccupation face aux conflits qui sévissent en Afrique et aux tragédies humaines qui en découlent, ainsi que les coûts économiques et géopolitiques qu’ils engendrent, et leur suivi avec grande inquiétude des souffrances endurées par certains pays du continent du fait du terrorisme aveugle et de l’extrémisme haineux et violent, les participants au forum affirment leur solidarité avec les pays qui pâtissent de ce phénomène, condamnant fermement toutes les manifestations de terrorisme et de violence et insistant sur la nécessité d’adhérer au règlement pacifique des conflits et à leur prévention.

Ils affirment également leur ferme conviction et leur confiance dans les potentialités du continent, en termes de ressources humaines incarnées notamment par la jeunesse, et en matière de ressources naturelles minérales stratégiques que recèle la terre africaine, de terres agricoles fertiles et de vastes ressources marines, assurant de leur détermination à contribuer à transformer ces atouts et l’expertise de leurs pays en leviers pour l’intégration économique africaine et «la garantie de notre sécurité alimentaire, pour une Afrique prospère et développée», permettant l’accomplissement de l’objectif de «l’Afrique continent de l’avenir» et l’aspiration légitime à convertir les potentialités en richesses et en outils de prospérité économique et stratégique, sur la base de la valorisation de la coopération et du partenariat Sud-Sud et la concrétisation d’une vision d’une «Afrique qui fait confiance à l’Afrique au service du bien-être de ses peuples».

Dans le même registre, les présidents des Commissions des affaires étrangères des Parlements africains rappellent dans leur Déclaration finale les multiples défis auxquels le continent est confronté, considérant l’investissement dans l’intégration économique entre les pays de l’Afrique comme un outil crucial pour atteindre la stabilité et la paix et permettre aux citoyens d’accéder aux services sociaux et à l’emploi qui garantit la dignité et conforte le sentiment d’appartenance à la communauté nationale. Ils font part de leur engagement à hisser le niveau de coopération et d’échanges d’expertise dans le domaine de l’action parlementaire «afin de renforcer les capacités de nos institutions et la confiance de nos peuples en ces potentialités, de promouvoir l’édifice institutionnel et démocratique, la participation et la stabilité, de développer nos législations et de les adapter aux exigences du développement national et continental et de l’intégration africaine escomptée, dans le respect des contextes de chaque pays et de ses traditions institutionnelles».

À cet égard, les participants ont annoncé la création du Forum des «Présidents des commissions des affaires étrangères des Parlements nationaux africains», un cadre ouvert à tous les Parlements africains des États membres des Nations unies, dans le souci «d’institutionnaliser notre coopération, de coordonner nos efforts et nos positions, et de communiquer entre nos institutions». Enfin, ils ont exprimé leurs remerciements au Royaume du Maroc pour avoir accueilli cette réunion «qui s’inscrit dans le cadre des initiatives africaines authentiques visant à accélérer le rythme de l’action africaine commune».
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